I Believe I can Fly !!!

DIMANCHE, enfin. Aaah la liberté ! Rien n’était plus délicieux pour Bawabawa que la sensation d’avoir fini les cours et les devoirs, et de pouvoir jouir…euh…profiter…d’une liberté merveilleuse, certes toute relative, mais incontestable quand on la voyait bondir de joie n’importe comment dans les couloirs en manquant de renverser quiconque se trouvait sur son passage. Ses courts cheveux lapis voltigeaient dans son sillage, de même que le léger sweat noir et le pantacourt bleu pastel dont elle était vêtue. De quoi la faire ressembler à un vrai mec mais, quand bien même on lui ferait la réflexion, ce ne serait jamais qu’une fois de plus. Elle avait l’habitude, depuis son entrée à Poudlard et même bien avant, que sa silhouette menue, sa coupe de cheveux et son visage aux traits plutôt masculins la fassent passer pour un garçon auprès de ses pairs. D’un côté, ça avait des avantages ; elle avait parfois plus d’autorité. Par contre, ses vêtements souvent d’aspiration moldue ne lui taillaient pas une réputation en or auprès des Sangs-Pur ; non, en fait, on la prenait tout simplement pour une Sang-Mêlée, et beaucoup l’ignorait à cause de cela.

La jeune Serdaigle chassa ces pensées désagréables de son esprit et se concentra sur sa route. Trop tard. Elle bouscula un grand Serpentard de cinquième année sans le faire exprès et écouta d’une oreille distraite celui-ci lui vociférer dessus pendant cinq bonnes minutes, tâchant d’éviter les postillons en prenant des poses à la Matrix, ce lui qui valut une bordée de juron supplémentaire de la part de son détracteur. Depuis qu’elle était entrée à Poudlard son caractère juvénile et saugrenu lui avait valu bon nombre de remarques dépréciatives de la part des aînées qui, à présent, la vilipendaient sans cesse. Après encore quelques secondes, Bawabawa posa ses mains sur ses oreilles, s’excusa avec une grimace et partit en courant le long du couloir du deuxième étage, passant devant la gargouille de pierre à laquelle elle adressa un signe de la main (ni bonjour, ni au revoir, ni merdasse!). Arrivée dans l’escalier, elle s’élança avec un cri de joie, glissa sur la rampe et atterrit un étage plus bas sur la tête d’une Poufsouffle affairée qui portait une grande pile de livres.

Bien des déboires plus tard, elle parvint enfin dans le Parc qui bruissait d’un vent matinal et rafraîchissant. Les pelouses ondulaient paresseusement en faisant chatoyer leur douce couleur de péridot ; le ciel était limpide, presque sans nuages ; en clair, il faisait un temps magnifique. Finalement, elle pouvait remercier son crapaud péteur qui l’avait tirée du lit de bonne heure ce matin en flatulant, répandant une odeur épouvantable dans le dortoir. Il était presque onze heure, dans soixante minutes exactement un torrent d’élèves allait se précipiter dans la Grande Salle pour manger, et elle aurait alors tout le loisir de disposer du Terrain de Quidditch. Car c’était là qu’elle se dirigeait.
Bawabawa traîna un peu en chemin, sortant sa singulière baguette d’eucalyptus d’une teinte légèrement verdâtre, en s’essayant au Waddiwasi, ce qui ne lui valut rien de très concluant – juste un caillou qu’elle se prit en pleine face à la vitesse d’une balle de fusil et qui faillit lui fendre l’arcade sourcilière. Ah, lala, qu’elle était belle la vie...tout le monde le sait, on ne se refait pas.

La Serdaigle atteignit enfin le local à balais, où elle prit tout son temps pour choisir le modèle qui lui conviendrait le mieux. Après seulement deux semaines à Poudlard, elle s’était révélée excellente en Quidditch et avait intégré l’équipe en tant que Poursuiveuse. Mais elle aurait bien aimé avoir une « monture » à elle ; ses grands-parents, pour fêter son entrée à l’école, avaient préféré lui acheter un sac moldu plutôt qu’un balais. Merci Papy, merci Mamy, tout le monde va bien et moi avec. Finalement, la fillette opta pour un Comète encore en assez bon état et se dirigea vers le Terrain –vide, comme elle l’espérait. Bawabawa enfourcha le manche de bois et donna un grand coup de pied par terre pour décoller. Aussitôt, elle sentit le vent s’engouffrer dans ses cheveux bleus et sous ses habits ; une fois en l’air, elle ferma les yeux un court instant et respira à fond. Voler était une de ses activités préférée : c’était vivifiant et cela développait les réflexes. Elle fit deux fois le tour du terrain, puis intima à son balais une puissante accélération ; s’ensuivit une séance de voltige ou elle exécuta quelques figures aériennes, et même un looping, avant de lancer de toutes ses forces un caillou pour s’exercer à le rattraper en plein vol.


[Libre à tous!^^]

[Pas de panique, je ne referais plus d'aussi long post. J'ai juste repris le premier post que j'ai fait et j'ai ajouté une suite ^^"]

Une pierre. Une simple pierre comme il y en avait tant dans ce château. Une simple pierre parmi tant d’autre. Une simple pierre au plafond qui devait avoir la même dimension que sa voisine de droite. Une simple pierre au plafond qui devait ressembler à celle placé au même endroit dans la chambre voisine. Après tout, une pierre est une simple pierre. À première vue, sa doute, mais en la regardant plus attentivement, on remarque toutes sortes de détails. Elle a une tache un peu plus foncée ici, il lui manque un morceau là, elle n’est pas tout à fait rectangulaire. En fait, on réalise qu’elle est bien différente, un peu à la manière des humains.

Leacy soupira en se fermant les yeux. Depuis près d’une demi-heure, elle fixait la stupide pierre qui se trouvait droit devant elle. Elle n’arrivait plus à dormir depuis un bon moment et ce n’était pas avec les ronflements d’une fille, les paroles de l’autre durant son sommeil et les bruits bizarres que faisait l’autre qui allait l’aider à s’endormir. C’était vraiment à se demander pourquoi c’était elle qui était tombée sur ces filles, filles qui étaient loin de l’apprécier. D’ailleurs, la jeune femme se demandait parfois si elle ne faisait pas exprès de faire autant de bruit en dormant, simplement pour la rendre folle. Au moins, cela ne semblait pas vraiment déranger Snowflakes qui lui dormait sur l’abdomen.

La Serpentard tourna la tête vers sa table de chevet. En gros rouge lumineux, s’affichait « 2h56 ». Le reste de la nuit allait être longue si elle continuait comme cela. Elle bougea de nouveau sa tête pour reprendre son observation de la pierre. À vrai dire, elle ne semblait pas avoir bien changé depuis les dix dernières secondes. Elle croisa ses bras derrière sa tête, espérant que ce simple geste allait pouvoir l’aider à aller rejoindre les bras de Morphée, mais celui-ci ne semblait pas pressé de revenir la chercher. Le marchand de sable ne semblait pas vouloir venir non plus. Ils devaient s’être mis d’accord pour ne plus revenir de la nuit, laissant le plaisir à la jeune femme de trouver un moyen de s’endormir ou alors de s’occuper pour le reste de la nuit.

Elle tourna de nouveau sa tête vers son réveil. En gros rouge toujours aussi lumineux, s’affichait « 2h57 ». Un de minute de passé. C’était déjà ça, mais elle pouvait affirmer qu’à ce rythme, la nuit allait être sacrément longue. Si seulement on n’avait été la semaine, elle aurait pu finir un de ses devoirs, mais on n’était que dimanche et était hors de question qu’elle fasse un devoir à l’avance. C’était comme demander au sorcier le gentil au monde d’utiliser l’une des sorts impardonnables sur son meilleur ami. Totalement impossible !

Tan pis, elle allait, pour une ixième fois, n’en faire qu’à sa tête et ne pas respecter les règles. Elle se redressa un peu dans son lit et tassa son chat avec une grande délicatesse, faisant tout son possible pour ne pas le réveiller, mais celui-ci ouvrit quand même ses jolies yeux.

« Désolé. » Lui dit-elle avant de s’asseoir dans son lit et d’envoyer balader ses couvertures au sol. Leacy James tendit la main jusqu’à sa table de chevet pour saisir une paires de chaussettes noires qu’elle enfila avant de mettre les pieds au sol. Après une petite recherche, elle trouva enfin ses pantoufles qui s’étaient glissés sous son lit. Elle se leva et sortit de son dortoir, s’attachant les cheveux par la même occasion, mais d’une manière très simple et relativement assez vieille fille. Avec un pas peu rapide, elle sortit des cachots. Elle ignorait encore ce qu’elle faisait dans le château à cette heure, mais ça allait sans doute l’occuper un peu. Et si jamais elle tombait sur une personne ? Il y avait pas mal de chance pour que cette personne prennent peur en voyant James. Vu la tête d’endormie qu’elle tirait à ce moment là, ça n’allait pas être bien difficile.

Tout en marchant, elle remonta le pantalon bleu qu’elle portait pour dormir. L’ambiance qui régnait à ce moment là était des plus reposantes. Pour une fois, els escaliers étaient bien dégagés. Il n’y avait pas de premières années étendues dedans, pas de petits couples qui se minouchaient, non, il n’y avait rien et personne, mais c’était sans doute aussi cela qui faisait en sorte qu’il faisait un peu froid. Par chance que la jeune femme dormait toujours avec son pull noir. Sans cela, elle serait gelée depuis un bon moment.

Après plusieurs minutes, de marche, elle décida de faire une pause dans la salle de trophée. Pour une rare fois, aucun fantôme ne semblait avoir fait de bêtises dans ce lieu. Ça devait bien être une première. D’une geste détaché, elle regarda son reflet une vitrine en Crystal. On ne pouvait pas dire qu’elle tirait une belle tête, surtout sans son rouge à lèvre bleu. À vrai dire, elle trouvait qu’elle ressemblait vraiment à un fantôme avec ses grands yeux qui semblaient tellement apparents en cette soirée.

Pendant des heures, elle continua d’errer dans le château, tentant le plus possible d’éviter toutes âme mortes ou vivantes, ce qu’elle réussi plutôt bien, mais à part à un moment où un fantôme l’avait vu, mais elle parvient à s’échapper avant qu’il ne puisse lui voir le visage. Elle avait eut très chaud à ce moment. Les heures passèrent et, un peu avant six heures, elle décida de regagner son dortoir. La fatigue se faisait sentir, mais c’était surtout parce que certains professeurs se levaient à cette heure et ils risquaient de se poser des questions s’il la voyait se balade dans le château en pyjama.

Lorsqu’elle fut de nouveau dans son dortoir, c’était toujours le même cirque que la nuit qui venait de passer. Elle soupira en se demandant si elle n’aurait pas dû changer de chambres, mais elle n’avait pas envie de leur donner raison, alors elle avait enduré leur sommeil étrange depuis bientôt cinq ans.

*Si j’ai enduré cela depuis tant de temps, il est hors de question que j’abandonne maintenant.* Pensa-t-elle en s’habillant. De toute manière, aucune d’entre elle n’allait se réveiller avant trois heures et puis, ce n’était pas comme s’il y avait vraiment quelque chose à voir. Ella passa alors un simple t-shirt noir avec un pantalon noir, avant d’enfiler une vielle paire de basket, elle aussi noire. Rapidement, elle souligna ses yeux avec son eyeliner, maquilla ses lèvre en bleu, ajouta une petite fleur bleu dans la coiffure qu’elle s’était fait cette nuit, avant de quitter l’endroit, Snowflakes sur les talons. Il était encore bien tôt lorsqu’elle avait mis les pieds dans le réfectoire, mais il y avait déjà quelques personnes. Par contre, comme aucun de ses frères n’étaient là, pas étonnant vu qu’il n’était même pas sept heures, elle dût s’asseoir à sa propre table et y manger seule, sous les remarque de quelques Serpentard qui étaient loin de la porter dans son cœur. Juste avant de quitter la table, elle les remit un peu à leur place. Un peu n’était peut-être pas le bon mot puisqu’elle s’en était occupée pendant près de vingt minutes, mais c’était qu’un simple détail.

