It's over ~ Abby Hetdown ~ [Finish]

Ainsi... Mes parents ne se sont jamais aimés.

Leur rencontre, par un froid soir de juillet où la météo était des plus défavorable, était déjà synonyme de tempête. Ces deux là sont respectivements professeur de sciences pour lui et bibliothécaire pour elle. Ce jour-là, ils attendaient tout deux leur bus sous la pluie. Elle avait un parapluie, lui pensait que s'était futile. Elle lui a proposé de partager le sien, il a accepté sans hésiter. Mais en réalité, ils se sont toujours fréquentés par routine... Comment expliquer... Ils prenaient le même bus, mangeaient dans le même restaurant le midi... C'est juste deux égoîstes qui ont la paix avec les autres tant qu'ils restent ensemble. Leurs familles respectives qui commençaient à se lasser de voir ces deux jeunes gens de vingt-cinq ans célibataires furent ab-so-lu-ment ravi quand ils annoncèrent qu’ils allaient se marier. Personnellement, je pense que mes grands parents et ma tante maternelle auraient mieux fait d’accepter le fait que leurs gamins n’aimaient qu’eux même… Mais bon, je présume que sans ça je ne serais pas. Lorelai, elle et Ambrois, lui, ont ainsi décidé qu’un enfant serait des plus intéressant dans leur couple. Je ne connais pas leurs motivations à mon sujet mais je me dis souvent qu’ils ne m’ont pas eu pour juste materner et m’aimer. Bien qu’ils m’aiment. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je suis important dans leurs vies. Malheureusement, entre eux deux c’est faux… Ils ne se détestent pas, juste qu’entre eux c’est plus une relation professionnelle qu’amoureuse…

Bien sûr, je ne suis pas venu comme ça d’un coup, faut pas croire aux miracles non plus… Ainsi, ma mère a dut supporter neuf longs mois avant que j’apparaisse dans l’hôpital de Sydney. C’est où Sydney ? En Australie. Un joli pays où les saisons sont inversées par rapport à celles du pays des buveurs de thé. J’étais un bébé assez calme qui avait la particularité de très peu rire et de dormir un peu plus que la normale, mais ce n'était pas si important. Mes parents avaient engagé une nourrice pour veiller sur moi parce qu'ils n'avaient vraiment pas le temps... Je n'ai jamais joué avec eux dans ma petite enfance pourtant j'ai mieux apprit le monde ainsi en un sens.

Ce n'est pas facile à expliquer d'une manière simple mais disons que... Quand je vois les adultes, je trouve qu'ils sont très seuls dans leur coeur, alors mes parents qui m'ont laissé loin d'eux assez vite on sans doute prouvé à leur enfant unique qu'il finirait seul. Ca ne m'a jamais mit en colère contrairement à ce qu'on pourrait penser. C'est différent d'un sentiment négatif, c'est plus des remerciements de mon point de vue. Grâce à eux je suis mieux préparé pour quand je serais grand. Ma vision est gamine et naïve, n'est-ce pas? Mais je ne m'occupe pas tellement, je suis juste comme ça... Et puis, je n'ai que douze ans après tout, on ne peut pas s'attendre à ce que j'agisse comme une grande personne.






Un jour d'hiver, mon père m'avait emmené à son travail, la personne qui devait se charger de moi étant malheureusement absente. Ainsi, je m'étais retrouvé assit dans le fond d'une salle de classe, entouré par des élèves de seize ou dix-sept ans, alors que je n'en avais que six. Ils étaient si différents des gamins que je voyais à l'école chaque jour... Une jeune fille regardait toujours son miroir tandis qu'une autre, qui devait avoir un léger embonpoint, parlait à des amis tout en leur proposant des bonbons. Bien sûr, je n'étais qu'un petit garçon, enfant qui ne comprend pas clairement les choses, mais j'ai vu ce jour là que les gens grandissaient différement et devenaient tous des êtres à part qui pouvaient soit s'aimer soit se détester ainsi. Je savais à peine écrire à cette époque mais je n'ai jamais trouvé que c'était important jusqu'a ce jour... De manière assez amusante, j'ai appris grâce à la jeune fille aux bonbons qui m'avait donné un petit paquet de fraises en sucre en sortant de cours. Mon souhait fut de pouvoir lui écrire une petite carte pour la remercier. Je savais déjà à l'époque que mes capacités en dessin étaient à un niveau très bas. Ainsi, j'ai travaillé dur pour recopier les lettres attachées que ma mère avait écrites pour moi. La semaine suivante, je suis ainsi revenu et j'ai donné le petit mot que j'avais écris à la jeune fille, qui m'avait lancé un sourire rayonnant avant de m'embrasser sur la joue. Gêné je crois bien que je suis partis en courant mais mon père m'a dit que j'avais bien fait de la remercier.

