Le Maître et l'Oreiller | Pv

Se pourrait-il qu'une ombre de surprise ait transpercé, ne serait-ce qu'un instant, l'impassible expression d'Alexia ? Sans doute, elle n'avait pas rêvé ; mais enfin, impassible était tout de même un bien grand mot. Gillian savait pertinemment que sa Serpentarde avait de nombreuses facettes, qu'elle choisissait sa manière d'agir en fonction de la personne en face d'elle, et que personne n'avait encore pu découvrir qui elle était vraiment, sans artifices. Elle-même ? Elle n'échappait pas à la règle, croyait-elle ; si Alexia - la Grande Alexia - agissait envers elle comme elle le faisait, c'était parce qu'elle avait décidé d'agir ainsi, et non par naturel. Jamais Teddy n'aurait pu s'imaginer recevoir plus de considération que d'autres, même dans ses rêves les plus fous. Elle n'était qu'un 'subalterne', une distraction, une fidèle prête à tout pour son idole, et que son idole puisse l'apprécier plus qu'une paire de chaussettes fraîchement lavée et respirant encore la lavande lui semblait parfaitement inimaginable. Cela ne la gênait ni ne la blessait pas, pourtant ; elle avait fini par s'y faire, et tant qu'elle était autorisée à passer du temps avec son Adorée, elle ne s'estimait pas en droit de se plaindre. L'étrange relation qu'elle entretenait avec Alexia la comblait amplement, faire le toutou suffisait à son bonheur. Alors la sincérité dans le sourire de sa Serpy lui échappait tragiquement, et elle croyait n'avoir à faire qu'à un des multiples sourires d'une réserve inépuisable que la jeune femme offrait sans retenu à ceux qui avaient su la satisfaire ; le rôle d'amie proche, elle le jouait volontier et à merveille, mais sans même savoir que c'était ça - vous lui auriez dit qu'elle ne vous aurait pas cru.




Tap, tap, tap. Les deux jeunes filles marchaient dans les couloirs, sans s'arrêter. Alexia avait émis le souhait d'aller dans le Parc, qui aurait pu la contredire ? Teddy avait beau en venir, ça ne la dérangeait pas d'y retourner, surtout si c'était pour se reposer dans un cadre buccolique avec sa chère Déesse. Alors elle suivait, tranquillement, patiemment, docilement. Elle ne se souciait pas des regards un peu torves et tantôt outrés qu'on leur lançait, des murmures sur leur passage, souvent désaprobateurs, parfois moqueurs ; elle n'avait même plus vraiment conscience de ce qui l'entourait, trop concentrée à fixer la silhouette devant elle et à calquer ses pas dans les siens. Tout était sombre et sans couleur autour de cet être lumineux, et Teddy en était presque aveuglée. Elle ne se reprit que lorsque la lumière du jour, quoique légère, vint lui frapper un peu durement les paupières après un séjour dans les couloirs plus sombres de l'école. Elle tituba un peu, imperceptiblement, et reprit sa route, suivant inexorablement Alexia et ses cheveux volant au vent.

° Assied-toi

Un ordre, certes, mais gentil - toujours gentil. Teddy réalisa finalement où elle se trouvait, après avoir suivi aveuglément un chemin qu'on traçait pour elle. Ah ! Elle le connaissait, cet arbre, elle connaissait cet endroit. L'espace privilégié de la Déesse, et rares étaient ceux qui osaient encore s'en approcher lorsqu'elle était dans les parages, et il s'agissait alors soit de fous, soit d'ignorants Première Année. C'était un privilège que de pouvoir s'y trouver avec la maîtresse des lieux - et la Poufsouffle privilégiée se trouvait toute guillerette. Elle ne se fit pas prier lorsque son "hôte" l'enjoignit à s'asseoir, et elle s'installa avec délicatesse sur l'herbe fraîche, adossée à l'épais tronc d'arbre qui s'avérait étonnamment confortable.

° Huh

Teddy était étonnée, ce serait mentir que de prétendre le contraire. Elle n'avait pas compris, au départ, pourquoi Alexia demeurait debout au lieu de s'asseoir elle aussi, et n'aurait pas songé que ç'eût pu être dans l'intention de s'installer de cette manière, sur ses genoux. C'était chou. Inattendu, mais chou. Bah ! Alex' était imprévisible, elle l'avait déjà démontré tant de fois. Teddy laissa la tête où elle se trouvait, puisque de toutes manières ce n'était pas si dérangeant et même moins lourd que ce qu'elle aurait imaginé. Et elle se laissa aller, bienheureuse, aux sensations du Parc. Gazouillent, gazouillent les oiseaux ; frotiche, frotiche l'herbe douce ; réchauffe, réchauffe tendrement le soleil. Qu'on était bien. Et Gillian, bercée par cette tranquilité, s'amusait à pouit-pouiter la joue posée sur ses genoux du bout du doigt. Et là ...

Pof !

Surgie du néant, une question existencielle venait d'apparaitre dans son esprit troublé. Et il fallait, il fallait absolument qu'elle la pose - maintenant, tout de suite.

° Ma Déesse, pourquoi est-ce que tu veux te faire appeler 'Alex' ... et pas Alexia ?

Qu'on pouvait-on rêver de mieux ? Peu e gens le savait mais la jeune louve pouvait être heureuse avec un rien, et le rien utilme était vraiment d'être allongée dans le parc de l'école, sous son arbre favoris, la tête posée sur les genoux de Teddy alors que les autres élèves sont en cour. Sincérement elle était bien là, apaisée et calme; zen quoi certain on besoin de longue sceance de Yoga ou de puissant antidépresseur pour être dans un tel état, d'autre une folle nuit , elle un simple moment de tranquilité avec une amie lui allait. Oui oui c'est bien une serpentard, mais les verts et argents n'ont pas que des défauts même si ils ne le montre que rarement.
Fermant lentement les yeux, la jeune fille laissa son esprit dérivé au gré du vent, un léger sourire apparu sur son visage aux traits appaisé. Mais son esprit revint directement sur terre lorsqu'elle entendit la question de Teddy. Tiens... elle avait remaqué ? Quoique la jeune fille ne cacher décidément pas sa répugnance à s'entendre appeller Alexia, elle avait même terrorisé une petite prof remplacante qui avait eut le malheur de l'appeller par son prénom :

Parce que je suis libre...

Répondit-elle sans même ouvrir les yeux, puis au bout de quelques secondes elle rajouta, se disant que ce n'était pas très compréhensible comme réponse :

Je n'ai expliqué qu'à une seule personne pourquoi je voulais qu'on m'appelle Alex'.

Une personne, une seule personne savait réellement pourquoi la louve était si suscptible quand cela concernait son prénom, pourtant la raison elle même était assez comment dire pas stupide non mais un peu surprenante. Alors, doucement, la jeune vert et argent commenca à raconter l'épisode de sa vie avec cette personne, épisode très court mais qui répondait à la question de la Poufsouffle.