Une fois cela fait, elle décida d’aller faire un tour dehors, mais vu le moment de l’année, elle aller se chercher un pull dans sa chambre. Si jamais ses parents auraient su qu’elle avait voulu sortir sans pull, elle avait été bonne pour recevoir une beuglarde hurlante et elle était loin d’en avoir envie. Sans s’occuper du temps, elle se promena, regarda la nature qui se faisait des plus belles dans ce moment de l’année. Les feuilles vertes devenaient de jolies couleurs chaudes, pour finir par danser jusqu’à toucher le sol. Au bout d’un moment, elle réalisa qu’elle était près du terrain du Quiddich. À cette heure, il ne devait pas y avoir beaucoup de moment et elle pourrait s’amuser un peu avec son chat. Leacy lui jeta un coup d’œil et compris que ce n‘était pas lui qui allait s’objecter à cela.

« Wow » Une simple mot, mais ça exprimait bien ce qu’elle voyait. Si un balai, un jeune garçon volait, mais il volait très bien. Pendant un petit moment, la jeune femme le jalousa un peu, mais elle se souvenu, bien rapidement, de la raison pour laquelle elle ne pouvait pas voler. Cela n’avait rien n’a voir avec le talent.

[Mdr xD Mais y a pas de problème tkt^^]


Plusieurs mètres au dessus du Terrain, Bawabawa avait presque oublié le monde qui l’entourait tant la sensation procurée par le vol était grisante. Elle avait l’impression de pouvoir aller partout où sa volonté la dirigerait ; en bas, en haut, l’apesanteur n’avait soudain plus aucune incidence sur sa trajectoire ; et elle se sentait au moins aussi grande que le monde. Les arceaux suspendus qui délimitaient les buts, pourtant placés à bonne hauteur, étaient quand même en dessous d’elle et, de son point de vue, elle voyait parfaitement le château, le Parc, le Lac, et la Forêt Interdite. S’attardant un instant pour observer le paysage, elle laissa son balai dériver paresseusement au gré des courants aériens, ce qui la mena près du toit d’une tribune de Gryffondor. Rétablissant son vol, la fillette revint vers le milieu du Terrain et, galvanisée par le vent qui soufflait en rafales en ébouriffant sa courte chevelure, elle eut envie de faire quelque chose d’à la fois très impressionnant et très stupide: monter debout sur son balai et tenir en équilibre (il ne fallait pas chercher, cette fille se fixait souvent des règles très strictes et parfaitement idiotes). La jeune Serdaigle stabilisa son Comète dans les airs et tenta de poser un genou sur le manche de bois recourbé. Elle y parvint mais à l’étape suivante, son autre genou glissa et elle faillit tomber. Son balai chut en avant et elle ne put que rétablir son équilibre grâce à un coup de chance.

Légèrement refroidie, Bawabawa, les jambes tremblantes, redescendit en légères vrilles jusqu’au sol ou elle se posa en douceur et décida fermement, pour compenser son échec, qu’elle passerait le reste de la journée à se déplacer en faisait des roulades. Au moment où ses pieds touchaient le tapis moelleux de l’herbe, elle s’aperçut que, contrairement à ce qu’elle avait cru, elle n’était pas seule sur le Terrain. L’adolescente qu’elle apercevait avait du pénétrer sur le Terrain pendant son vol et elle ne l’avait pas vue du tout. Avec une certaine surprise qui fit s’écarquiller légèrement ses prunelles d’un azur intense, la Serdaigle comprit que la jeune fille l’avait observée durant tout ce temps. Ah, quelqu’un avait donc été témoin de sa tentative de suicide équilibriste ? Soudainement ravie d’avoir une spectatrice, la fillette s’élança en avant, fit un bond énorme, et acheva de parcourir la distance qui la séparait de l’adolescente en accomplissant une successions de roulades grandiloquentes.
Arrivée près d’elle, Bawabawa se releva d’une façon particulièrement saugrenue et, ne se rendant pas compte qu’elle passerait sûrement pour une demeurée à cause de la bosse rouge et enflée que lui avait value le Waddiwasi à la tempe, prit le temps de la détailler. L’inconnue devait avoir près de 15 ou 16 ans, et la Serdaigle la trouva très classe; ses cheveux d’ébène longs et lisses contrastaient avec un visage aux traits fins et au teint pâle, presque maladif, que venaient enjoliver des prunelles à la magnifique couleur lapis. Elle était habillée toute en noir, mais du eyeliner et du rouge à lèvres bleus venaient souligner la singularité de son style.

"Salut !" tenta d’aborder la fillette dans un Anglais un peu approximatif. Hé oui, elle ne maîtrisait toujours pas parfaitement la langue…un peu de Suèdois aurait été plus facile. "Je ne savais pas que tu regardais moi voler ! Mon nom c’est Bawabawa."

Baissant les yeux, elle s’aperçut soudain que son sweat noir était plein de tâches vertes après s’être roulée dans l’herbe, et qu’il faisait beaucoup plus chaud ici que l’air vif et frais de l’altitude qui s’était levé à potron-minet. Pour tout dire, elle n’aurait pas été étonnée si l’adolescente en face d’elle l’avait cataloguée d’office dans la catégorie des secoués de la gamelle – ce genre de choses arrivait soudain, en fait. S’éventant un peu, la Serdaigle laissa son regard dériver quelques secondes et elle remarqua, à côté de l’inconnue, la présence d’un chat absolument magnifique, dont elle ne connaissait pas la race. L’animal avait l’air intelligent et surtout, il possédait des yeux très beaux.
Bawabawa s’accroupit devant le félin, charmée.

"Whoaa, il est très…" elle chercha le mot approprié un instant. "Très « nice » ! C’est ton chat ?"

[C'est rassurant. Ça aurait mal partie si je t'aurais fait peur ^0^]

Comme dans un ballet, tout semblait s’exécuter à la perfection, surtout pour une personne n’ayant jamais enfourchée un balai, n’ayant jamais ressenti l‘impression que le monde lui appartenait. Tout cela à cause et simplement parce qu’elle avait une constitution trop fragile. Un simple faux mouvement, une simple chute du haut des airs et sa vie pourrait prendre fin à ce moment précis. Peut-importe cela, Leacy ne quittait pas des yeux le jeune homme. Il lui semblait si jeune, pas plus vieux que Morgan qui se trouvait en première année. C’était impressionnant de voir un jeune aussi doué avec un balai. Il restait tout de même à savoir s’il était aussi doué pour passer le balai ou si son talent résidait seulement dans le fait de le monter. Et puis, qu’est que ça pouvait bien faire qu’il ne sache pas passer le balai. Ici, qui allait se soucier de ce détail. La seule chose qui compte vraiment avec un balai était de savoir le monter et de devenir le meilleur joueur de Quidditch de son équipe et, avec un peu de chance, le meilleur joueur de tout Poudlard et entrer dans une excellente équipe de Quidditch une fois l’école terminée.

Pendant tout le temps où il volait, la jeune femme ne le quitta pas des yeux. Qui sait si un jour elle aurait de nouveau l’occasion de le voir voler. Après tout, on ne savait jamais ce que nous réservait la vie. Tout pouvait arriver à tout moment, sans que personne ne puisse le prédire et, encore moins, un professeur de divination. Tout en se frottant doucement les bras suite à une petite rafale, elle le regarda revenir vers le centre du terrain. La jeune femme fronça les sourcils, histoire de comprendre ce qu’elle voulait faire, mais elle ne comprit qu’au moment où il agissait. Par chance, il n’avait pas tombé, mais il n’y avait pas de doute tant au fait que la chute aurait été terriblement douloureuse, surtout s’il n’aurait pas réussit à chuter sur son comète qu’elle avait reconnu depuis le début. Il n’y avait rien d’étonnant à cela. Elle avait beau ne pas jouer, elle adorait ce jeu. Son équipe préférée ? Pour le moment, aucune n’avait su la devenir, mais qui sait si un jour les choses pourraient changer.

Elle la regarda atterrir tout en douceur au sol. Par ce fait, James remarqua que le jeune garçon ne semblait pas remarqué plus tôt. Si elle aurait été plus près de lui, el aurait sans doute put mieux voir sa réaction, mais ce qu’elle vit lu permit tout de même d’en arriver à cette conclusion. Pendant à peine une seconde, elle baissa les yeux au sol, mais quand son regard remonta, elle eut le droit à ce que l’on pourrait appeler une surprise…roulante. Au lie de marcher comme ce que toute personne normale l’aurait fait, ce jeune garçon s’avançait vers elle en faisant des roulades. Si si, des roulades. Cela surpris un peu la jeune Serpentard, mais c’était un moyen comme un autre de se déplacer. Il était juste un peu moins discret et légèrement plus acrobatique.

Quand il fut près d’elle, elle pu ainsi mieux le regarder et réaliser qu’en fait, ce n’était pas un garçon, mais bien une fille. Ce n’était pas évident à voir, surtout à cause de sa coupe de cheveux et de la distance qui les séparait, mais cette petite devait sans doute avoir l’habitude de se faire prendre pour un garçon, surtout avec son comportement étrange. Mais qui était donc Leacy pour dire qu’un comportement était étrange ? Elle n’était pas mieux par moment. La jeune femme n’eut pas vraiment le temps de bien la regarder, Aussitôt qu’elle avait comprit que c’était en fait une fille, celle-ci décida de lui parler. Elle avait de la chance qu’elle n’était pas un méchant serpent. Elle l’était juste….par moment. En tout cas, son accent lui permettait de se dire qu’elle ne devait pas venir d’ici ou alors d’un pays où l’anglais était couramment utilisé.

« Alors bonjour Bawabawa.» Un léger sourire apparu sur son visage lorsqu’elle dit ceci, mais il fallait la comprendre. Ça lui faisait penser au nom d’un guerrier indien ou africain.

« Je me promenais lorsque je t’ai vu voler. Tu sais que tu voles plutôt très bien pour une personne aussi jeune. » Continua-t-elle. C’était à se demander si elle avait un talent naturel ou si elle avait appris cela lors de son enfance. Il n’y avait pas de doute qu’elle allait devoir lui poser la question à un moment ou à un autre. La voix de Bawabawa se fit de nouveau entendre et la jeune femme sortie de ses pensées pour lui répondre.

« C’est bien mon chat. Je te présente Snowflakes, de la race des Savannah. Au fait, je m’appelle Leacy James. » Sa voix était douce et bien gentille. Elle n’avait pas du tut l’intention de lui sauter dessus pour la mordre ou un truc du genre. De toute manière, son chat était bien meilleur qu’elle pour mordre, bien que la seule chose qu’il mordait fût sa stupide souris en caoutchouc. Comme tous les chats de sa race, il était, en plus d’être absolument magnifique, intelligent, curieux, sociable, actif, doux et affectueux. Ce n’était pas pour rien qu’il avait fait quelques pas vers cette personne. Il voulait sans doute faire connaissance avec elle, pour peut-être un jour partager ses croquettes avec elle.