Quelques mois plus tard, j'ai commencé à voir se succéder les baby-sitters dans notre petite maison de Sydney. L'une d'entre elle, Alister, m'a particulièrement marqué puisqu'elle venait souvent avec sa petite soeur qui avait mon âge. Une gamine qui criait beaucoup et riait tout autant... Je ne me souviens même pas de son prénom mais je pense bien que ce n'est pas tellement important. Tandis que moi je dessinais calmement, elle courrait partout, s'amusant à essayer tout les jouets auquels je ne touchais jamais... Parfois, elle me prenait par le poignet et disait qu'on devait jouer à se déguiser. Sa soeur possédait une quantité impressionnante de tenues de princesses, fées et autres. Bien sûr, il n'y avait que des personnages féminins mais je ne m'en suis jamais rendue compte. Je laissais les deux filles choisirent ce que je devais mettre et Alister me maquillait légérement avant de rajouter un diadème dans mes cheveux ou bien elle s'amusait à me faire des couettes. Etrangement, je trouvais que c'était plutôt une bonne expérience. Quand elles venaient, je regardais par ma fenêtre grande ouverte pour les guetter. Ma mère est un jour rentrée plus tôt du travail et nous avons dut nous dépêcher de nous changer... Mais je ne pense pas qu'elle aurait trouvé ça choquant ou autre... Contrairement aux apparences, ma mère est assez libérale. Voir un garçon se déguiser en princesse était quelque chose de mignon à ses yeux. Mon père lui aurait hurlé.

Malgré son jeune âge, il est assez old-fashioned au niveau des garçons. Autant, il accepte bien qu'une fille travaille, ne veuille pas d'enfants ni d'époux autant il pense que les garçons ne doivent jamais être ce qu'il appelle des 'Filles manqués'. Mon père nomme ça une honte, une erreur. Ma mère dit juste qu'il devrait se taire un peu et laisser ses préjugés de côté. Mais elle a un cousin homosexuel, je pense que ça doit influencer son jugement dans le bon sens. Malgré ça, je me dis souvent que notre mentalité vient de la manière dont nous avons été élevé. J'aime bien son cousin d'ailleurs, même si je l'ai vu que deux fois. Le première fois, il a fait un grand sourire et m'a soulevé dans ses bras en disant que j'étais adorable. Et la seconde, il m'a offert un joli carnet à dessin. C'était pour mon huitième anniversaire, le 13 décembre. Ma mère dit qu'il est vraiment sympathique mais mon père ne l'apprécie pas tellement... Il faut dire aussi que pour mon anniversaire, il était venu avec son petit ami... Ce qui est le plus dommage, c'est qu'Alister, que mes parents avaient invité, nous a mit une main devant les yeux à moi et sa soeur quand ils se sont embrassés...







Ce qui est assez étrange avec moi, c'est que je ne souris presque jamais. Mes parents m'ont même envoyé voir un docteur pour ça, malgré le fait que je n'en voyais pas l'utilité. Je n'ai aucune raison physique qui me cause aussi peu de sourires et on m'a dit que c'était juste ma personnalité qui me rendait comme ça. Comme quoi, pas nécéssaire d'aller voir un médecin pour quelque chose que j'ai compris moi-même. Les autres enfants sourient beaucoup, ils rient aussi... La plupart jouent et s'amusent en permanence. Moi de même, simplement je n'ai pas la même manière d'agir. C'est peut-être pour ça que j'ai du mal à m'entendre avec eux? Ils détestent mon prénom et ça les fait rire. Pourquoi les gens se moquent ainsi des autres? C'est un comportement humain voilà tout. On se moque tous au moins une fois sans le vouloir... Mais eux le veulent vraiment et c'est ça qui est méchant. Où est le mal à se nommer Abby? Juste parce que c'est un surnom dérivé d'un prénom de fille ne veut pas dire qu'on doit en rire. Pourquoi mes parents m'ont donné ce prénom? Il y a eu une erreur quand je né à l'hôpital. Je suis né en même temps qu'une petite fille qui est venue au monde dans le bloc à côté du mien et ma mère, qui était à moitié en train de tomber dans les pommes a entendu un 'C'est une fille!' Et ne s'est pas rendu compte que ça venait de la pièce voisine. Ainsi, quand l'infirmière est venue pour demander mon prénom quelques heures plus tard, mes parents ont répondu en coeur 'Abby!'. Simplement, quand mon père a regardé le papier avec mon état civil qui était marqué je peux vous dire que le 'Enfant de sexe masculin' l'a fait tomber dans les pommes. Ma mère adore le raconter d'ailleurs...