Lentement le jeune homme avancait entre le élèves attroupaient petit groupe dans la minscule école du quartier. L'homme était intriguait, il n'était là que pour un remplacement et ne connaissait pas encore tout les enfants de la classe dont il s'occuper mais une petite fille avait attiré son attention. Pas vraiment par son attention en cour ou par sa rapidité à vouloir répondre aux questions qu'il posait, mais plus par son attitude. Elle passait des heures assises à son pupitres, lregardant par la fenêtre observant se paysage qu'elle devait connaître par coeur, des petits dessin apparaissant sur son cahier au fil des coups de crayons qu'elle donnait.
Alors que les autres enfants jouaient à de multiple jeu, elle était assise dans un des coins les plus isolé de la cour, son cahier de dessin posait sur ses genoux. Doucement il se plaça derrière elle et observa ses

coups de crayons, précis et parfait, il pouvait voir la beauté du loup qu'elle déssinait.

Vous voulez quoi ?

Lui fit elle sans même détacher ses yeux de sa feuille, commençant à finaliser son dessin, s'attardant sur les yeux. Son ton désinvolte ne surpris pas le jeune professeur, il avait compris que même une gamine de son âge la jeune Alexia avait un sacré caractère, malgré sa situation familial, inexistante, elle semblait savoir très bien s'imposer et se faire obeir. Il s'accroupi à côté d'elle, pour avoir ses yeux à la même hauteur que ceux couleurs noisette de la petite fille qui leva enfin les yeux vers lui, plantant son regard dans le sien avec une pointe de défi.

Juste parler avec toi Alexia.

Et bien mon vieux si tu voulais parler avec elle evite de l'appeller par son nom ! Cela eut un effet imediat, ses yeux se replonggèrent dans son dessin, ajoutant des zone d'ombre sur le puisant loup. Devant ce soudain changement de comportement le jeune homme fut surpris, décidément les enfants étaient étranges. Mais il se doutait bien ce qui avait provoquer cette réaction chez la petite fille, il avait déjà remarquer qu'à l'appel le matin même elle n'avait pas répondu au nom d'Alexia et un de ses camarades avait expliquer au maitre qu'elle ne répondait qu'à Alex'.

Pourquoi refuse tu être appeller Alexia ?

Lui demanda t'il enfin, cette question lui brulant la gorge depuis le matin même, question que devait se posait beaucoups des personnes qui connaissait la jeune fille. Celle-ci resta un moment silencieuse, puis, alors que ses coup de crayon se faisait de plus en plus rapide sans jamais perdre pourtant de leur précision elle commença à parler :

On donne un nom aux choses qui nous appartiennent, les parents nomment leurs enfants, les gens surnomment leur amis et leurs ennemis, c'est un signe de possesion.
Mais moi je ne vous appartient pas, à vous adultes, alors je choisirais le nom qui me plait et qui me désignera et non celui que vous avez choisi !

Plongeant alors son regard d'enfant d'une huitaine d'années dans ceux de cette homme de trente ans, la petite fille se leva et commença à partir. Mais avant cela elle lança :

Je suis libre, plus que vous ne le serez jamais, acceptez sa et appellez moi Alex'.

Puis elle partie, sous l'oeil abbasourdit du profeseur et paniqué des autres qui mirent longtemps à réagir et à poursuivre la gamine qui s'était déjà faufiler en dehors de l'école. Mais comparé à eux elle connaisait toutes les cachettes et ne tarda pas à se retrouver dehors, lieux qu'elle préférait à l'école. Le professeur lui comprit qu'il apprendrait des chose fondamentales des enfants alors que lui leur apprendrait des choses aussi futiles que l'histoire ou les maths.



Voilà pourquoi je veux qu'on m'appelle Alex'. Il n'y à que toi qui est le droit de me surnommer autrement Teddy.

Lui fit elle tout en ouvrant à nouveau les yeux pour regarder son aînée.

Teddy était touchée, profondément touchée. Émue. Elle n'aurait pas imaginé qu'il puisse y avoir une telle raison derrière le dégoût d'Alexia pour son prénom entier - elle n'aurait pas imaginé qu'il puisse y avoir une raison tout court, en fait. Dans son esprit, cette préférance pour le diminutif semblait n'être du qu'à une volonté de faire cool, de se démarquer, de se rebeller un peu contre l'autorité, d'échapper à un prénom peut-être jugé trop ringard. Jamais l'idée que de telles pensées aient pu exister chez cette jeune fille aussi peu sérieuse ne lui serait venu à l'esprit ; pas qu'elle juge Alexia stupide, loin de là, n'oublions pas qu'elle la vénérait plus que tout, mais il lui avait toujours semblé que sa louve ne se préocupait pas de ce genre de questions existencielles et préférait vivre une existence insouciante - ce qui était tout de même le cas, d'ailleurs, l'un n'empêche pas l'autre. Et il fallait bien avoué que son admiration ne se trouvait que renforcé par les paroles qu'elle venait d'entendre ; qui aurait cru pouvoir observer des paroles aussi profondes et matures dans la bouche de la meilleure cancre de tout Poudlard ?

Pourtant, Teddy n'était pas particulièrement étonnée. Elle ne s'y attendait pas, certes, mais au final, ça ne choquait pas d'entendre ces mots de la part d'Alexia. Elle était simplement ... oui, touchée. Touchée par la profondeur et le sens de ces paroles, touchée que son Adorée lui ait confié tout ça, à elle, touchée par cette histoire qui lui dévoilait, même à peine, ce qu'avait bien pu être la petite Alexia. Il faut dire qu'elle ne connaissait pas le passé de sa chère Déesse, car jamais auparavant ne s'était-elle confié là-dessus ; voilà pourquoi, également, Teddy appréciait d'en apprendre plus, même un tout petit peu plus. Elle venait de recevoir deux cadeaux d'un coup : d'une part une explication des pensées profondes d'Alex', d'autre part des brides de son passé. Les deux à la fois - sans laisser traîner un suspens inutile, comme ça, juste comme ça, naturellement.

Elle avait écouté le récit religieusement, s'arrêtant presque de respirer, comme on écoute un Messie prêchant la bonne parole. L'oreille frémissante, en allerte, tentant de capter tout, tout, même ce qu'il y avait - peut-être - derrière les mots. Son regard était un peu vide, elle était trop concentrée pour s'en occuper, mais il déviait de temps à autre d'une vue globale du Parc et de la nature autour d'elle aux lèvres d'Alexia qui se mouvaient doucement, proférant ces paroles envoûtantes. Teddy était complètement absorbée ; plus rien n'existait en dehors de l'arbre, de l'herbe, d'Alex' et de son histoire.