Ouf, c’était passé ! Bawabawa était contente. Alors qu’elle venait tout juste de complimenter l’adolescente sur son chat, elle s’était enfin demandée si elle n’avait dérangé un moment d’intimité entre eux, tout simplement. Après tout, peut-être l’animal et sa maîtresse avaient-ils eu envie de partager un moment de tranquillité…Ou pire, elle était peut-être tombée sur une de ces filles grincheuses, solitaires et hostiles qui supportaient mal une originalité déplacée comme la sienne. Il lui arrivait souvent de tomber sur des gens comme ça et, malheureusement, elle faisait alors les frais de ses cheveux bleus ou de son Eastpak moldu à piquants. La Serdaigle sentit ses joues se teinter du rose léger de la gêne, chose très rare chez elle puisqu’elle n’en prenait guère souvent conscience, et qui lui allait très mal compte tenu de la couleur de ses cheveux ; elle se redressa, faisant face à la jeune fille, attendant de voir avec curiosité et une petite pointe d’angoisse si un torrent de reproches allait s’abattre sur elle, à l’instar du Serpentard qu’elle avait bousculé en se rendant au Terrain. Bizarrement, si elle y avait alors accordé peu d’importance, ce n’était pas la même chose en cet instant. Non, en fait, elle voulait surtout en ce moment même faire connaissance avec l’inconnue en face d’elle, qui lui semblait particulière et un peu mystérieuse.

Mais lorsque que la fillette entendit celle-ci lui retourner son bonjour, toute trace de crainte, même infime, disparut et elle eut un soupir de soulagement à peine perceptible en lui rendant une mimique bizarre en guise de salut. D’ailleurs, pourquoi la jeune fille bleue et noire souriait-elle ainsi ? Ah, ça devait être son nom, « Bawabawa », qui l’avait intriguée. Cela arrivait souvent. La concernée eut un rire, dévoilant le feston de ses dents immaculées, et de désigna du doigt en s’enfonçant l’ongle dans sa poitrine quasi-inexistante.

"En fait mon vrai nom c’est Norae mais j’aime plus mieux qu’on appelle moi Bawabawa. C’est moi qui ai choisi ça ! C’est joli non ?"

En effet, si la fillette n’avait jamais voulu porter le nom que ses parents lui avaient donné, c’était pas souci de choix individuel. Son existence, même si la vie n’était pas un dû et qu’elle en était consciente, n’appartenait qu’à elle ; la jeune Serdaigle était maîtresse de son corps, de ses actions, de son esprit – son dernier refuge inviolé - , alors pourquoi ne le serait-elle pas de son identité ? Ainsi en avait-elle décidé dès sa plus tendre enfance, avec une ténacité qui en avait surpris plus d’un chez une personne aussi désopilante et flexible qu’elle ; mais elle s’appellerait Bawabawa, point à la ligne.
Cette même Bawabawa sourit derechef de toutes ses dents, l’air ravie, quand elle entendit le nom et la race du félin à côté d’elle. Snowflakes…Flocons de Neige…Cela lui rappela la blanche Suède et ses matins cristallisés, au bord de la mer Baltique. L’animal semblait particulièrement vif et intelligent, et surtout très doux – rien à voir avec son crapaud péteur, couleur jus de citrouille qui avait tourné pendant deux semaines au fond du placard, batracien qui ne daignait que lâcher un croassement sonore de temps à autres, quand ce n’était pas un horrible pet accompagné de l’odeur qui va avec. Elle eut un sourire désabusé et reporta son attention sur l’adolescente, qui aux yeux de l’univers de la fillette avait désormais un nom: Leacy James.

"Oh, vous avez tous les deux des noms très beaux ! Snowflakes, c’est toi qui as choisi ça ? Et Leacy James aussi, c’est…comment on dit…" Bawabawa réfléchit un moment, ses sourcils se fronçant en une mimique burlesque au dessus de ses yeux azur tournés dans le vague. Comment allait-elle réussir à exprimer son idée, assez complexe, en Anglais ? Leacy était un nom ; James en était un autre ; et la réunion des deux sonnait comme un message en elle. La fillette choisit soigneusement ses mots. "Il y a une mémoire dedans…Ca rappelle des souvenirs…c’est comme si…" elle marqua une pause, frustrée de ne pouvoir choisir ses termes, puis une idée éclaira son visage: elle allait montrer par des gestes. Souriante, elle saisit la main de Leacy James dans la sienne et la serra. L’une dans l’autre. Entrelacées. "Voilà, comme ça !"

Oh, mon Dieu, cette grande fille allait la prendre pour une barge. Bawabawa retira sa main et se gratta l’arrière de la tête en tirant la langue avec un sourire d’excuse. Elle prit son Comète qu’elle avait posé à terre quelques pas en arrière en se rappelant le compliment de son interlocutrice, qui lui avait fait vraiment plaisir.

"Ah oui, tu es dans laquelle maison ? Moi je suis à Serdaigle. Je suis dans le Quidditch en équipe. On peut voler ensemble si tu veux ? Ah, mais Snowflakes n’aime sûrement pas voler…"

[Je suis désolée pour le retaaaard T_T Dur les exams...]

Original…Son nom, Bawabawa: Leacy l’avait qualifié d’original…après un instant de réflexion, la fillette le prit comme un compliment et sourit. Oui, c’était sans doute l’adjectif qui convenait le mieux au patronyme qu’elle s’était choisi puisque personne, à sa connaissance, ne portait un tel prénom. Mais, comme l’avait souligné si justement la jeune fille toute de noir et de bleu vêtue, sa sonorité se retrouvait peut-être dans certaines tribus extra-européennes ; et, son sourire s’élargissant, la Serdaigle comprit toute l’envergure de la remarque. Leacy James disait-elle qu’elle ressemblait à une Indienne ou une Inuit ? Flattée, Bawabawa ne chercha pas plus loin que le bout de son nez et prit une pose virile, sourcils froncés et torse en avant, bombant sa minuscule poitrine tandis qu’un chant de gospel était interprété par sa voix juvénile. Elle entama ensuite une sorte de petite danse tribale, s’appuyant sur son balais comme une strip-teaseuse, puis rit aux éclats.

"Je t’aime bien, Leacy James."

Arf, voilà, c’était dit, tant pis si la concernée ne lui retournait pas le compliment ; à vrai dire, cela arrivait souvent. Les gens la prenaient soit pour une folle, soit pour une gamine mais sûrement pas pour une personne qu’on reconnaît comme son égale ou qu’on fréquente ; et généralement, il s’en suivait un faciès dédaigneux et le départ de la dite personne…Bawabawa espéra qu’ici, ce ne soit pas le cas. Leacy lui semblait différente de la plupart des gens peuplant cette école. Pas « différente » en se distinguant de la masse, non, mais d’une manière plus subtile, plus psychologique.
La jeune Serdaigle fut heureuse de voir que le message par les mains était passé. Les mots ne faisaient pas tout de nos jours, contrairement à ce que l’on pourrait croire, et quelques contacts tactiles plus expressifs étaient parfois nécessaires. Leacy et James…entrelacés par un lien très puissant…La fillette gloussa et pencha la tête, ses cheveux bleus s’écartant légèrement pour dévoiler un sourire espiègle peint sur son visage.

"Un prénom de garçon…c’est une promesse de mariage ? Hihihi…"

Mmh, l’amour, en ce qui la concernait…elle ne l’avait jamais éprouvé. Peut-être qu’une personne aussi excentrique qu’elle n’en avait pas la capacité ? Il y avait des tas de garçons de son âge à Poudlard, et des beaux qui plus est, mais tout ce qui avait trait à l’attirance envers la gente masculine lui était totalement étranger. Le seul être qu’elle aurait pu aimer, à la rigueur, ç’aurait été elle-même. Oui, Bawabawa s’appréciait, et cela lui semblait être une chose importante, dans ce monde où tant de gens étaient mal dans leur peau. Ou éventuellement, son crapaud péteur…
Les paroles de Leacy James la sortirent du léger égarement spirituel où elle était tombée. Serpentard, hein…le commentaire de mise en confiance ajouté juste après le nom de la Maison ne fit que confirmer son impression: il régnait dans cette école un climat d’angoisse constante concernant les verts et argents et ce, pour toutes les personnes des autres Maisons de Sang-mêlés. La Serdaigle eut un sourire un peu triste et répondit en regardant l’adolescente dans les yeux:

"Ne t’inquiète pas, je suis une Pure Sang et je n’ai pas peur de les Serpentards. Je pense qu’en fait, même si il y a des idées toutes faites sur les Sang-mêlés, il y a aussi des préjugés sur les Serpentards. On est pas tous pareils pourtant, non ? Regarde, toi, tu es très gentille."

Ouf, dur dur de dire ça d’une traite en Anglais, mais elle avait réussi. Elle s’apprêta à sourire de nouveau mais ce qu’elle entendit lui fit écarquiller les yeux de surprise.

"Mourir ? Tu ne peux pas mourir sur le balais si tu voles bas près de le sol, car la foudre ne peut pas atteindre toi. Ton professeur est un peu méchant non ? Il a peur des éclairs? Tu as le droit de voler, tu es en cinquième année non ? Si tu veux je t'apprendrais un sort pour le paratonerre, mais je n'y arrive pas bien. Enfin, je ne veux pas que tu sois enfermée" plaida Bawabawa avec une voix sincèrement inquiète. Quant elle sentit un contact à ses pieds, elle baissa les yeux et vit Snowflakes assis. La fillette s’accroupit près du chat.

"Je peux lui fabriquer une caresse ?"

[C'est pas grave ^0^]

On pouvait facilement affirmer, sans se tromper, que cette fillette n’était pas comme toutes les autres. Alors que bien des gens auraient mal prit son commentaire sur l’originalité (bon d’accord, si elle aurait été un peu plus normal, elle aurait sans doute choisit un autre prénom pour remplacer celui qu’elle n’aimait pas), elle, elle semblait le prendre comme un compliment. Il va s’en dire que si elle ne le prenait pas comme un compliment, son sourire n’avait alors aucune raison d’être, en plus de rendre la situation très étrange. Par contre, vu ce qui se passa par la suite, il y avait très peu de chance pour qu’elle ait mal pris sa remarque. On n’avait qu’à la regarder prendre cette pose presque virile, mais surtout à l’entendre interpréter de gospel. Il n’y avait aucun doute, il n‘y avait pas deux filles comme elle sur la terre, que cela soit dans le monde des moldus, des sorciers ou dans le monde des créatures de toute sorte.

« T’es pas mal non plus Bawabawa ! » Ça pouvait ressembler à un « Tu me fais un compliment alors je dois t’en faire un », mais Leacy n’était pas vraiment ce genre de fille. Elle était spontanée, ne réfléchissait pas toujours avant de parler, bref, elle agissait parfois comme un garçon, mais c’était peut-être parce qu’elle avait trois frères avec qui elle avait grandit ? Ou alors c’était simplement parce qu’elle était comme cela.

Le gloussement de la jeune fille qui à ce qu’elle avait dit après sur le fait que Leacy et James étaient liés la fit froncer les sourcils. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait rit, même si les gloussements lu faisait plus souvent penser à le bruit d’une dinde. Peut-être que c’était ça aussi que Bawabawa avait fait….Non, ça n’avait aucun lien avec ce qui se passait en ce moment, même si la jeune femme avait l‘impression que la Serdaigle n’agissait pas toujours avec ce qui se passait autour d’elle. Elle n’eut pas à attendre bien longtemps avant de connaître la raison de ce rire puisque qu’une question lui fut posée Aussitôt, un air surpris apparu sur son visage si pâle, un air qui ne lui allait pas très bien, mais qui était bien présent.

« Non, non ! Cela n’à rien avoir avec cela ! » Elle aurait-peut-être dut s’expliquer lorsqu’elle lui avait dit ces quelques mots, mais il était trop tard pour rectifier le tir, quoi que dans un sens ce n’était pas tout à fait vrai, mais bon.