Après coup, c'est elle qui a décidé qu'on ne ferait pas de demande pour changer mon prénom, parce que cela risquait déjà d'être vraiment long et que le destin avait décidé que je sois Abby Hetdown donc cela devait être respecté. Malheureusement, depuis que je suis à la maternelle, les instituteurs qui lisent mon prénom sont surprit d'avoir en face d'eux un garçon. Mon professeur d'avant dernière année de primaire m'a même appelé mademoiselle au début de l'année. Ce n'est pas facile quand les autres rient en se moquant pourtant je vis avec à force. Mais je n'en ai jamais voulu à mes parents pour ça. En un sens, ça me rend un peu différent des autres mais je ne pense pas que cela soit mal. Chaque individu à sa personnalité, son caractère et un petit grain de sable arc-en-ciel au milieu des autres. Moi c'est mon prénom mais pour d'autres se sera un talent, une passion, une attitude... C'est ce qui fait l'intérêt de notre monde. Ce que je trouve fade et triste c'est le fait que la plupart des gens ne cherchent qu'a rentrer dans le rang sans même vraiment réfléchir... Mon père par exemple fait tout pour garder le rang social auquel il a accédé alors que ma mère cherche juste à être meilleure que les autres. Je ne sais pas tellement laquelle des deux attitudes est la meilleure mais je pencherais pour aucune. Simplement, je peux concevoir que certaines personnes cherchent à atteindre le sommet parce que c'est leur personnalité donc je ne pense pas tellement que j'ai le droit de juger...






Je déteste la violence, puisque c'est quelque chose qui n'a pas vraiment de raison d'être. Simplement, je suis coupable. En effet, je me suis battu... C'était il y a quelques années déjà, j'avais dix ans et j'étais encore à l'école primaire près de chez moi. Bien sûr, comme c'est facile à deviner, je m'entendais encore assez mal avec mes camarades de classe, en particulier à cause du fait que plus nous grandissions, plus ils se permettaient de m'embêter. Un jour, Bryan, un garçon qui était à côté de moi en classe de français, la langue étrangère que j'étudie, a dit que je n'étais qu'un lâche. Il s'est moqué parce que s'était toujours Alister, qui venait chercher sa petite soeur à l'école chaque soir, celle qui prenait ma défense. Je n'aime pas la pitié des gens, mais cette jeune fille a sept ans de plus que moi alors je ne peux pas tellement dire quoi que ce soit pour l'arrêter. Sur le coup, les mots de cet imbécile ne m'ont pas plus touché que ça, mais les choses ont prit une tournure plus grave quand les enfants de notre classe, à la récréation, ont fait un cercle autour de la petite soeur d'Alister. Ils lui ont dit des horreurs, lui disant que s'était de ma faute... Simplement, je n'ai rien fait de mal en réalité. Et puis, je ne suis pas moche, pas idiot, pas méchant donc pourquoi ils se moquent de moi? Mon existence est-elle une faute? Non... Enfin...

Je me suis jeté sur lui. Et je l'ai frappé, de toutes mes maigres forces j'ai frapper Bryan Field, qui faisait dix centimètres de plus que moi et qui était le meilleur élève en sport. Je ne suis pas un héros, je ne suis pas fort. Il m'a mit au tapis en moins d'une minute. Mais il n'a pas rit, ni même sourit. Non... Il a juste dit aux autres de dégager et m'a tendut la main pour m'aider à me relever. Moi, j'avais un genou en sang et une belle marque sur ma joue, sans compter le fait que je pleurais comme une madeleine... Monsieur le violent m'a traîné jusqu'a l'infirmerie et m'a montré une grande griffure qui avait déchiré tout le dessus de la peau de sa main en riant. Il a dit que j'étais une sorte de chat sauvage mais ensuite, il est redevenu plus sérieux. Je n'ai pas bien comrpit ses mots pourtant je crois qu'il s'est peut-être rendu compte que ses moqueries me faisait vraiment du mal. Par la suite, il ne m'a plus jamais embêté, ni les autres élèves de notre classe. Il ne faut pas croire que je suis ami avec eux... C'est juste des élèves différents de moi. Chacun dans son monde, chacun avec sa vision des choses.