Libre ... C'était bien elle, ça, libre ! Libre ... Qui n'en rêvait pas ? Mais au fond, Gillian aussi avait effectué la même démarche, inconsciemment, en choisissant d'elle-même de demander à ce qu'on l'appelle Teddy. Ce n'était pas pareil, bien sûr, puisque le nom Gillian ne la dérangeait en rien ; appartenir à ses parents ne la dérangeait pas le moins du monde, pas plus qu'appartenir à Forest, à Emma et surtout à Alexia. Mais enfin, elle n'avait jamais eu ces pensées-là. Un surnom, pour elle, demeurait un surnom ; elle avait beau approuver entièrement ce qu'on venait de lui dire là dessus, elle n'en était pas encore à l'appliquer pour elle-même. Peut-être que ça viendrait, qui sait ?

Quand le récit fut terminé, elle demeura un moment silencieuse, réfléchissant à tout ça. Les yeux noisettes, jusque là masqués par leurs paupières closes, s'ouvrirent et plongèrent dans les yeux bleu pastel.

° Voilà pourquoi je veux qu'on m'appelle Alex'. Il n'y a que toi qui ai le droit de me surnommer autrement, Teddy.

Là ! C'était chou. La petite métisse fondait sur place, et ne put rien faire d'autre que de laisser son visage se fendre en un large sourire. Mais pas un sourire mièvre, cette fois ! Un vrai, un vrai sourire, tout doux, tout sincère, tout ému. Teddy avait arrêté de pouit-pouiter la joue d'Alexia, mais elle recommença. Et puis un gloussement lui échappa, puis un autre, et bientôt elle éclatait de rire. Ce n'était pas de la moquerie, cependant, loin de là ! C'était un rire joyeux, tout simplement heureux. Oubliant les réprimandes qu'elle avait subies plus tôt, elle plongea sur Alexia pour la gratifier d'un super câlin made in Teddy, tout en couinant, sans cesser de glousser :

° Niaaah, n'Alex !

Très constructif, certes - mais elle n'aurait pu faire mieux.

La jeune vert et argent fut surprise par le sourire qui apparut sur le visage de Teddy, elle fronça légèrement les sourcils, pas de colère et autre, juste intriguait, c'est bien la première fois qu'une personne avait un tel sourire avec elle. C'est à ce moment précis que la jeune louve se rendit compte à quel point un simple sourire pouvait avoir comme effet sur un coeur meurtri et elle ne se sentit pas le moins du monde vexée quand son amie éclata d'un rire cristallin. Ce rire fit même apparaitre un petit sourire au coin des lèvres de la Serpentard, sourire qui disparut bien vite quand Teddy lui fit un de ses célèbres calin, du moins célèbre pour elle. Etouffant à moitié au début elle s'habitua bien vite, question d'habitude sûrement, et elle ne protesta même pas comparé à d'habitude, au contraire elle rendit son calin à Teddy. Oo Mais qu'est-ce qu'elle avait aujourd'hui, elle s'étonnait elle même de la sociabilité dont elle faisait preuve, même si elle était uniquement reservé à Teddy. Mais bon elle devait tout de même avouer que sa Poufsouffle lui avait bien manqué pendant ses deux longs mois de vacances, qu'elle avait d'aileur passait toute seule à trainer dans les rues de Londres sans réel but. On peut le dire, deux mois à marcher, se bagarrer avec les chercheurs de noises, manquer de se faire tuer à cause de ses baston, désinner, dormir et observer le ciel, et bien c'et long, très long surtout quand on est seule.
Quand Teddy eut enfin fini son calin et qu'elles étaient toutes les deux à nouveaux dans leur posistion initiale la jeune fille regarda à nouveau son ainée. Deux mèches de ses cheveux brun lui tombaient devant les yeux mais elle n'avait vraiment pas envie de bouger pour les oter de son visage, elle voulait poser une question à Teddy et elle le fit :

Dis... Tu vas rester à l'école pour les prochaines vacances ?

Elle aurait voulu qu'elle lui réponde oui je vais rester, mais elle ne se faisait pas trop d'espoir, les seuls élèves qui restaient était ceux n'avaient plus de famille ou qui au contraire ne voulait pas voir la leur à cause de problème. Et Alexia faisait donc bien sûr des fidèles à la liste des élèves restant à l'école pour les vacances, liste d'ailleur qui selon les observations de la jeune lycante baisser à chaque nouvelles vacances ><. Le chateau était calme pour les vacances, sa on pouvait le dire, c'était donc les pires moments pour Alexia qui ne savait pas quoi faire sans les cours à sêcher ou des profs à qui mener la vie dur. L'ennuie totale !
Patiemment elle attendait la réponse de son amie, continuant de l'observer, son visage d'ange totalement neutre de toute expression juste l'impatience de connaître sa réponse. Les yeux de la louve se fermèrent quelques secondes et se rendit qu'elle éprouvait de plus en plus de difficulter à les r'ouvrir, et bien on dirait que les deux nuit blanches qu'avait passé la serpentard commencait à se faire ressentir sembl t'il. Mais bon elle n'arrivait pas à dormir ailleur que dans un endroit où elle se sentait véritablement en sécurité, dans un lieu ou n'il y a personne et ou elle peu être sur d'entendre qui quonque arriver, de toute façon avec son sommeil léger elle entend n'importe quoi. Elle dormait carément avec sa baguette sous son oreiller ou sur sa table de chevet dans les dortoirs, et les premiers jours cela avait été un vrai calvaire.

Teddy, heureusement ou malheureusement, était une jeune fille sans graves problèmes, de quelque nature que ce soit : elle aimait ses parents, sa sœur et sa meilleure amie, et tous le lui rendaient bien. Ils lui manquaient pendant l'année, même si à force elle avait fini par s'habituer à leur absence, ayant passé plus de cinq ans à alterner entre ne pas les voir pendant des mois et les retrouver uniquement pour une ou deux semaines. Maintenant, elle n'aurait peut-être pas autant souffert de ne pas rentrer chez elle que si on lui avait annoncé qu'elle resterait à l'école pendant les vacances lors de ses premières années ... Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle était prête à tout annuler pour rester ici. En fait, un véritable combat s'opérait en elle en ce moment : d'un côté elle avait terriblement envie de retrouver sa famille qu'elle voyait si peu souvent, mais de l'autre elle ne voulait pas quitter l'école ni surtout Alexia alors qu'elle aurait pu avoir la possibilité de rester avec elle, tranquilles, sans cours. Que choisir ? Habituellement, elle penchait surtout pour la première solution, celle de rentrer chez elle, en se disant qu'elle voyait sa famille trop peu souvent alors qu'elle pouvait profiter d'Alexia tous les autres jours de l'année ; mais elle devait bien avouer que là, tout de suite, elle aurait bien aimé pouvoir choisir la deuxième solution.