« C’est une longue histoire, une histoire qui a durée près de neuf mois, mais qui ne s’est pas terminée comme dans un compte de fée. Peut-être que je te la raconterais un jour. » À la fois, sa phrase parlait de la véritable histoire, mais elle pouvait encore semer le doute dans l’esprit de l’étudiante de première année. Neuf mois, ça pouvait être la durée d’une histoire d’amour, mais c’était aussi la durée d’une grossesse. Et puis, qui tomberait vraiment amoureux d’une fille comme elle ? Elle était loin d’être très belle ou même d’avoir un corps de rêve. En fait, elle ressemblait plus à un zombi qu’à une fille parmi tant d’autre. Elle faisait même peur au dire de certain avec sa peau si pâle, ses cheveux si noirs, son corps si frêle et ses grands yeux bleus. Elle n’avait rien pour plaire aux garçons.

« Et tu veux savoir ce qu’il y a de pire avec moi ? Je suis autant concernée par les idées toutes faites sur les Serpentards que sur celles sur les Sang-mêlés. » Elle n’était pas une Sang pure puisque sa mère, bien que sorcière, était la fille de moldus, mais elle n’avait jamais fait de ce détail un secret. Il arrivait même que certaines personnes osent mettre son piètre talent avec les sortilèges sur la faute de son ascendance, mais comme si cela avait vraiment un lien. Combien de Sang-mêlés étaient très doués en sortilèges ? Plusieurs. Son piètre talent du fait qu’elle était juste mauvaise et que sa baguette ne l’aidait pas le moindre du monde. En fait, Leacy soupçonnait même celle-ci de faire exprès de ne jamais faire ce qu’elle lui demandait, mais ça tenait un peu de la folie de croire ceci dune simple baguette magique.

La remarque de Bawabawa fit doucement rire la Serpentard. C’est vrai que ce qu’elle avait dit pouvait sembler étrange, mais il fallait connaître la raison pour laquelle elle ne pouvait pas monter un balai pour comprendre pourquoi elle avait employé le terme mourir. Et là, la petite ne pouvait pas savoir.

« De un, je suis une catastrophe ambulante avec les sorts. De deux, ce n’est pas parce que j’ai peur des claires que je ne peux pas monter sur un balai, mais à cause de ma constitution. Je suis, malheureusement, assez fragile et la moindre chute peut, comme dire, me faire ressembler à une mouche écrasée sur le sol. » Très peu poétique, mais c’était mieux que de dire que la moindre chute un peu trop brutal pourrait casser ses os en milles morceaux et la faire mourir d’une hémorragie interne.

« Fabriquer ? Tu ne veux pas plutôt dire lui donner une caresse ? » Elle ne lui disait pas cela pour la faire sentir idiote, mais juste pour l’Informer qu’elle n’avait pas dit le bon mot. « Vas-y, il ne te mordra pas. »

Elle releva un moment les yeux pour regarder le terrain de Quiddtich, quand elle se rappela d’une chose qu’elle voulait savoir.

« Au fait, je peux te demander où tu as appris à voler si bien ? » Lui demanda-t-elle avant de s’accroupir à sa hauteur. Elle mettait cela sur le fait de son ascendance, mais c’était toujours bien d’avoir un peu plus de détails.

Décidément, quand elle s’était levée ce matin là, réveillée par son crapaud, Bawabawa ne s’était pas imaginée à quel point la journée serait enrichissante. La fillette était quelqu’un de naturellement sociable; elle était à l’aise partout et aimait aller vers les gens, pour faire de nouvelles rencontres. Et celle-ci se révélait autant particulière que plaisante. De plus, avoir des connaissances plus âgées était avantageux, car on pouvait bénéficier d’expériences diverses et d’autres angles de vues que les individus de la même année n’avaient pas. C’est pourquoi la jeune Serdaigle était aux anges, sautillant presque sur place tandis que ses cheveux bleus cachaient par intermittence l’azur de son regard. Quoi de plus agréable que d’apprécier une personne et de voir que celle-ci vous apprécie en retour, malgré votre loufoquerie ? Leacy James lui avait dit noir sur blanc, qu’elle n’était pas mal non plus, et ces paroles allèrent droit au petit cœur de navet ( oui, les artichauts, c’est démodé maintenant ) de la fillette qui lâcha un léger rire de contentement. Après quoi, elle écouta la réponse de l’adolescente aux beaux cheveux noirs, en songeant qu’être une dinde lui aurait parfaitement correspondu.
Ainsi, James n’était pas un amoureux secret…Bawabawa laissait déjà sortir un petit air déçu quand Leacy expliqua plus avant la raison de son deuxième prénom, tout en restant dans le vague.

"Bien sûr, pas de soucis ^^" répondit-elle avec un énième sourire ( c’était à se demander si, à force, elle n’avait pas des crampes aux mâchoires… ), ne saisissant par l’allusion des « neuf mois ». Elle attendrait le temps qu’il faudrait; après tout brusquer sa toute nouvelle connaissance n’était pas son but et elle n’avait aucun droit d’obliger celle-ci à lui dévoiler sa vie privée. Surtout que ça semblait être un sujet particulièrement sensible. Peut-être plus tard, quand les deux jeunes filles seraient un peu plus liées, aurait-elle la réponse à sa question.

La suite l’étonna. Ainsi, Leacy James faisait partie de la maison Serpentard tout en restant une Sang-Mêlée…La Serdaigle songea, un peu stupidement, qu’elle n’avait jamais vu un tel cas se présenter, avant de se souvenir que, outre le fait qu’elle n’était pas à Poudlard depuis bien longtemps, c’était le Choixpeau seul qui répartissait les élèves et que le fait de mettre uniquement des Sang-Purs chez les Serpentards n’était pas du tout obligatoire. Mais cela avait du entraîner quantité de désagréments pour Leacy; il y avait de quoi devenir véritablement irascible, si le monde entier se mettait soudainement contre vous et si elle avait à essuyer des réflexions chaque jour de sa vie. Elle-même, sans son attitude insouciante et naturellement joyeuse, en aurait subi de sévères préjudices. Bawabawa mesura pour la première fois toute l’envergure du caractère courageux et résistant de son interlocutrice et l’observa avec un air très sérieux ( chose vraiment rare chez elle puisque Bawabawa n’était généralement pas capable de garder son sérieux plus de trente secondes d’affilées ).

"Cela a du être très dur pour toi non ? Ha, je n’aime vraiment pas les méchants gratuits…Et la mauvaise foi aussi…J’aimerais bien être aussi forte comme toi. Moi, j’aime pas quand on me dit des trucs méchants."

Eh oui, aussi étonnant que cela puisse paraître quand on voyait son côté « joyeux en toutes circonstances » et ses penchants je m’en foutistes, les dépréciations, loin de l’indifférer, avaient sur Bawabawa l’effet plutôt spectaculaire de la rendre triste ou mélancolique. La vérité était, qu’heureusement, elle ne comprenait le sens de ces diffamations qu’une fois sur trois; ainsi elle n’était presque jamais affectée et voyait des compliments là où il n’y avait souvent que l’inverse. La preuve même avec la remarque de Leacy sur son nom, même si celle-ci n’avait pas été une critique.

"Ah oui, on dit « donner » une caresse…merci !"

La fillette laissa échapper une exclamation ravie avant de se pencher un peu plus et de poser délicatement la paume de sa main sur la tête de Snowflakes. Celui-ci était d’une extraordinaire douceur et la jeune Serdaigle en ronronna de contentement, fermant les yeux un instant pour oublier tout le reste, oublier qu’elle était une élève de Poudlard parmi tant d’autres, obligée de redoubler d’effort pour ne pas se laisser distancer par le niveau scolaire ; oublier qu’elle était sur ce Terrain, dans les courants d’airs ; il n’y avait plus que Leacy et le félin qui comptèrent pendant une seconde.
En entendant la question de la Serpentard, Bawabawa releva la tête et lui dit avec un sourire:

"Ca me fait plaisir de voir que tu aimes quand je vole. En fait je crois que c’était là quand je suis née. Comment on dit déjà ? C’est « inné », je crois. Mais je me suis un peu entraînée avec le balai quand j’habitais à Stockholm. Mais pas beaucoup, parce que j’ai beaucoup vit comme une Moldue et je suis même allée à l’école primaire des Moldus. Du coup les gens méchants de Serpentards sont aussi fâchés contre moi parce qu’ils croient que je suis une Sang-Mêlé avec mon Eastpak."

C’était la pure vérité: son sac bleu pastel parsemé de piquants, qui lui donnaient l’air d’une gothique ratée et qui ne convenaient pas du tout à son style, lui avait été offert par ses grands-parents à son entrée pour Poudlard et depuis, il lui avait valu bien des déboires de la part des Sang-Purs soucieux de préserver le haut lignage de leurs rangs. De plus, Bawabawa avait souvent vécu son enfance au contact du monde moldu et son caractère s’en ressentait.
Tout en continuant de caresser Snowflakes, la jeune Serdaigle écouta Leacy James lui expliquer pourquoi elle ne pouvait se permettre de voler. De constitution fragile…la fillette ressentit à la fois de la peine et de l’incompréhension, qu’elle exprima par un froncement de ses fins sourcils. Elle savait que les chutes étaient très rares si on ne pratiquait pas le balai en compétition; si cela avait concerné sa propre vie, Bawabawa aurait sans hésité bravé les interdits pour vivre sa passion. Rester clouée au sol pour le reste de sa vie lui semblait un bien triste sort mais après tout, ce n’était que son avis. Qu’en pensait Leacy ?

"Je ne comprend pas trop…tu ne peux pas voler, ou tu ne veux pas ? Ton corps est fragile et ton professeur ne veut pas que tu voles, d’accord, mais tu en penses quoi, toi ? Tu as envie de voler ? Que dis ton cœur en face de cela ? As-tu envie d’essayer malgré les interdictions ? Enfin, en tout cas, je te comprend, moi aussi dans les sorts je suis trop nulle ! Regarde !!" s’exclama t-elle en montrant du doigt son arcade rouge et enflée par son Waddiwasi raté.

L’ouverture d’esprit. La tolérance. Tout ça, c’était bien, c’était ce qui ravissait Bawabawa dans le comportement de Leacy James, autant que le respect dont elle faisait preuve. Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, elle n’avait que rarement jusqu’à présent rencontré dans cette école un individu qui avait adopté la même attitude à son égard. Certains ne se retenaient pas de la vilipender ouvertement; la plupart se contentaient de l’ignorer superbement après avoir jeté un regard circonspect vers sa chevelure bleue lapis. Etait-ce si mal, de se démarquer du lot, ou de vivre sa propre existence comme on l’entendait ? La différence était souvent le justificatif de bien des actes de rejet, qui faisaient parfois le théâtre de conflits permanents et de victimisations entre élèves. Au Japon, on appelait ça l’ijime, et cette situation se retrouvait sans aucun doute ici, à Poudlard: combien de Sang-Mêlés avaient du quitter l’école suite à des persécutions de plus en plus insupportables ?
Bawabawa en était là dans ses songes quand la voix agréable de Leacy se fit de nouveau entendre, rompant le fil de ses pensées. « J’ai l’habitude » avait dit la Serpentard, ce qui fit se froncer les sourcils de la fillette, dessinant un arc clair au dessus de ses prunelles azurées. Elle ne comprenait pas trop non plus et demanda, d’un ton un peu hésitant:

"Mais avoir l’habitude ne justifie pas ces horribles, si ? Tu as très raison cependant, les enfants sont parfois méchants. Peut-être qu’ils ne savent pas ce qu’ils disent."