Ansi, quand mon père a demandé à être muté dans un autre pays, il a obtenu un poste de professeur dans un lycée de Londres. J'avais dix ans et demi et je ne voulais pas du tout quitter l'Australie. C'était chez moi... Ma maison, mon école... Malgré cela, je me suis dis que mes parents devaient savoir de quoi ils parlaient et que leur décision devait être le mieux pour moi. De toute manière, ce n'est pas vraiment comme si j'avais le choix, n'est-ce pas? Dans l'avion, j'ai observé le ciel, le trouvant sublime. C'était la première fois que je le voyais d'aussi près et la peur que j'avais ressentit en grimpant dans l'appareil s'était totalement estompée à présent. Quand la nuit pointa le bout de son nez, je vis alors le spectacle le plus merveilleux qu'il m'avait été donné de voir... Le ciel étoilé vu d'un avion. La plupart des passagers dormaient mais moi je regardais les astres brillants avec une admiration qui ne me quitta plus jamais. Ainsi, lorsque nous arrivâmes, je me servis de mon argent e poche pour acheter un livre sur les étoiles. Si bien que je crois que le déménagement m'a semblé moins dur... Ou alors je me suis enfermé dans ma tour au sommet du ciel pour ne pas voir le changement... Qui peut savoir.

Nous nous sommes installés dans une maison bien moins grande que la précédente mais mes parents ne semblaient pas tellement se soucier de ça. Ma chambre était assez terne, avec ses murs beige et son parquet qui grinçait. Alors j'ai acheté des étoiles en plastiques et plein de pâte à fixe dans une petite boutique qui vend de tout au coin de ma rue. Ainsi, j'ai passé une journée entre porter des cartons et coller des étoiles sur mon mur. Ce qui est assez amusant, c'est que le soir, quand je me suis allongé sur mon lit, que mon père venait de finir de monter, je me suis endormit tout de suite et je n'ai fait que des rêves sublimes. En fin de compte, sans doute que Londres ne changerait pas tellement de Sydney. Je n'ai jamais eu de nouvelles d'Alister ou bien de sa soeur mais Bryan m'a envoyé plusieurs cartes postales en disant qu'il espérait que j'allais devenir plus fort et que si jamais on m'embêtait je ne devais plus me laisser faire. Il en demandait un peu trop celui-là, mais ses courriers emplis de fautes d'orthographes me faisaient toujours chaud au coeur. Je pense tout de même que Sydney restera toujours mon chez moi... Parce que j'ai la plupart de mes souvenirs là-bas. Je peux aimer Londres autant que je veux... Ce ne sera jamais pareil. Mes parents, eux, s'y font plutôt bien, même si ma mère se plaint souvent du mauvais temps et quand à mon père est encore mieux payé qu'avant.






Pendant les grands vacances d'été qui ont suivi mon déménagement, j'avais du mal à occuper mes journées. Ma mère me faisait lire des tas de papiers sur des collèges soit disant merveilleux où je serais dans l'élite dy pays mais en fait, je ne les lisait pas vraiment... Du moment que j'étudie on se fiche pas mal que ce soit dans un collège de quartier ou bien dans let meilleur de la ville... C'est ma vision des choses tout du moins. De toute manière le hasard m'a permit de voir une troisième solution... C'est ainsi, que, lors d'une après-midi d'un rare beau temps, j'ai accomplis un acte que je n'aurais jamais dut réussir. J'étais occupé à faire de la corde à sauter dans mon jardin, profitant du fait que j'étais seul chez moi parce que mon père aurait piqué une crise en me voyant avec ce qu'il nommait 'Un truc pour filles...'. Je ne peux pas vraiment dire comment la scène s'est passée d'un point de vue extérieur mais je expliquer le mien. Je me suis pris les pieds dans la corde et je suis tombé en avant... Le truc, c'est que je n'ai point touché le sol. C'est vraiment étrange à narrer mais je flottais au-dessus du gazon, à quelques centimètres... Ma mère, qui rentrait de courses, en a lâché tout ses paquets, le bruit m'a fait perdre mon 'équilibre' et j'ai heurté la pelouse... Sans me faire mal vu la hauteur. Ma mère me fixait comme si elle avait vu un chien parler et je me suis contenté d'attacher ma corde à sauter autour ma taille avant de l'aider à ramasser ses paquets. Dans le choc, elle s'est assise sur le canapé et m'a demandé comment j'avais fait ça. Je n'ai pas réussit à mentir et dire qu'elle avait rêvé et j'ai juste détacher ma corde avant de l'observer en penchant la tête sur le côté et de dire que je n'en savais rien. Elle m'a fait promettre de ne rien dire à mon père parce que ça allait encore faire un scandale. Et puis elle a ajouté qu'il l'énervait déjà assez comme ça en ce moment. J'ai juré de ne rien dévoiler et je suis aller dans ma chambre, lire un livre sur les étoiles.