Pourquoi ? Parce qu'elle réalisait à quel point elle était bien, là, dans le Parc, sous cet arbre, Alex' sur les genoux ; parce que le câlin qu'on lui avait rendu l'avait toute retournée, tant la chose était inhabituelle. D'habitude on l'aurait repoussé en grognant ou en pestant qu'elle était vraiment étouffante, mais là non, on lui avait même rendu - rendu ! Elle était aux anges et aurait souhaité que cet instant dure toujours, que les cours ne viennent pas - même s'ils étaient censés être là, mais bon, faisons comme si - et que les vacances n'existent pas. Souhait bizarre, pour une élève, mais enfin vous avez compris ses raisons. Le Câlin Rendu : évènement notable dans la vie palpitante de Gillian Fitzgerald. Elle devrait le noter, l'écrire à Emma. Oui, elle racontait tout dans ses lettres à Emma, et son étrange relation avec sa 'Déesse' n'était plus un secret pour la jeune moldue. Quoi de plus normal, après tout ? Emma était sa meilleure amie.

Certains pourraient se demander : mais si Emma était sa meilleure amie, que représentait Alexia pour elle ? Une simple autre amie ? Détrompez-vous ! Ce n'était pas si simple. Teddy aurait été bien incapable de placer des mots sur cette étrange relation, mais elle savait ce qu'elle représentait pour elle, et elle savait l'importance qu'elle lui accordait. Emma avait peut-être compris, elle, mais même si elle avait tenté de l'expliquer à son amie, celle-ci n'aurait probablement pas compris quand même. D'ailleurs, en vérité, elle avait déjà essayé ; avec de multiples questions de la précision d'une psychiatre surdouée, elle avait tenté de démêler les nœuds secrets qui unissaient les deux jeunes filles. Elle était parvenu à une conclusion, semblait-il, qui n'avait cessé de se confirmer par la suite dans les lettres de Teddy. Mais elle n'avait pas osé avouer exactement ce qu'elle avait découvert.

° Mais, Teddy ... Cette fille, Alex' ...

° Oui, quoi ?

° Qu'est-ce qu'elle est, pour toi ?

Instant de réflexion.


° Beeh ... Je sais pas. Je l'adore !

° Tu ne crois pas que c'est ... Comment dire ? Tu ne crois pas que tu ... peut-être ... Que ce que tu ressens pour elle ...

° Oui ?

° ...

° Hein ? Quoi ?

° Naaan, rien, laisse. On va jouer à Chat avec Forest ?

° Ouééé, okay !


Teddy n'avait pas compris - et elle n'avait pas cherché à comprendre non plus, il faut bien le dire. Qu'importait, au fond, de trouver des explications ou des noms à des sentiments qui s'exprimaient d'eux-même ?

Mais revenons au présent. Il était prévu, déjà, qu'elle rentre à la maison pour ces vacances-là ; elle n'aurait pas pu annuler au dernier moment, même si elle le voulait vraiment. Que penseraient-ils ? Que penserait Forest ? Emma comprendrait peut-être, mais elle ne pourrait pas leur expliquer suffisamment. Alors il fallait bien qu'elle y aille, au moins pour cette fois. Elle essaierai de parlementer un peu pour pouvoir rester à l'école lors des prochaines vacances, ils accepteraient sans doute si elle en manifestait vraiment le désir.

° Et bien ... Pour celles-là, non, mais ...

Teddy s'arrêta en constatant qu'Alex avait fermé les yeux et semblait s'être endormie. C'est vrai qu'elle avait l'air fatigué, parfois, même si sa Fidèle n'avait jamais vraiment compris pourquoi.

° Tu dors, ma Déesse ? Tu veux un oreiller ?

Lentement elle rouvrit les yeux en entendant son aînée lui répondre, elle crut d'abord avoir mal entendue ce qu'elle venait de dire. Bien sur elle n'avait pas dit qu'elle resterait pour les prochaines vacances mais elle laisser entendre qu'il serait possible qu'elle essaye d'être là pour les autres. Si elle savait à quel point ces paroles faisait du bien Alex', elle savait très bien à quel point sa famille pouvait manquer à Teddy. Enfin, non elle ne savait pas, elle ne comprenait pas, elle ne pouvait pas. Une famille ? Elle n'en avait jamais eut, jamais... Tss. Elle se demandait si ses parents avait été uni au moins une journée, si il avait ressentit une émotion l'un pour l'autre ou si elle était juste le fruit d'une relation d'une nuit mal protégé. C'est fou le nombre de question que l'on peu se poser quand on est dans l'ignorance de ses origines, ne pas savoir qui on est, qui sont ce qui nous on crée.
Déjà naitre orphelin, à cause d'une mort ou d'un abandon, n'est pas chose facile, mais grandir seul est pire. Bien sur dans un orphelinat il y a du monde, mais dans le cas de la jeune fille elle n'aimait pas ce qui l'entourait, qui s'appitoyer tous sur leur sort, qui dès qu'un adulte entrait dans le batiment lui sauter dessus avec leur yeux de chien battu et leur léchage de botte dans le but de se faire adopter. Adopter... On adopte un chien, pas un enfant. Voilà ce que pensait la jeune fille ! On l'avait abandonner, et bien elle n'avait plus besoin des adultes, on lui avait offert une forme de liberté elle ferait tout pour la garder le plus longtemps possible et l'entretenir. Mais elle se serait vraiment insensible si elle racontait que cela ne lui faisait rien de n'avoir aucune famille, de dire qu'elle ne ressentait pas un petit pincement au coeur lorsqu'elle voyait les autres élèves recevoirent du courriers de leur famille aux repas, de les voirs sauter dans les bras de leur parent à la gare, de les entendre en parler. Tout cela était un supplice.
Mais elle ne disait rien, elle était trop fière pour sa, et pourtant...

Merci...

Là elle mit sa fierté de côté, même si elle trouvait se simple mot insuffisant pour expliquer la joie qu'elle ressentait à l'idée qu'elle ne passerait peut être pas toutes les vacances de cette années. Heureuse, oui elle était heureuse, même si la fatigue se faisait de plus en plus sentir elle ressentait une joie immense qu'elle partagea avec Teddy d'un simple sourire qu'elle lui adressa. D'un geste de la main elle déplaca une des mèche de cheveux qui tombait sur son visage et répondit, après avoir étouffé un baillement :

Non je dors pas, enfin pas encore.

Mais il était clair qu'elle ne tiendrait pas longtemps dans une position pareil. Mais bizarrement, contrairement à d'habitude elle se laisserait bien tanter par le sommeil alors qu'elle se trouvait au milieu du parc, peut être était-ce la présence de Teddy qui la rassurait, non c'était sûrement sa. Après quelques instants, la louve ouvrit la bouche et demanda d'une petite voix :

Dit... Si je m'endors tu seras toujours là quand je me reveillerais ?