Bawabawa, elle, n’avait encore jamais été comparée à un personnage de film, mais on lui avait déjà fait bon nombre de remarques du style « ton coiffeur s’est trompé de couleur », « la nature ne t’a pas gâtée », etc. En fait, le seul point faible qu’elle aurait pu avoir, socialement parlant, était son aptitude à se vexer quand on lui faisait des critiques ou des reproches (si elle les voyait, bien sûr). A cause de cela, il lui arrivait de prendre à cœur les remarques les plus idiotes, mais de toute façon elles n’étaient jamais bien constructives. C’était l’adolescence, c’était la vie en communauté, c’était comme ça et un point c’est tout. Tout le monde était passé par là, car là se faisait l’école de la vie; mais il lui arrivait d’envier des personnes comme Leacy James qui parvenaient finalement à dresser un mur infranchissable entre ces moqueries et elle.
Les paroles de celle-ci la réconfortèrent. Elle eut un air sincèrement innocent et demanda en toute naïveté:

"Comment tu fais pour ne pas se laisser faire par les autres ? Tu veux bien m’apprendre un petit peu ? Il faut frapper ceux qui se moquent de toi ? Ca, je sais le faire. Des fois, je me suis battue quand j’étais dans la Suède. Mais ici les professeurs n’aiment pas qu’on se batte je crois."

Ses doigts agiles se déplaçaient avec fluidité dans le manteau de poils de Snowflakes tandis qu’elle le grattait délicatement sous le menton (pouvait-on parler de « menton » pour un chat ?) en observant son petit nez tendu vers l’avant. Bawabawa aurait toujours aimé avoir un animal. Oh, bien sûr, elle en avait un, mais il ne tenait pas la comparaison. Tout juste lui servait-il à s’afficher en public plus que nécessaire. Elle soupira et écouta la suite des paroles de la Serpentards.

"Oui, c’est vrai" approuva t-elle avec un fervent hochement de tête. "Ils ont beaucoup d’avant-jugés. Euh, de préjugés…Ils pensent que tous les Moldus sont bêtes et ignorants, mais on ne leur a pas laissé le choix. Je trouve ça un peu triste, pas toi ? Parce que du coup, les sorciers sont obligés de vivre dans le secret."

Oui, et cela divisait la population, ce qui selon la jeune Serdaigle n’était pas une bonne chose, mais bon ce n’était que son avis. Contrairement à ce que la plupart des magiciens anti-moldus disaient, elle pensait qu’ils s’en étaient remarquablement bien sortis sans magie. Ils avaient dû partir de rien et ne pouvaient pas se faciliter la vie avec des sorts et des artifices. Un Serpentard Sang-Pur bourré de préjugés, si on lui retirait sa baguette magique, n’aurait pas tenu trois jours dans le monde réel. Quant aux cours d’Etude des Moldus…il était une reconstitution aussi approximative que celles qui étudiaient la vie sur Pluton.
En redressant la tête, Bawabawa vit que sa question sur le vol avait plongée Leacy James dans un silence de réflexion songeur. Elle sourit en attendant la réponse de l’adolescente, qui ne tarda pas, mais qui s’avéra plus courte que ce qu’elle aurait d’abord pensé. La fillette hocha la tête en approuvant avec sérieux.

"Il faut tout surpayer de nos jours. Le prix est souvent très haut pour les choses les plus géniales. A toi de voir si le jeu a la valeur de la chandelle. Moi, je sais que je ne pourrais pas rester toute ma vie dessus le sol. Mais si tu n’as jamais volé sur le balais, peut-être que ça ne te manque pas. Veux-tu essayer ? Pas très haut, pas trop fort. Peut-être que tu aimeras" fit-elle en désignant d’un geste rapide de la main le Comète qui reposait à son côté sur le tapis moelleux de l’herbe.

Cependant, la suite la surprit totalement, tellement qu’elle en oublia, pendant une seconde, de poursuivre les caresses faites à Snowflakes. Les yeux de Bawabawa s’écarquillèrent et elle éclata d’un rire joyeux, semblable au trille d’un oiseau, renversant la tête en arrière dans son accès d’hilarité tandis qu’elle tentait mentalement de se représenter la scène: Leacy James agitant sa baguette, et la volumineuse chevelure d’une fille à proximité s’embrasant soudain sous les regards ahuris.

"Non, jamais !" s’exclama t-elle en sentant les larmes lui monter aux yeux. "Oh, la pauvre fille…Tu ne l’aimais pas, cette fille ? J’aurais voulu bien aimer voir ça ! Tu as fait quoi encore comme gros sorts ratés ? Moi, j’ai juste déchiré le sac d’une copine."

Bawabawa réfléchit un instant aux paroles de Leacy James. A 11 ou 12 ans, son âge d’ailleurs, il était clair qu’elle avait acquis suffisamment de conscience et de responsabilités pour savoir différencier un compliment d’une critique; mieux, elle parvenait à prendre du recul vis-à-vis de cette situation, tellement que les remarques des autres enfants, qui étaient le sujet actuel de la conversation, lui paraissaient comme cruelles et infondées. Un instant, elle fouilla dans sa mémoire. Lui était-il déjà arrivé de se comporter ainsi avec d’autres ? Non, pensa t-elle tout d’abord puis, en arpentant un peu plus profondément ses souvenirs, deux ou trois scènes lui revinrent, mais pas plus. Les rares fois où la jeune Serdaigle avait été méchante dans ses propos étaient uniquement parties d’une bonne intention, dans l’espoir de susciter chez la personne une sorte d’électrochoc afin de la faire réagir dans certaines situations. Mais mis à part cela, elle ne s’était jamais adonnée aux plaisirs de la méchanceté gratuite.

"Ou peut-être tout simplement que ils aiment se sentir au dessus. Euh…supérieurs. Pour vengeance ou autre chose. Il y a des gens qui aiment avoir du pouvoir et d’autres gens non. C’est ça qui fait la diversité du monde" conclut-elle sur un ton philosophe qui n’allait pas du tout avec son apparence loufoque.

La suite amusa Bawabawa autant que ses propres paroles avaient fait rire Leacy James. Bien sûr, l’adolescente n’avait ni la carrure ni la force pour se permettre de taper sur n’importe qui quand elle le voulait; cependant ces critères ne faisaient pas tout et la fillette avait cru naïvement que son interlocutrice aie pu être, par exemple, experte en arts martiaux. Le fait qu’elle soit mince et de taille moyenne, et par conséquent sa vélocité, aurait pu en faire une combattante douée; mais la constitution fragile de la Serpentard venait réfuter cette thèse. Bawabawa lui adressa un drôle de sourire, amusée.

"C’est vrai que tu n’es pas très musclée" remarqua t-elle d’un ton dénué de toute méchanceté (ce n’était pas son intention de blesser Leacy James, évidemment). "Mais je te comprend parce que…moi aussi ! Regarde !" s’exclama t-elle d’un ton joyeux, en relevant la manche de son pull noir, dévoilant un bras grêle à la peau plutôt halée, qui aurait fait pâle figure devant un individu prêt à en découdre. "Je croyais que faire beaucoup de balais qui vole donnerait des muscles à mes bras mais finalement, ça ne marche pas beaucoup."

Bawabawa tripota du bout de l’index l’épiderme tendu de son bras mince tout en écoutant la suite du discours de la Serpentard, et qui devait d’ailleurs fournir une réponse à sa question. Ainsi, elle leur disait « la vérité qui blesse »…La jeune Serdaigle n’aimait pas mentir, aussi ne le faisait-elle jamais ou très rarement; cependant ce n’était pas pour cela qu’elle disait la vérité à tout bout de champ. Cependant, cela semblait être une bonne méthode, car si les propos étaient fondés, l’adversaire n’aurait rien à répliquer. La fillette sortir de ses considérations et demanda d’un air sérieux, en regardant l’adolescente dans les yeux:

"Leacy James…tu peux dire la vérité sur moi, s’il te plait ? Si ça ne te dérange pas, j’aimerais bien savoir ce que tu penses." Elle eut ensuite, comme quelques instants auparavant, une vision d’un mage anti-moldu dans une des villes de ceux-ci, complètement perdu, ne disposant pas de sa baguette magique. Elle émit un rire de gorge bas et glauque, qui était en réalité chez elle l’expression de son ironique hilarité. "Je pense qu’il serait complètement perdu !"

Sous ses doigts ravis, Snowflakes émettait un ronronnement sonore qui fit sourire Bawabawa. Elle eut soudain terriblement envie de le prendre dans ses bras et d’enfouir son visage dans la fourrure d’une douceur infinie. L’animal ne se rendait pas compte à quel point il était une source de contentement pour elle, et il devait probablement en être ainsi aussi pour Leacy James. La fillette avait finie par se forger une image plutôt solitaire de la Serpentard, même si ce n’était en rien sa faute; mais il était extrêmement bénéfique, dans ces cas-là, d’avoir un compagnon avec qui demeurer sans qu’il vous juge ou vous condamne. En fait, peut-être que ces deux êtres se ressemblaient, tout simplement. Ils se ressemblaient…par ce qu’ils cherchaient.
Penser au félin lui rappela quelque chose et elle redressa soudain la tête en s’exclamant:

"Au fait ! Il faudra que je te montre mon crapaud qui pète, une prochaine fois. Mais il est beaucoup moins beau que Snowflakes. Il a un gros ventre et il dort presque tout le temps." Quand Leacy exprima son souhait de ne pas voler maintenant, la Serdaigle approuva d’un hochement de tête. Elle lui avait proposé cela un peu sans réfléchir mais ce n’était vraisemblablement pas le bon moment. L’heure était en effet celle où affluaient les élèves sortant de la Grande Salle et le Terrain de Quidditch allait sans doute perdre très bientôt sa tranquillité relative. De plus, si le professeur de vol arrivait à cet instant et qu’il voyait Leacy James sur un balais…Bawabawa n’avait pas le moins du monde envie de causer des ennuis à la jeune fille, aussi répondit-elle: "Bien sûr, pas de problème. Quand tu auras envie de voler, tu peux m’appeler, comme ça je viendrais pour voir."

Ses paroles lui firent penser qu’elle devrait peut-être ranger son Comète à présent qu’elle ne s’en servait plus mais, à ce moment, Leacy James reprit son récit sur son sortilège maladroit et la fillette oublia totalement ses priorités. Mettre le feu aux cheveux de la fille…délibérément…Elle pouvait visualiser la scène, comique, avec tant de netteté qu’il lui était impossible de ne pas rire. Bientôt, elle eut mal aux mâchoires.

"Ooooh s’il te plaît Leacy, raconte moi !" demanda t-elle en rigolant de plus belle.


[Désolée pour le retaaaard T_T ...Tiens j'ai l'impression d'avoir déjà dit ça...faudrait pas que j'en fasse une habitude xD]

Un petit sourire apparu sur le visage de Leacy James quand elle entendit le ton qu’avait prit Bawabawa pour parler, mais surtout parce que sa dernière phrase était dans un sens bien drôle. Oui, ceci faisait partie de la diversité du monde, mais ce n’était pour autant que c’était une bonne chose. Bon d’accord, le monde serait triste et terne si tout le monde n’était que de vulgaires clones, mais ce n’était pas pour autant qu’il fallait tout de même avoir un malin plaisir écraser les autres. Après tout, les gens n’étaient pas de vieilles chaussettes puantes roulées en boules sous un lit ! Non, les gens avaient des sentiments et ceux-ci se faisait sans cesse blessé à cause d’une bande de petits Sang-pur ! Quoi que c’était plus drôle de les appeler des Purs sangs, pou faire référence au animaux puisque, à bien y penser, il n’était qu’une bande d’animaux. Mais bon, c’était relativement méchant pour les animaux ce commentaire. Ils n’avaient rien fait pour que l’on les compare à ces crétins.

« Mais diversité ne veut pas dire que l’on à le droit de se moquer sans cesse des autres, pour notre simple plaisir. » Si un Serpentard l’entendrait parler, il aurait absolument envie de la frapper. Cette jeune femme n’était pas vraiment très bien vue dans sa maison et ses paroles n’auraient fait qu’envenimer la situation.