Pendant la soirée, j'ai jeté un coup d'oeil à la corde à sauter qui était posée sur le rebord de mon bureau et je me suis demandé si j'étais devenu fort comme Bryan le souhaitait puis je me suis dit que ce n'était pas ça. Non, j'étais juste un peu plus différent qu'avant, voilà tout. La pensée de l'instant où j'avais lévité faisait le tour de mon esprit, d'une manière infinie et étrangement captivante. Par la suite, j'ai continué de faire de la corde chaque jour, tentant sans doute de forcer le destin. J'étais même allé jusqu'a mettre des tongs au lieu de mes sandales habituelles pour avoir plus de chance de me casser la figure. Ce qui arriva, mais le contact avec la pelouse humide de mon jardin était la seule réponse que j'avais. Sans doute que ce qui était arrivé une fois ne le ferait pas une seconde. Malheureusement, mon père a fini par apprendre la nouvelle de mon cas étrange quand il est rentré du travail et a vu ma mère courrir après un hibou qui était entré dans le salon par une fenêtre ouverte tandis que l'animal laissait tomber une lettre entre mes mains avant de fuir. Je le comprend un peu sur ce point... Ma mère armée d'un balai est tout simplement effrayant. Ainsi, j'ai moi-même défait ma lettre pour la lire, jusqu'a ce que mon père me l'arrache des mains... Je me suis prit la première gifle de ma vie. Il a dit que je ne devais pas faire de telles farces... Les larmes me sont montés aux yeux tandis que j'ai baissé les yeux vers le ciel en croisant les bras. Ma mère l'a poussé durement avant de lui prendre le courrier des mains et de me dire qu'on irait acheter mes fournitures pour ma nouvelle école le lendemain. Je l'ai regardé avec de grands yeux surprit tandis qu'elle a marmonné que la bibliothèque où elle travaillait pourrait bien se passer d'elle une journée. Mon père était furieux, il a hurlé comme jamais qu'on s'était ligués contre lui, qu'on se foutait juste de sa pomme... Elle a crié à son tour et je les ai regardé faire sans rien dire... Incapable de parler, d'expliquer... C'est quand ma mère a dit ce que j'avais fais quelques jours plus tôt qu'il s'est calmé... Il m'a toisé de haut, à soupiré et est partit de la maison pour aller faire un tour. Il est revenu quelques heures plus tard, disant simplement qu'il souhaitait que je fasse ce que je voulais mais je ne lui en parle pas. Ce qui est amusant, c'est qu'aucun de mes deux parents ne s'est rendut compte du choc que la nouvelle m'avait causé. Moi... Entrer dans une école de magie...






Je n'ai pas aimé me rendre au chemin de Traverse pour acheter mes fournitures... Vraiment pas. Les gens y étaient tous étranges, habillés de capes noires ou de couleurs foncées autres et les regards curieux qu'ils nous lançaient ne me faisait pas plaisir. C'est vrai que ma mère et moi étions habillés normalement, enfin... Notre vision du terme. Le monsieur qui tenait l'endroit par lequel on avait accéder à cet endroit, en tapotant sur des pierres, nous avait expliqué en quelques mots comment était le chemin de Traverse mais je crois que j'aurais préféré qu'il vienne juste avec nous... Nos courses se sont tout de même passées assez vite, entre l'achats de manuels, de tenues étranges et autres accesoires. Vers la fin de l'après-midi, nous étions arrivés environ deux heures plus tôt, il ne nous manquait qu'une baguette et un animal si je voulais. Comme ma mère a dit que j'étais trop jeune et insouciant, je n'ai pas put avoir le chat que je souhaitais... Alors nous sommes aller directement dans une vieille boutique à l'aspect des plus étranges. Un homme avait alors surgit de nulle part, me faisant sursauter. Il me demanda quelle était ma main forte, ce à quoi je répondis la gauche. Aussitôt, un mètre magique prit mes mesures en quelques secondes avant que l'homme ne regarde les résultats pour partir à travers ses rayonnages. La première impression qu'il me donna fut d'être un passionné. Quelqu'un qui ne vivait que pour son travail mais avant que je ne puisse le détailler plus, il revenait déjà, une dizaine de boîtes dans les bras.