Comment cette simple question pouvait exprimer une peur que ressentait la jeune fille, de se retrouver à nouveau seule sans Teddy, comme était avant juste à errer dans cette vie sans but. C'est fou comment une rencontre peu changer une vie et un comportement, elle savait ce qu'elle serait devenue si la jeune Poufsouffle ne s'était pas mise à la venerer, elle serait sûrement comme certains de ces Serpentard qui sombre dans la magie noire, et elle ne serait sûrement plus dans cette école.

Comme un enfant - elle était un peu comme un enfant, parfois. Elle qui semblait si mature d'habitude, la Grande Alex, bien plus mature que Teddy malgré l'année qui les séparait, Teddy la joueuse, la gamine. Mais aujourd'hui, dans l'immédiat, on réalisait qu'Alexia n'était pas encore une adulte et qu'elle dépendait, au moins un minimum, de certains autres - dont la petite métisse faisait partie. Sous ses airs de dure et son comportement froid et lointain, elle avait au fond d'elle besoin d'affection pour combler le vide qu'elle avait toujours connu dans ce domaine. Gillian ne connaissait rien du passé de son Adorée, bien sûr - c'est que la jeune fille n'était pas du genre à se confier - mais elle avait au moins compris ça, même si ce n'était qu'inconsciemment. Orpheline, Alex ? Elle n'en savait rien, même si elle avait compris, à force, qu'elle n'aimait pas rentrer "chez elle" - quel que soit et où que soit ce "chez elle". Elle lui aurait bien proposé, d'ailleurs, de se voir pendant les Grandes Vacances, en dehors de Poudlard ; mais elles ignoraient toutes les deux où vivait l'autre, et Teddy n'osait pas poser la question. C'est idiot ! Si elles avaient su qu'elles vivaient dans la même ville, peut-être auraient-elles fait quelques efforts pour se voir, mais pourtant l'idée même de se rencontrer en dehors de l'école ne semblait pas leur avoir seulement effleuré l'esprit. Teddy ne savait rien d'Alexia, mais elle aurait aimé tout connaître d'elle.

° Dis ... Si je m'endors tu seras toujours là quand je me réveillerais ?

Gillian, sortie de ses pensées, offrit à sa Déesse un grand sourire, gentil, qui se voulait rassurant - telle Maman Poule qui murmurerait à son poussin : Ne t'en fais pas, bébé, je ne les laisserai pas te rôtir ~ Je vous l'avais dit : une enfant.

° Mais bien sûr, ma Vénérée, tu sais bien que je serai toujours là !

Elle tapota gentiment la tête d'Alex', son regard bleu et son sourire niais l'invitant à se laisser aller, à s'endormir, et que si son ventre lui semblait un oreiller suffisamment confortable, elle jouerait ce rôle avec toute la joie et toute la ferveur qu'elle pourrait offrir. Et elle était sincère, évidemment. Au stade où elles étaient, Teddy avait oublié les cours, le rythme scolaire habituellement impossible à transgresser, et elle ne savait même pas quel heure il pouvait bien être. Le soleil, encore fort et haut dans le ciel, aurait pu lui donner quelques indications, mais elle n'avait pas la tête à réfléchir à ça. Le temps s'était arrêté pour elle : il n'y avait plus que ce petit coin de Paradis, cet instant magique, l'arbre dans son dos, l'herbe sous ses fesses, Alexia sur ses genoux. Plus rien ne comptait, si ce n'était peut-être la légère torpeur qui commençait peu à peu à l'envahir, elle aussi, sensation contagieuse qui du corps fatigué d'Alex s'était transmis à elle et rendait ses paupières lourdes - de plus en plus lourdes.

° Je crois que je vais dormir aussi, d'ailleurs ...

Le temps s'y prêtait bien, il faut dire, et le stresse accumulé par cette rentrée scolaire ne l'avait jusque là pas laissé se détendre autant. Elle n'avait pas les mêmes raisons qu'Alexia pour que le sommeil la saisisse ainsi en pleine journée, mais ses propres raisons lui suffisaient bien. Alors sans plus attendre, elle ferma les yeux à son tour, se laissa aller contre le tronc dans son dos, cala ses épaules du mieux qu'elle put sur l'écorce dure, et s'assoupit. Rapidement, son souffle devint régulier, et elle n'était déjà plus de ce monde.

Tout ça offrait un beau tableau, tout de même. Le ciel bleu azur, presque sans nuage, juste cette lueur éclatante de miel qui recouvrait tout ; sur l'herbe verte et tendre, sous un arbre au feuillage verdoyant, deux silhouettes : l'une, pâle, vêtue de gris, de beige, des cheveux comme un rayon de soleil ; l'autre noire, sombre, dans une robe légère et d'un bleu envoûtant ; toutes les deux entremêlées dans une chaste et humble étreinte, l'une simplement posée sur l'autre - dans les bras de Morphée, dit-on, perdues dans les brumes du sommeil.

Machinalement la jeune fille posa ses deux mains sur son ventre, croisa ses jambes étendue devant elle et décidé de laisser définitivement les mèches de cheveux qui lui tombait devant les yeux. Le parc se vidait de plus en plus, la plupart des élèves ayant cour à cette heures-ci, le silence régnait donc à présent en maitre dans le lieu et ce n'est pas les deux jeunes filles qui allaient le briser, oh que non. La douceur de la voix de Teddy vint aux oreilles de la serpentard quand celle-ci lui répondit, rassurée elle se disait qu'elle pourrait enfin s'endormir, deux nuits qu'elle n'y arrivait pas sans savoir pourquoi. Sûrement à cause du manque de confiance qu'elle avait envers ceux de son dortoirs de cette années, elles n'arrêttaient pas de faire des bruits suspects au milieu de la nuit qui réveillait la louve, bien qu'un rien la reveiller. Elle ne leur faisait pas confiance, elle ne pouvait pas donc être tranquille en leur présence, cela lui était totalement impossible.
Après la réponse de son amie la jeune louve ne tarda pas à sombrer dans la chaleur et la douceur des bras de Morphée, son esprit s'avadant de son corps pour visiter un monde où ne l'on contrôle décidément rien. Ses paupières fermée, sa poitrine se soulevant dans un rythme régulier mais plus lent que d'habitude, comme toute personne qui dors, les trait de son visage eux s'adoucir lui laissant un visage d'ange emprun de douceur. Elle était comme une petite fille qui s'endors dans les bras d'une personne en qui elle a totalement confiance. Son esprit dérivée dans le monde du rêve pour s'y perdre...