*Et je crois qu’ils auraient encore dit que le Choipeaux à fait une erreur en m’envoyant dans cette maison.* Pensa-t-elle dès qu’elle eut finit de répondre à la jeune fillette. Étrangement, elle n’avait jamais vraiment mis en doute les décisions de ce vieux bout de tissu. Il parvenait à cerner ce qu’était vraiment une personne, bien avant que celle-ci ne le sache elle-même. Il ne se fiait pas simplement aux apparences. Il creusait pour faire le meilleurs choix. Et puis, bien qu’il ne fût plus très jeune, il avait des tas d’années d’expériences derrières lui pour faire le choix le plus approprié.

La voix de la petite la tira de ses pensées. Si elle avait été le moindrement susceptible, elle aurait vraiment pu mal prendre sa première phrase, mais ce n’était pas le cas. Et puis, la petite n’avait pas l’air de vouloir la blesser, ce qui confirmait qu’elle n’avait fait qu’une simple constatation. Et puis, à bien y pensé, c’était elle-même, soit Leacy James Hawkins, qui avait commencé à parler de sa constitution, alors… Elle secoua doucement la tête, faisait virevolter quelques mèches libres qui n’avaient pas été intégrées à sa coiffure. Ceci fut fait juste avant que la Serdaigle ne parle e ses muscles. C’était vrai qu’elle aussi n’était pas digne des héros des films Hollywoodien, dans le genre d’Arnold Schezequelquechose, de Sylvester Stallone, Jean-Claude Van dam ou alors de Chuck Norris (XD). [/i]

« Ça serait peut-être plus efficace si tu donnais des coups de balais sur la tête des gens » Lui dit-elle, un petit sourire en coin. Comme si elle allait vraiment le faire…Quoi que rien ne puisse jamais être certain de ne jamais arriver. En l’an 200, qui aurait pu prévoir qu’un humain allait marcher dur la lune ? Qu’un satellite allait, pendant plusieurs années, faire le tour de du soleil pour envoyer des informations à la Terre ou alors que la terre était ronde.

« La vérité sur toi ? » La jeune femme fut légèrement surprise. En temps normal, les gens faisaient tout, sauf demander de se faire dire la vérité. Et quand une personne le faisait, elle devait avoir en tête de se faire mentir. Qui a vraiment envie de se faire dire qu’elle ressemble à une vieille banane pourrîtes écrasée ? Ou alors une son haleine ne peut rivaliser avec un tas de fumier .À tout coup, il vaut mieux sentir le tas de fumier. Mais bon, depuis leur rencontre, Norae avait bien démontrée qu’elle était loin d’être une pâle copie de plusieurs filles et puis, Leacy ne pouvait refuser une chose aussi gentiment demandée.

« Et à mourir de rire ! » Lui dit-elle avant de finalement se décider à lui dire ce qu’elle voulait entendre, mais attention ! Ce n’était pas le genre le genre de chose que voulait entendre une ville quand elle demandait à son copain si elle avait prit du poids. C’était simplement la vérité. [/i]

« Et bien, je dois dire que t’es vachement étrange, que je t’ai pris pour un mec pendant un bon moment, qu’il est difficile de ne pas te voir et que tu te déplaces étrangement » Ce n’était pas grand-chose, mais elle venait à peine de se rencontrer. Il était beaucoup plus facile de dire les quatre vérités à une personne quand on la connaissait quand même un peu.

Le calme de l’endroit permettait à le jeune femme aux cheveux ébènes d’entendre le ronronnement de son chat. Celui-là ronronnait toujours pour un rien et on n’avait du mal à savoir s’il avait juste envie de ronronner ou s’il appréciait vraiment les caresses. Il arrivait même à sa propriétaire de ne pas faire la distinction entre les deux, mais c’était qu’un simple détail. Et puis, comment lui résister ? Il était sans doute le chat de ces dames….et de ces minettes. D’ailleurs, la Dame bleues serait à peine surprise de savoir que Snowflakes à fait de petites boules de neige. [/i]

« Tu sais que ton crapaud à l’air aussi étrange que toi ? » Mais il devait quand même être drôle à voir. Pendant un instant, elle imagina même à quoi pouvait ressembler la bestiole, mais rien ne pouvait être aussi bien de le voir en vrai. Par contre, c’était un peu surprenant de penser qu’une fille avait un crapaud. En temps normal, c’était les garçons qui en possédaient.

« Pas mal come idée, mais je ne crois pas que les téléphones capte très bien par ici et je ne crois pas non plus que j’arriverais à crier assez fort pour me faire entendre par toi. » C’était étrange comme réplique, mais c’était pourtant cela. Les téléphones ne marchaient pas ici(en plus d’être proscrit) et le château était si immense que c’était un peu difficile de retrouver une personne, surtout en criant. On risquait plus de s’éreinter la voix et de se faire regarder croche que de trouver la personne que l’on cherchait.

«Bon, si tu insistes ! Voyons voir ce que j’ai fais… Pendant un petit moment, elle regarda dans les airs, cherchant ce qu’elle avait bien pu faire durant ses cours. J’ai baissé le pantalon d’un de mes professeurs en tentant un sort de lévitation. Malheureusement, il portait une robe, alors… Mais il lui avait fait payer cher pour cette erreur.

«J’ai fait exploser le crapaud d’un étudiant, j’ai transformé la perruque d’une certaine personne en raton laveur, j’ai fait poussé les dents d’une fille… Qu’est que j’ai aussi fait… » Il était tout de même difficile à croire que c’était juste des accidents, mais c’était pourtant le cas. Même en le voulant, elle n’aurait jamais ou y arriver.

[Ça va. Et puis, je suis flemmarde, alors ça me permet de me reposer entre deux posts]

"Oui, c’est sûr" approuva Bawabawa en hochant la tête, en réponse aux propos de Leacy James. Aussitôt, elle se demanda en voyant la réaction de son interlocutrice si elle ne l’avait pas blessée en parlant de sa carrure moyenne. Heureusement, ce ne fut pas le cas, et la jeune fille énonça même une idée qui fit s’éclairer le visage de la Serdaigle. Taper sur la tête des gens à coup de balais…

"Oh, c’est une super idée ! J’essaierais peut-être une fois prochaine."

A sa demande, Leacy sembla surprise, et Bawabawa la comprenait parfaitement. Presque dans 100 pour 100 des cas les gens ne demandaient que le contraire de la vérité; mais la fillette ne ressentait pas les choses comme ça. Quand elle appréciait quelqu’un, elle voulait savoir si son intérêt était partagé. De plus, dans le cas d’une déconvenue ou un revers, elle préférait au moins avoir eu la vérité qui fait mal au mensonge qui empoisonne. Et puis on ne pouvait pas se forcer à aimer quelqu’un, ou faire semblant de l’aimer, très longtemps. Quand la jeune Serdaigle s’intéressait à une personne, elle s’intéressait à toutes les facettes de celle-ci, sans exception.
C’est pourquoi elle écouta attentivement ce que la Serpentard allait lui dévoiler. Instantanément, un sourire ravi apparut sur son visage: l’adjectif « étrange » lui était toujours apparu sous la forme d’un compliment (il ne fallait pas chercher pourquoi, c’était Bawabawa, rien que le fait qu’une personne telle qu’elle existe était étrange). Elle était donc étrange…et Leacy James l’avait prise pour un mec…La fillette hocha la tête, elle avait l’habitude et cela ne la dérangeait pas trop. D’un côté, on y gagnait une certaine autorité; et de l’autre on pouvait voir facilement les côtés discriminatoires des gens qui s’intéressaient à elle…et se sauvaient aussitôt qu’elle leur dévoilait son véritable sexe.
Ensuite…ah, il était donc difficile de passer à côté d’elle sans la remarquer…La Serdaigle se dandina sur place, satisfaite: c’était exactement l’effet recherché, elle n’aimait pas passer inaperçue. La dernière remarque par contre la fit rire.

"Ah, les roulades tu veux parler ? C’est un défi parce que je n’ai pas réussi à monter debout sur le balais voleur. Euh, volant. Mais d’habitude c’est pas comme ça. Pourquoi, tu aimes bien ? Tu veux essayer aussi ?" proposa t-elle en exécutant une roue sur une main. Le mouvement fut parfait mais la réception médiocre; Bawabawa sentit sa cheville droite craquer et tomba sur les fesses en riant aux éclats. "Oups" lâcha t-elle avant de se relever et d’épousseter ses vêtements.

Quand la fillette parla de son crapaud, elle entendit avec surprise Leacy James lui répondre qu’elle lui ressemblait. Intriguée, elle s’examina sous toutes les coutures, cherchant sur elle un détail qui lui paraissait étrange; mais sa perception du mot « étrange » était si déformée par rapport à celle des autres qu’elle ne vit rien d’inhabituel. Une fugitive vision de son crapaud coiffé sur sa courte chevelure bleue la fit pouffer et elle répondit:

"En fait, il a surtout l’air obèse. Mais avec le soleil des fois il prend une jolie couleur caca. Une fois quand j’étais petite, j’ai essayé de le peindre en rouge pour faire lui plus beau. Mais ça n’a pas trop marché. Et puis je savais pas trop me servir de la baguette magique donc je pouvais pas faire un sort. Du coup, j’ai aussi du aller chez le coiffeur moldu pour faire les cheveux bleus" s’exclama t-elle en pointant le doigts sur ses mèches lapis. "Avant, j’étais blond."

La suite des propos de Leacy James la fit rire. Quand elle lui avait dit de « l’appeler » elle ne pensait pas du tout à ces deux manières. Le château était immense, aucune voix n’aurait pu porter d’un bout à l’autre; de plus elle n’avait pas de portable, ses grands-parents n’ayant pas jugé utile de lui en acheter un.


"Non, non, je ne voulais pas dire ça…Je veux dire, quand tu me vois dans les couloirs, tu me le dit et on va dans le Terrain pour voler^^ Mais après ou avant les cours s’il te plaît parce que je suis NULLE et je dois bien écouter les professeurs" fit-elle d’un air faussement implorant, bien que ses paroles étaient l’exacte vérité. Depuis son entrée à Poudlard, quelques matières exemptées, elle devait cravacher pour ne pas se laisser distancer par le niveau scolaire. Une pensée amère lui vint en tête; ses parents auraient sans doute mieux fait de lui apprendre des choses sur la magie pendant son enfance plutôt que d’aller courir après les mages noirs (ce qui, en passant, leur avait coûté la vie). Bawabawa chassa cette idée, pour le moins méchante, de son esprit et écouta avidement le résumé des plus grosses gaffes de Leacy James. A la fin, elle était par terre.

"Tu as…tu as…baissé le pantalon de ton professeur ?" demanda t-elle estomaquée, tant par le fait en lui-même que par son hilarité qui lui faisait mal à la mâchoire. Elle avait du mal à reprendre son souffle, imaginant la scène; la jeune Serpentard avait du avoir de sérieux ennuis. Si elle-même avait fait une telle action, elle n’imaginait pas une punition moins minime que de nettoyer des cuves de Veracrasse pendant une semaine entière. Cependant, la deuxième des expériences ratées de Leacy la fit se rétracter légèrement et sa lèvre tremblota. "Oh, non, le pauvre crapaud…tu…tu feras attention quand je te montrera le mien, hein ?"