Il m'en tendit une, presque comme si s'était un trésor, ce qui devait sans doute être le cas pour le monsieur, alors je fis de même et la prit avec beaucoup de respect. Comme je ne savais pas quoi faire avec le bout de bois, je me mit à tracer de petits cercles avec mon poignet mais rien n'eut lieu. Ainsi, le vendeur m'en tendit une autre, puis encore et encore... En quelques minutes, une pile de baguettes se tenait à côté de moi et ma première fut que peut-être les gens s'étaient trompés... Je n'avais sans doute rien de magique. J'étais juste un gamin qui jouait à la corde à sauter et observait les étoiles... Pas un magicien. C'est à cet instant que mes yeux se sont écarquillés, que ma respiration a ralentie et qu'une lumière cyan et grise est sortie de la baguette que j'essayais. Une étoile s'est tracée devant moi avant de disparaître comme de la fumée... Comme si tout cela n'avait été qu'une illusion. Simplement, s'était réel et je suis reparti avec ce bout de bois... 18 centimètres, en bois de Fliao, un arbre de mon pays natal, avec à l'intérieur une aile de fée.






Aussi surprenant que cela puisse paraître... Moi je déteste Hogwarts. J'ai presque treize ans, mais comme je suis né en décembre je ne suis qu'en seconde année. Je pourrais raconter ma première année... Je vais d'ailleurs le faire... Lors de la rentrée des classes, j'ai faillis louper mon train parce qu'il était sur une voie étrange. Il a fallut qu'un garçon plus âgé m'y pousse en riant pour que je traverse d'un côté à l'autre d'une barrière. Moi ça ne m'a pas fait rire... J'ai juste eu peur. Très peur... Et puis, dans le train j'étais tout seul dans un compartiment. Je pensais que je pourrais parler avec les gens mais il n'y avait personne. Par contre... Après on a traversé un lac sur une barque et j'ai retenu une fille par la main quand elle a faillit tomber. Les autres enfants sur la barque m'ont félicités et j'étais assez content. Mais si elle était tombée je me serais sans doute contenté de pleurer sans vraiment réagir... Je suis peut-être un peu courageux mais trop sensible. On ne peut pas dire que la maison où je suis tombé m'est fait plaisir. Je pensais être à Serdaigle et j'ai fini à Gryffondor... Le chapeau bizarre que j'ai eu sur la tête m'a dit :
'Passionné et ayant besoin de se trouver. Enfant au grand coeur, tu iras chez Gryffondor!' C'est joli n'est-ce pas? Moi je ne trouve pas... Mais ce n'est pas important... Physiquement? Je mesure toujours 1m49, mes cheveux sont toujours noirs de jais et mes yeux gris très sombres... Je passe toujours aussi inaperçu, j'aime toujours autant les vêtements de fille mais je n'ose pas en mettre à l'école... J'ai du mal à manger beaucoup et j'ai la santé un peu fragile mais je suis très fort en course à pieds... A force d'aller loin de tout.


Je ne me suis pas fait d'amis, je n'arrive pas. Je joue souvent avec ma corde à sauter moldue à l'école ou bien je lis mes livres sur les étoiles mais les autres se moquent. Moi je voudrais que les gens m'aident mais je ne veux pas de leur pitié. Il faut que je devienne fort... Comme Bryan a dit... Je ne suis pas un mauvais élève, tout du moins je ne pense pas, mais je ne suis pas le meilleur. Il y a de gros problèmes entre moi et le sport que les gens de ce monde pratiquent parce que je n'aime pas monter sur un balai comme eux. J'ai le vertige. Au milieu des gens, je voudrais juste pouvoir disparaître, je les gênes tellement...

Et si je voulais juste fuir ce monde?