Elle connaissait cette endroit, elle le connaissait trop bien d'ailleur, c'était sa chambre à l'orphelinat et même si elle n'y restait jamais longtemps ces murs si particuliers restait gravé dans sa mémoires. La chambre était petite, très petite, un lit superposé se trouvait dans un des coins mais on voyait bien qu'une seule personne y dormait, il faut dire que plus personne ne voulait partager la chambre de la louve. Une couette noire était dessus, un collier ayant pour pendentif une dent de loup miniaturisé posé sur l'oreiller. Les autres meubles de la chambre n'était qu'un bureau, qui semblait bien vide si on oubliait les quelques objets qui trainait dessus, dans un autres coins et une armoires en face du lit. A côté du bureau on trouvait des pots de peintures vide, de la peintures blanche exactement de la cour des murs, la seule chambre peinte en blanc. La jeune fille n'aimait pas le beige qui s'y trouvait avant et avait décidé d'elle même de repeindre ce lieux alors qu'il n'y allait jamais. A côté des pots vide on trouvait deux autres pots, remplis à moitié de peinture noire. Un sourire apparut sur le visage de la jeune fille en parcourant du regard les murs, ils nétaient pas aussi blancs que l'on pourrait croire, car au fils des années la louve avait peint en noire des dessins, des mots, des choses qui n'avait pas de sens ou qui en avait beaucoup tout cela au gré de ses envie donnant un style très personnel au lieu.


Niaaaah Alex' !

Fit une voix qui retentie derrière la jeune fille, celle-ci se retrouva au sol quand Teddy lui sauta dessus pour lui faire n calin à sa façon. La louve fronça les sourcils surprise, se demandant ce que son amie faisait là. Alors qu'elle se relevait avec difficulté, son regard se perdit un dixième de seconde vers la fenêtre on l'on pouvait voir que la nuit était tombée et dans le ciel brillait l'astre blanc régnant dans le ciel de sa forme sphérique parfaite.

Nan...

Murmura Alex' et d'un coup elle réagir, Teddy, la pleine lune, elle, loup, Teddy, elle, faim, lycante, Teddy, elle, secret, Teddy... La serpentard se prit la tête entre ses mains tombant à genoux devant se flots de penser, tout se mélanger, comment cela avait put arriver, elle n'avait pas pris la potion tue-loup en plus, elle serait sauvage, elle serait monstueuse, elle serait une louve affamé et totalement incontrolable.

TEDDY SORS ! OBEIT MOI !

Hurla t'elle alors qu'elle lui tournait toujours le dos, la tête baisser alos que les rayons de cette maudite lune l'atteignait de leur blancheur, c'était trop tard, trop tard. La transformation commença, douloureusement elle sentit son corps changer de part en part, des poils apparaissant sur son corps qui n'avait déjà pratiquement plus rien d'humain, des longues dents venant remplacer celles faibles des humains, ses pupilles se retractant et s'injectant de sang.Et cette esprit, sauvage et puissant, prenant le controle se corps evincant celui de la jeune fille, un esprit qui ne désirait qu'une chose : planter ses puissant croc dans de la chair tendre et sentit le gout du sang descendre le long de sa gorge. SA puissant tête se tourna vers la jeune fille qui ne comprenait semble t'il pas grand chose, et d'une vitesse inimaginable fonça sur elle sans qu'elle ne puisse esquiser le moindre mouvement. Ses crocs allant s'abattres sur le faible corps de Teddy...

La vert et argent se redrassa brusquement, le corps parcourut de violent tremblement, sa respiration des plus saccadé. Insctinctivement elle avait plaquée ses mains devant ses yeux, tentant de ne pas voir l'image qui venait de s'incruster dans son esprit. Même si elle n'était pas apparu dans son rêve à cause de son reveil brutal, elle imaginait que trop bien le corps de la poufsouffle étendue sur le sol couvert de sang. Une nouvelle vague de tremblement la parcourue, elle était pedue ne faisant pas la difference entre le rêve et la réalité, même si l'air frai du parc commencait à lui faire comprendre où elle se trouvait elle était trop sous le choc de ce cauchermard pour bouger, les mains toujours fixer sur ses yeux, sentant des gouttes de sueurs perlants sur son front couler entre ses doigts. Une envie de vomir lui venait à cause de cette image qu'elle n'arrivait pas à chasser de son esprit, elle était malade à cause d'un simple cauchemard, ce n'était pas la première fois.

Pendant qu'Alexia faisait ce cauchemar, cependant, l'esprit de Teddy vagabondait agréablement dans des rêves tous plus charmants et distrayants les uns que les autres. Elle ne connaissait pas tous ces aspects sombres, elle, elle avait toujours mené une petite vie tranquille, sans problèmes, toute rose et sans moments de tristesse si ce n'était ses premières années à Poudlard, seule. Mais encore, elle était sociable, et cette solitude n'avait jamais vraiment été insupportable, et elle était bien loin d'avoir jamais eu de cauchemar là dessus. Non, en vérité, Teddy n'avait jamais fait de cauchemar. Des rêves, beaucoup, souvent. Pas toujours extrêmement joyeux, certes, surtout plus jeune, mais jamais au point de la faire se réveiller en sueur au milieu de la nuit, le corps encore tremblant d'images atroces et inexplicables.

En ce moment, par exemple, elle repensait à un épisode de son enfance ; son rêve était à la fois un souvenir, un peu vague mais bien réel, et une pure fiction. C'était peu après la naissance de Forest ; Emma et elle avaient encore une fois voulu s'en occuper, la sortir du berceau, la dorloter, la câliner, lui donner le biberon ... Mais elles avaient encore fait une de leurs innombrables bourdes et, parce qu'elles avaient mal bouché la tétine, le lait s'était déversé sur le pauvre bambin. Heureusement, il n'était pas bouillant, mais la conséquence avait été celle attendue : Forest s'était mise à pleurer, à hurler, à se débattre dans les bras de sa grande sœur qui tentait en vain de la calmer. Les parents avaient débarqué, alertés par les cris, et bien sûr ils avaient pris la chose au tragique : les deux fillettes à la porte, interdiction de s'approcher de Forest jusqu'à nouvel ordre ! Et c'est comme ça qu'Emma et Gillian s'étaient retrouvées seules dans le jardin à vingt heures passées, au début de l'hiver. Il faisait nuit, elles avaient eu un peu peur au début. Dans la vérité, elles étaient juste restées là jusqu'à ce qu'on se décide enfin à venir les chercher, à peine vingt minutes plus tard, serrées l'une contre l'autre pour ne pas avoir trop froid et pour laisser le moins de place possible aux ténèbres, à l'inconnu. Dans le rêve de Gillian, bien sûr, les choses s'étaient passées autrement.

° Teddy, par là, un passage secret !