Dans son incomparable naïveté, Bawabawa n’aurait pu même pas s’apercevoir de la supercherie si Leacy James lui avait donné des noms d’élèves sur lesquels taper avec son balais. L’idée la séduisait par son caractère original; et il fallait que le plus de choses possibles, dans la vie de la jeune Serdaigle, sortent de l’ordinaire. De toute façon, c’étaient les vieux balais de l’école, et elle risquait tout au plus de les déplumer un peu. Et puis elle aurait plus à craindre pour ses dents cassées que pour son balais si elle se retrouvait face à une armoire à glace de trois fois sa taille, aussi bien en long qu’en large. Dans ces cas-là, la magie ne lui serait guère d’aucun secours étant donné qu’elle savait à peine s’en servir à part pour se faire des bosses; son agilité lui permettrait peut-être d’échapper un temps à la montagne de chair et de muscles, mais ça ne durerait certainement pas éternellement. La fillette sembla se dégonfler à vue d’œil à cette pensée, son ventre se creusa quelque peu et elle éclata de rire en imaginant la scène. Après quoi elle répondit à Leacy James, que sa réponse semblait avoir plongée dans de profondes pensées:

"Bon, tout bien réfléchit, je ne m’en servirais peut-être que rarement. Dans les cas très graves par exemple."

L’idée de se déplacer en faisant des roulades ne semblait pas séduire la jeune Serpentard, aussi Bawabawa n’insista pas. Pour sa part, se rouler par terre devant les autres lui était un peu égal, puisqu’elle considérait qu’il n’y avait à cela aucune honte (bien entendu, si ça restait dans le cadre des roulades). Qui sait, ce serait peut-être l’occasion de muscler un tantinet son petit corps ? La fillette leva haut les bras et bascula en avant, se renversant sur les mains en un équilibre parfait. L’herbe sous ses doigts pâles lui chatouillait l’épiderme de la paume.

"Tiens, je pourrais peut-être essayer comme ça aussi" lança t-elle la tête en bas, ses cheveux bleus lui tombant devant les yeux en lui masquant en partie la vue. D’une « démarche » hésitante, elle essaya de faire quelques pas sur les mains mais perdit l’équilibre et reprit une position debout normale, la tête en haut. "Ah ben non, raté…"

Bawabawa entendit ensuite Leacy James lui dire que sa teinture bleue ne se voyait absolument pas comme telle. La jeune Serdaigle sourit à cette remarque. Tant mieux, car une chevelure lapis parsemée de mèches blondes platines devait donner un petit côté délavé qui n’était pas du tout pour lui plaire. Elle préférait des cheveux brillants et unis dans leur coloris. Et puis le blond renforçait encore son teint assez pâle, lui donnant parfois en hiver un air maladif. Non, décidément, le bleu était plus pétillant et convenait mieux à sa personnalité.

"Mais tu as de très beaux cheveux je trouve" fit-elle d’un air très sérieux en observant le noir soyeux de la chevelure de Leacy James, retenus et agrémentés d’une petite fleur bleue, le tout formant une certaine harmonie. "J’aime beaucoup le noir, je trouve que c’est la plus belle couleur avec le bleu." Ce devait être, pensa t-elle en lançant un dernier regard sur la tenue de la Serpentard, le cas également de Leacy James. "Si je me refais une couleur plus tard, j’aimerais qu’elle soit cyan."

Forte de ses considérations, Bawabawa écouta la jeune fille lui dire que, si jamais elle se lançait dans le vol, ce serait à un horaire où le Terrain était vide. La Serdaigle hocha la tête, approuvant avec un sourire ces paroles; elle comprenait parfaitement que Leacy ne souhaitais pas s’afficher. Non pas parce qu’elle était convaincue que l’adolescente volait mal, au contraire - mais il ne valait mieux pas qu’elle aie des ennuis si monter sur un balais lui était interdit. De plus, sortir la nuit, en enfreignant délibérément la règle, avait quelque chose d’excitant. La fillette ne l’avait fait qu’une fois, un peu plus tôt dans l’année, à un moment où elle n’arrivait pas du tout à dormir (alors que d’habitude, c’était plutôt le contraire, elle n’arrivait pas à se tirer du lit…) et avait quitté le dortoir sur la pointe des pieds, se baladant un peu dans la tour de Serdaigle et observant les tableaux qui somnolaient. En fait, cela n’avait rien eu de bien passionnant…mais avec une personne, et une activité prévue, tout changeait. Elles pourraient alors s’extasier bruyamment et adopter des comportements les plus saugrenus, personne ne viendrait les blâmer – ni les professeurs, ni les autres Serpentard avec leurs remarques stupides.

"Ah, merci !" s’exclama avec soulagement Bawabawa quand Leacy James lui promit de ne pas toucher à sa baguette en présence de son crapaud. "Parce que tu comprends…il est moche et gros mais il est gentil et je l’aime bien. C’est le seul qui est resté avec moi à la maison quand j’étais petite, parce que mes parents étaient Aurors et ils étaient tout le temps partis et j’étais souvent toute seule. Au moins ici, à Poudlard, il y a toujours des gens avec qui discuter, et il y a des personnes très gentilles."

Elle devait l’avouer : Leacy ne savait pas du tout pourquoi Bawabawa venait d’éclater de rire, mais c’était un peu comme elle il y avait quelques minutes La petite devait avoir eut une image ou un truc du genre qui lui avait traversé l’esprit et qui venait de la faire éclater de rire. Ou alors, il restait l’explication que cette petit était totalement barjot et qu’on devrait l’interner à Sainte-Mangouste, mais c’était sans doute un peu excessif comme pensée. Si l’on devait interner toutes les personnes qui riaient toute seule, Sainte-Mangouste allait être débordé en moins d temps qu’il fallait pour dire « hibou ! ». Après tout, qui n’avait pas une fois dans sa vie rit tout seul ? Il y avait peut-être juste les détraqueurs, mais est-ce que ces choses pouvaient vraiment être considérées comme humaines ? À bien y penser, la réponse était non ! Des choses aussi sans cœur ne pouvaient pas être humaine ou même l’avoir déjà été. D’ailleurs, elle allait devoir poser cette question à l’un de ses professeurs : Que sont réellement les détraqueurs ? Des créatures diaboliques ? Des démons ? Des choses ? Mais il lui restait à trouver le bon professeur à lui poser la question. Celui des créatures magique ou celui contre les forces du mal ?

Norae finit par dire quelques choses et la jeune femme hocha simplement la tête. Il ne fallait pas croire qu’elle ne l’avait pas écouté, mais elle n’avait simplement plus rien à dire sur le sujet. Il arrivait toujours des fois comme celle-ci à un moment où à un autre. Sa voix s’éleva de nouveau et Leacy James fit un pas en arrière, juste au cas où. Elle n’était pas très enchanté à l’idée de pouvoir se manger un pied en pleine tronche. Bien sur, ça lui ferait une ecchymose du tonnerre avec la forme de la chaussure de la petite, mais justement. Qui voudrait vraiment avoir un tel truc en plein visage ? Oui, James adorait le bleu, mais pas ce genre de bleu. Comme si c’était écrit ans le ciel, cela ne prit pas beaucoup de temps pour quelle puisse voir la jeune Serdaigle tomber par terre. C’était vraiment à se demander moment elle faisait pour ne jamais avoir mal pou pour donner l’impression qu’elle avait mal. Elle, elle se cognait et elle souffrait pendant des heures.

« À mon avis, faudrait que tu t’entraines encore un peu avec cette démarche. » Sans rire ! Bon d’accord ! C’était une remarque totalement inutile puisque la petite devait bien le savoir, mais elle n’avait rien trouvé d’autre à lui dire à ce moment là. Elle n’était pour chercher de midi à 14 heures pour trouver autre chose, surtout si elle s’avait qu’elle allait lui dire la même chose après tout ce temps.

« T’es gentille » Lui répondit-elle quand elle la complimenta sur ses cheveux. C’était à peu près la seule chose que les gens aimaient de son apparence. Si elle aurait été dans une école moldus, des filles lui auraient sans doute demandé si elle utilisait un fer plat, mais ici, les gens lu demandait si elle utilisait un sort ou un truc du genre. Les filles elles étaient parfois trop connes. C’est vrai ! Elle était nulle en sortilège, alors en faire un sur ses cheveux ? Jamais de la vie ! De toute manière, ses cheveux, c’était du tout naturel que cela soit la couleur ou le fait qu’ils étaient toujours bien droits. C’était à se demander si elle n’était pas en partie Japonaise, mais là encore, ce n’était pas le cas.

« Cyan ? » Dit-elle en faisant un pas en arrière, penchant sa tête sur le côté gauche tout en observant Bawabawa. « Peut discret mais ça sera sans doute jolie à voir. » Finit-elle par conclure avant de reprendre une position normale pour un cou. Elle tentait de la flatter ? Elle n’avait aucune raison de le faire, alors c’était sincère comme remarque. Finalement, la petite se mit à parle un peu de son crapaud, avant de glisser quelques mots sur ses parents. Quand elle entendait ce genre d’histoire, elle se sentait toujours un tantinet triste. Elle ne voyait pas pourquoi des parents tenaient à avoir des enfants si c’était pour ne jamais être à la maison et risquer sans cesse leur vie. La jeune femme avait parfois tendance à penser que les adultes ne savaient pas le prix de leur propre vie et leur valeur aux yeux de leurs enfants. Bien sûr, Leacy n’avait jamais vraiment eut ce genre de problèmes avec ses parents vu que tous deux travaillaient au ministère dans des divisions vraiment pas intéressantes. D’ailleurs, elle s’était toujours dit que jamais, au grand jamais elle allait travailler dans un tel endroit. Il devait rien y avoir d’intéressant à y faire et ceux qui y travaillait, bien il était comment dire… Ouais, dans ce genre là.« Dans ce cas là, je vais même la laisser dans mon dortoir ou la mettre très loin, pour être certaine que rie ne lui arrive. » De toute manière, dans n’importe quelle situation, sa baguette lui serait pas d’un grand secours, mis à part pour l’enfoncer dans le nez d’une personne, mais après, elle allait être dégoutante, alors c’était hors de question.

Bawabawa ne savait aucunement que cette pensée avait traversé l’esprit de Leacy mais, le fait est, elle avait beau se prendre gamelle sur gamelle, aucune égratignure ne venait amocher son visage ou ses bras –si l’on faisait exemption, bien sûr, de sa bosse rouge à la tempe qui commençait petit à petit à dégonfler, lui rendant un côté du visage normal). En fait, elle n’y avait jamais vraiment réfléchi auparavant, mais elle était de constitution plutôt solide et un choc n’était qu’un détail minime. En un sens, c’était étonnant, vu sa carrure, mais ce détail était plutôt pratique. Bien sûr, il avait ses limites: la preuve avec son Waddiwasi raté…
Elle rit en entendant la réponse de la Serpentard et déclara sereinement:

"Oui, c’est sûr que ce n’est pas au point. Je ne suis pas très équilibre et je tombe souvent…par contre je sais bien être souple, regarde !"

La fillette joignit le geste à l’exclamation et, retirant sa fine chaussure noire striée de bandes blanches qu’elle laissa tomber dans l’herbe à côté de Snowflakes –le chat devait d’ailleurs commencer à se demander la raison de toutes ces pirouettes…- prit sa cheville entre ses mains et la leva pour aller la caler derrière sa nuque, exhibant une chaussette bleue avec des cendriers noirs dessus. Bawabawa sourit de toutes ses dents.

"T’as vu, c’est sexy cette pose hein ?" Ses yeux s’écarquillèrent quand un craquement inquiétant provint de sa jambe, qui formait un angle biscornu, et elle sautilla sur place en battant des bras en tous sens. "Aaaahhh je suis coincée !"

Heureusement sa jambe retrouva sa position normale et la Serdaigle se courba, essoufflée, pour reprendre haleine. Une telle chose ne lui était jamais arrivée; et heureusement qu’elle avait pu se sortir de cette situation, sinon elle aurait du parcourir tout le chemin jusqu’à l’infirmerie avec une patte en l’air. Remarque, ça lui aurait donné un style…
L’émotion passée, elle entendit Leacy James la remercier quant à son compliment sur ses cheveux. Bawabawa la regarda tout sourire en observant encore une fois la cascade lisse et soyeuse de son interlocutrice qui évoquaient des origines asiatiques (pourtant inexistantes, même si la fillette l’ignorait).

"De rien, c’était sincère ! Ah, toi aussi tu trouves que ça serait bien ? Je trouve cette couleur magnifique^^ Bon c’est vrai que c’est un peu…comment on dit déjà…flashy ? Mais je trouve que ça me reflète bien" fit-elle en regardant du coin de l’œil une mèche de ses courts cheveux.

A vrai dire, il n’y avait strictement aucune interprétation qui permettrait de prouver que le cyan était l’expression de l’âme de Bawabawa, mais la Serdaigle le ressentait ainsi. C’était plus pour elle qu’une couleur préférée.
Quand elle parla de ses parents, la fillette remarqua un presque imperceptible changement dans l’attitude de Leacy, comme si son visage était devenu un peu…attristé ? Oui, c’était bien cette expression qu’on y lisait, et cela se comprenait totalement. Après tout, l’histoire d’un enfant sans parents n’était jamais très joyeuse en générale. Dans son propre cas, Bawabawa s’était longtemps demandé pourquoi ses géniteurs n’avaient pas tout simplement arrêté, ou du moins freiné, leur métier d’Aurors pour plus s’occuper d’elle. Mais sans doute cela leur tenait-il vraiment à cœur, et puis ces gens étaient du genre à sacrifier leur fille si c’était pour le bien de la communauté; ils l’avaient d’ailleurs prouvé en perdant la vie.
Mais bon, elle avait eu ses grand-parents et ceux-ci, bien que pas vraiment « chaleureux » dans tous les sens du terme, avaient mis un point d’honneur à en faire une enfant « politiquement correcte ». C’est pourquoi elle pouvait avoir maintenant le gîte, le couvert et l’éducation.

"Hahaha xD Oui c’est une bonne idée! Surtout si il y a du monde aux environs…"

C’était étrange, mais Bawabawa lui faisait penser à un petit enfant. Il était vrai qu’elle n’était pas si vieille que cela, mais elle voulait dire jeune enfant, dans le genre de quatre ou cinq ans. C’était étrange, mais Leacy ne pouvait pas vraiment voir les choses autrement. Voyez-vous, cette petite fille semblait adorer montrer ce qu’elle était capable aux autres, un peu comme un enfant qui a appris une nouvelle chose à l’école et qui, quand il est de retour à la maison, doit absolument le montrer à papa et maman. Et si jamais grand-maman ou grand-papa doit venir à la maison d’ici quelques jours, cet enfant devra absolument montrer ce qu’il a appris. Les enfants sont comme cela. Ils sont spontanés, ils sont vrais, ils aiment montrer ce qu’ils sont capable et même ce qu’ils ne sont pas capable car ils n’ont pas peur d’être jugé. Les enfants, ils sont comme cela, mais ils changent à cause des gens, ils changent à cause de leurs parents. Après cela, il ne faudrait pas dire que les parents sont toujours une bonne influence car c’est loin d’être le cas. Les gens n’avaient pas à regarder bien loin pour réaliser cela. L’évidence était là, directement sous leur nez.

Et donc, quand la Serpentard réalisa cela, c’était au moment même où elle voulait lui montrer qu’elle était souple. Même si la jeune femme lui aurait dit qu’elle la croyait, elle était certaine que la petite ne l’aurait pas du tout écoutée et qu’elle aurait insistée pour lui montrer son tour. Alors, elle dut se résigner et elle la regarda retirer sa chaussure noire striée de bandes blanches qui tomba près de son chat. En la voyant la retirer, il n’y avait qu’une seule idée qui traversa son esprit : Ça ne devait pas être chaud pour le pied et Bawabawa allait sans doute tomber malade à cause de cela, mais rien n’aurait sans doute fait changer d’avis la petite, surtout qu’elle commença son numéro de contorsionniste. Un petit sourire apparu son visage à la remarque de la Serdaigle. Sexy ? Autant qu’un troll dans un déshabillé de dentelle. Quelle image effrayante, bonne à donner des cauchemars, mis elle n’eut pas le temps de la voir traverser son esprit.

Aussi tôt que son sourire était sur son visage, aussitôt il disparut quand elle entendit Norae dire qu’elle était coincée. La voir ainsi donnait envie de se tordre de rire, mais cela aurait été un manque totale de respect. Bon d’accord. Elle avouait qu’elle en manquait parfois, mais cette petite fille était plutôt pas mal, alors… Heureusement, sa jambe retrouva une position normale, ce qui rassura James.

« Je ne te connais pas encore très bien, mais c’est vrai que ça te représenterais quand même assez bien. » De toute manière, elle avait du mal à l’imaginer avec une chevelure rose fluo ou alors jaune pipi de chat. C’était de couleur qui, en plus de ne pas devoir se porter dans les cheveux, devait être définitivement oublié dans le fond d’une voûte, de même que toutes les couleurs fluo. De toute manière, le fluo était à la mpde dans le début des années 90 et même à ce moment là, ça devait être laid à voir sur les gens, surtout ceux qui portait des maillots fluo.

« Du monde aux environs ? » Lui demanda-t-elle, ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire [En fait, c’est moi qui ne comprend pas XD]. Il y avait toujours des moments comme cela ou quelque chose nous avait échappé et, même après des efforts, on n’arrivait pas du tout à comprendre ce qu’une personne voulait dire. Alors, il fallait se résigner à demander des explications, mais cela ne gênait pas du tout Leacy James. Après tout, elle le faisait tout le temps.

[Désolé, c’est court comme post >.<]

[T'inquiètes! le mien est pas tout beau non plus...]

Bawabawa s’était faite une belle frayeur en restant coincée dans sa position saugrenue et, une fois l’émotion passée, elle se dit que Leacy James devait dorénavant la prendre définitivement…pas pour une demeurée, mais presque xD En fait, elle ignorait totalement ce qui se tramait dans l’esprit de la Serpentard en cette instant, et ne savait donc pas que celle-ci était en train de réfléchir sur une pure vérité: bien que plus mûre que certains sur quelques sujets, Bawabawa restait une enfant, elle n’avait que onze ans et avait également les besoins des mômes de son âge. S’amuser était d’ailleurs sa principale occupation, tandis qu’avec l’âge on a plutôt envie de se détendre dans les moments de libre. Mais son temps n’était pas encore totalement occupé par les cours et il lui restait pas mal d’heures de trou les soirs en semaine et le week-end, qu’elle pourrait passer en compagnie de personnes sympas. Dont Leacy James, pensa t-elle avec un sourire, et cette perspective la réjouit.

"Hihihi, merci" répondit-elle à son interlocutrice quand celle-ci lui annonça que le bleu la représentait bien, malgré le fait que ce ne soit pas à proprement parler un compliment. "Toi aussi tu aimes beaucoup le bleu, je me trompe ? ^^ et le noir également" fit-elle en observant une fois encore la tenue de la Serpentard qui était entièrement harmonisée des deux couleurs.

La jeune Serdaigle se pencha et ramassa sa chaussure à bandes blanches pour l’enfiler, donnant au passage une autre caresse à Snowflakes, savourant la douceur de la fourrure du chat.

"Oui…sinon tu risquerais de cramer leurs cheveux ou de baisser leurs pantalons ! muahahahaha" s’écria Bawabawa en éclatant d’un rire tonitruant en se remémorant la scène qu’elle avait imaginée, dans laquelle Leacy James mettait son professeur en caleçon. Tout à coup, une idée subite lui vint, et si sa nouvelle amie dirigeait par erreur un sort sur elle, baissant soudainement son pantacourt ? Avec un geste pas du tout discret, et qu’elle ne cherchait d’ailleurs pas à cacher, la fillette tira sur l’élastique de son vêtement bleu pastel et regarda quelle culotte elle portait – noire, avec de discrets motifs bleu-violet en forme de spirales. Ouf, c’est bon, elle avait de beaux sous-vêtements, alors aucun risque xD

Lorsqu’elle redressa la tête, Bawabawa entendit une sorte de bruit de foule lointain et s’aperçut en regardant sa montre qu’il s’était écoulé de très nombreuses minutes depuis sa rencontre avec Leacy. En effet, l’heure moyenne du petit-déjeuner était passée depuis bien longtemps et des élèves commençaient à affluer dans le parc; deux rentrèrent même sur le terrain de Quidditch, observant la Serpentard, le chat et la Serdaigle avec son balais à la main.

"Je suis désolée Leacy James, je vais devoir y aller" déclara t-elle avec un sourire. "Ca m’a fait très plaisir de te rencontrer et de discuter avec toi ! J’espère qu’on pourra se voir bientôt^^ Toi aussi Snowflakes, j’ai été ravie de te connaître !"

Le bleu et le noir ? Bien sûr qu’elle aimait ces deux couleurs. De toute manière, cela se voyait très facilement à son apparence. Qui serait assez dingue pour porter une couleur non aimé, même si celle-ci lui faisait très bien ? D’accord, peut-être quelques filles superficielles, mais…. Leacy était peut-être un peu superficiel, mais c’était relié à son style et puis, elle le faisait non pas pour être belle, mais pour elle-même, pour son simple plaisir. Au fait, pourquoi le bleu et le noir ? Il y a des choses qui s’imposent d’eux-mêmes et, dans ce cas-ci, ce fut le cas. Aujourd’hui, elle ne se souvient plus quand, mais son père pourrait facilement le lui dire tellement il avait été choqué de la voir arriver tout vêtue de noir avec un rouge à lèvres bleu. Il s’y avait fait, mais cela avait prit un peu de temps, le temps que Leacy peaufine un peu son style. Il fallait avouer que ce n’était pas très jolie dans les débuts, du moins si l’on compare à aujourd’hui.

« Effectivement. Je crois même que c’est les deux seules couleur que j’aime.» Lui répondit-elle en regardant Bawabawa se pencher pour ramasser sa chaussure et l’enfiler. Ses yeux restèrent tout de même un petit moment au sol, regardant le gazon du terrain de Quidditch. Ça n’avait aucun lien avec ce qui se passait, mais elle se demandait quel sort les personnes qui s’occupaient de l’entretient du terrain utilisait pour garder le gazon aussi beau. Parce qu’il fallait l’avouer, dans le monde moldus, la pelouse était difficile à garder aussi belle. Il fallait ne pas marcher du tout dessus et même là, ça ne garantissait la beauté du terrain, loin de là !

Un petit air vexé apparu sur son visage pendant quelques secondes, avant de laisser un petit sourire apparaître sur celui-ci. Elle n’avait pas tord, n’empêche que c’était peut-être un coup bas, surtout avec la suite. Elle osait regarder quelle petite culotte elle portait ? Ça, c’était vraiment une belle marque de confiance, surtout que c’était un geste aussi discret qu’un sorcier passe inaperçu dans une réunion de fantôme. Mais bon, avec ce qu’elle lui avait raconté, cela pouvait se comprendre. L’histoire du pantalon, ce n’était peut-être pas une bonne chose à raconter.

« Je vois. Et puis, tu n’as aucun souci à te faire présentement. J’ai laissé ma baguette dans mon dortoir, du moins, je crois. D’une manière ou d’une autre, je n’ai aucune raison de m’en servir.» Finit-elle par lui dire, tout en remarquant que son regard semblait se fixer ailleurs que sur elle. James tourna un peu la tête et remarqua alors que les élèves sortaient dehors. Il fallait croire que le temps avait passé un peu plus vite que ce qui lui avait semblé. La voix de la jeune femme revient à ses oreilles et elle se tourna pour le regarder de face alors qu’elle lui annonçait qu’elle devait partir.

« Moi aussi j’ai été ravi de te rencontrer et je crois que c’est la même chose pour Snowflakes. À la prochaine. »