Dans le jardin des Fitzgerald, il y a un grand arbre. Enfin, dans la vraie vie, non, mais dans son rêve, oui. Un grand arbre, donc, très grand, si grand qu'on n'en voit pas le sommet qui se perd dans les nuages - et comme on est la nuit, il se perd dans les étoiles. Le "passage secret" est dans son tronc : il s'agit ni plus ni moins d'une large porte nettement dessinée sur l'écorce sombre. Emma pousse la porte. Devant les deux fillettes s'offre un spectacle extraordinaire : dans le tronc, il fait jour, un jour éclatant. Il y a des champs de blé, couleur d'or ; de l'herbe bien plus douce et épaisse que celle du jardin, si grasse et verte qu'elle donnerait presque envie d'y goûter ; un lac, bleu turquoise, même à distance on devine que l'eau en est tiède. Emma entre ; Teddy la suit. A peine un pas à l'intérieur et déjà elles se retrouvent au milieu du champ, sous un ciel pur et dégagé. Derrière elle, nulle trace de l'entrée : elles ne pourront pas sortir. Mais qui aurait envie de sortir d'un tel endroit ?


° Des moutons !

Ah, tiens, oui, des moutons. Ils sont là, tranquilles, ils broutent avec leur air ... ovin. C'est chou, un mouton, même si Teddy n'en est pas franchement fan. Elle garde ses distances en regardant Emma caresser l'un deux, en gloussant - c'est qu'elle aime les bêtes. Un petit bruit, non loin : pof ! Une maison surgie de nulle part se dresse à présent au milieu du champ. Teddy s'en approche, doucement, prudemment. Son amie ne vient pas, elle est bien trop occupée avec le mouton qui s'est maintenant mis sur le dos et qui se laisse chatouiller en rigolant, les quatre fers en l'air. Tiens, elle ne savait pas que ça faisait ça, ces bestioles. M'enfin ! Pour l'instant elle s'en fout un peu. La Maison. En bois, la Maison. Avec un toit en paille. Vous savez, comme dans l'histoire des Trois Petits Cochons, là ? Sauf qu'il n'y a pas de cochon, et pas de Grand Méchant Loup. Pas encore.


° Coucou, Teddy.

Alexia se dresse dans l'encadrement de la porte, les bras croisés. Elle fixe sa disciple, un sourire aux lèvres.


° Ma Déesse !

Teddy a bien envie de se jeter sur elle pour un nouveau câlin, mais il y a quelque chose qui l'en empêche. Un petit froid, elle ne sait pas, un truc bizarre. Tout à coup, Alex' ouvre grand les bras, se penche en avant la bouche grande ouverte, comme si elle allait crier. Elle crie, d'ailleurs, ça se sent - mais aucun son, pourtant, ne franchit ses lèvres.

Gillian se réveilla en sursaut. Elle mit d'abord un moment avant de réaliser où elle était - dans le Parc, à Poudlard - et ce qu'il venait de se passer - elle était plongée dans le sommeil et venait d'en sortir. Ah oui, tiens, elle avait rêvé d'Alexia ; il lui avait même semblé que celle-ci s'était en quelque sorte incrustée dans un rêve qui, au départ, n'avait rien à voir avec elle. Teddy se tourna vers son Adorée, histoire de lui raconter ce rêve bizarre, mais elle constata que la Serpentarde s'était redressée et demeurait là, prostrée, les mains devant les yeux, agitée de tremblements. On ne voyait plus son visage, d'une part parce qu'elle tournait le dos à Teddy et d'autre part parce qu'elle le cachait de ses mains. Que s'était-il passé ? Un cauchemar, peut-être ?

° Alex' ? Grande Alex' ? Tu vas bien, ça va ?

Elle posa sa petite mimine sur son épaule, n'osant se laisser aller à un câlin de peur qu'Alexia, dans son état, ne la repousse.

° Là, là ... C'est fini, hein ? Tout va bien !

Cette peau, pâle, même plus, d'une blancheur effrayante presque translucide comme celle des fantômes de l'école. Ce rouge, sanguinolant sur ses vétèment et sa peau, venant taché ses magnifiques cheveux, venant tacher ses paupières closes, s'étalant sur le sol, s'impregnant dans le sol. Cette poitrine ne se soulevant plus a des rythmes réguliers, cachant un coeur qui à présent ne bat plus, ce corps en général... sans vie. NON ! Elle ne voulait pas de cette image, et pourtant elle rester inscrite dans son esprit, comme marquée au fer rouge, c'était à cause d'elle, à cause de ce qu'elle est, à cause de ce foutu loup en elle, à cause d'elle. Non ! Ce ne pouvait être qu'un rêve, la preuve ce corps n'était pas devant elle sur sol ! Enfin si... Quelque soit l'endroit où elle laisser son regard se diriger elle voyait ce corps, même quand ses mains caché faiblement ses yeux, même quand ses paupières étaient closes.
Elle était perdue entre le rêve et la réalité, en plein milieu de cette frontière plus large que l'on le pensait, les images de son cauchermard se mélangeant avec celles de la réalité, la vrai, celle de l'instant présent. C'est sûrement la raison pour laquelle les tremblements déjà assez violents qui parcouraient son corps redoublèrent en entendant cette voix, celle qu'elle connaissait par coeur mais qui en ce moment lui donna une dose de frayeur, elle était morte comment pouvait t'elle lui parlait ! C'était impossible ! A moins qu'elle ne soit pas morte, qu'elle soit en vie, mais où était la véritée !
Cette véritée elle la trouva, ou plutot la sentie, au moment même où elle sentit la main de son amie sur son épaule. Une morte ne pouvait pas dégager une tel chaleur, chaleur qu'elle découvrit aussi dans sa voix, sa réspiration se calma légèrement même si les tremblements persisté. Instinctivement elle vient toute seule se nicher dans les bras de Teddy, y recherchant cette chaleur qui avait le don de l'appaiser, de la calmer. Posant sa tête au creux du cou de son amie, enfouant son visage dans ses cheveux comme si elle voulait continuer de se cacher, heureusement que le parc était désert.
C'était bien la première fois qu'elle se sentait rassurée, jamais auparavant personne n'avait ni l'occasion ni le droit de la voir dans un tel etat, pourtant elle faisait souvent ce genr de cauchermard mais attendait toujours que le temps fasse son oeuvre et que ses peurs s'en aillent. Mais elle se rendait compte à ce moment précis que ce n'était pas la bonne solutions, ses peurs ne faisaient que se terrer au fond d'elle. Alors que là, elle se calmer déjà plus vite même si son corps continuer de trembler, mais elle savait à présent que son amie était en vie, elle savait la réalité et n'avait pus peur de l'avoir perdue même si elle était encore sous le choc.

° Huh ? Alex' ?

Elle était bizarre aujourd'hui la Grande Alex'. Vraiment bizarre. Beaucoup plus ... Comment dire ? Plus ouverte que d'habitude, plus douce. Déjà, elle s'était confiée à sa disciple comme jamais auparavant, avec cette histoire de prénom, cet épisode de son enfance, puis elle avait fait preuve d'une étonnante confiance en s'endormant ainsi, sur ses genoux, presque sans défense - par rapport à d'habitude, s'entend. Et puis maintenant ce cauchemar, alors que Teddy n'avait jamais entendu dire ni même imaginé que sa chère Déesse puisse en avoir ; et encore, ce n'était pas fini, la voilà qui se blottissait d'elle-même, enfant perdue, dans les bras de la Poufsouffle. Elle ne savait trop que penser de tout ça. Elle était contente, bien sûr, ce n'était pas tout les jours qu'elle avait droit à un câlin gratuit de la sorte ! Mais d'un autre côté, elle était inquiète - très inquiète. Les étranges tremblements qui avaient parcouru le corps de sa bien aimée Serpentarde ne lui avaient pas échappé, et elle avait bien constaté qu'ils avaient empiré au fur et à mesure - elle se demandait jusqu'où ils auraient pu aller si elle n'avait pas été là pour calmer, d'un simple contact, cette étrange fureur.

Bon. Et maintenant ? - Maintenant, rien. Il fallait qu'Alexia se calme entièrement, il fallait lui laisser le temps. Elle avait l'air d'aller un peu mieux déjà, mais Teddy n'était pas dupe : si elle ne s'était pas retirée d'elle-même, si elle était toujours dans la même position, à se blottir contre elle, c'est qu'elle n'était pas complètement remise. Alors Gillian ne dit rien ; elle laissa faire, elle rendit le câlin, passant ses petits bras maigrelets autour de son Alex'. D'une main, elle lui tapotait gentiment la tête, dans cette attitude bien connue de maman qui rassure son morveux bébé après un gros chagrin.

° Là, là, ça va, ça va, là !

Teddy berça un moment cette grande enfant qui se serrait contre elle, doucement, tendrement. Le Parc était désert, et tant mieux : elle se doutait que la fière Serpentarde n'aurait pas apprécié qu'on la surprenne ainsi, s'affaiblissant dans les bras d'une Poufsouffle, et d'une Poufsouffle telle que Teddy de surcroit ! D'ailleurs, c'était dangereux : quelqu'un finirait bien par arriver, elles ne pouvaient pas rester là éternellement. Après quelques instants à demeurer ainsi, dans cette étreinte légère, elle décida qu'il valait mieux bouger. C'était un coin agréable, cet arbre, certes, mais après cette sieste elle avait envie de bouger.

° Ma Déesse ... Tu ne veux pas aller autre part ?

Même si l'image restait dans sa tête, tout les autres élèments de son cauchermard commençait à s'estomper peu à peu tout comme les tremblements qui parcouraient son corps. Elle se doutait bien que la chaleur de Teddy l'aidait à chasser toutes ces mauvais idées mais cela n'empechait aps une éspèce d'inquiétude grandir en elle. Elle comprenait que cette année allait être dur, déjà qu'elle l'avait snetit lors des dernière vacances, elle faiblissait moralement. Toute ces années à être forte et distante, à jouer un rôle pour ne pas attirer l'attention des autres, à jouer un rôle pour manipuler les autres, à jouer un rôle pour se proteger. Elle n'y tenait plus, elle ne pouvait plus, comparée à ce que l'on croit c'est plus dure d'être quelqu'un d'autre que d'être sois-même, toujours se battre contre ses pulsions instinctive, ses envies, tout cela pour ne pas montre qui on est vraiment. Elle lachait prise, humainement, elle n'était pas un mur de diamant incassable tout au contraire, enfin elle n'était pas une grosse guimauve toute molle heureusement. Elle se situé plutôt au niveau de la glace, celle qui est dur et resistante mais finit par fondre et se briser.
Et ce qui la faisait fondre c'était sans hésiter la présence de Teddy, la chaleur qui émanait de son corps, de sa voix, de son regard, de tout son être tout simplement. C'est pour cela que ce cauchemar dl'avait mit dans un tel etat, imaginait la vie sans cette chaleur, ce serait retourner dans le froid des ténèbres. Et elle ne voulait pas de sa, elle ne voulait pas finir aussi mal que les élèves qui l'entourait dans sa maison ! Elle était une serpentard ! Fière, insolente, ambitieuse et arrivant toujours à ses fin, mais pas maléfique. Elle ne faisait pas le mal, du moins elle ne le faisait plus autant qu'avant, en grandissant certain continue dans cette voies elle non, les heures à secher lui avait laisser le temps de réfléchir. Et il était clair le mal n'était pas pour elle, ni le bien d'ailleur, bizarrement elle n'était pas faite pour choisir un camps comme le voudrait instinctivement cette guerre des maisons. Le bien le mal, les sang-pur les sang-de-bourbe, tout cela pour finir à quoi ?

Hein ? Euh oui bougeons.

Lui fit elle tout en sortant enfin du nid au creux du cou de son amie où elle s'était terrée. Elle aussi avait besoin de bouger, elle se releva lentements, pris une grande inspiration tout en levant les yeux au ciel et au moment où elle recroisa le regard de son amie elle avait retrouvé une bonne moitié de son assurance :

Allons nous ballader ok ?

Lui fit elle en lui tendant la main pour l'aider à se relever, bah ouais après une sieste au pied d'un arbre avec sur les genoux le poid de la tête, vide, xD, d'une serpentard, Teddy devait avoir les jambes bien engourdie.

Engourdie, certes, sûrement un petit peu ; mais si elle avait eu le choix, elle aurait prolongé ce moment, elle serait restée dans cette même position des heures durant, jusqu'à ce que le froid et la nuit finissent par la chasser, ou qu'un évènement plus extraordinaire encore que le précédent cauchemar vienne troubler cet instant de paix. Mais il fallait bouger, ne pas s'enraciner. Depuis combien de temps étaient-elles là ? Combien de temps avait duré cette sieste improvisée, ce petit temps en dehors du monde, coulant tout seul et tranquillement, ne se souciant plus du cycle infernal de l'aiguille sur le cadran et du soleil dans le ciel ? Teddy avait déjà entendu dire, chez les moldus, bien sûr, que les rêves ne duraient qu'un instant très bref, moins d'une seconde, le temps d'une connection dans notre petit cerveau, peu importe le temps écoulé dans le rêve. Cela signifiait donc qu'on avait autant de chance de rêver en s'assoupissant quelques minutes que plusieurs heures d'affilées, et il était impossible alors de savoir depuis quand elles étaient là. Elle n'avait pas l'impression d'avoir entendu les brouhahas significatifs des changements d'heure lors de sa sieste, mais elle avait le sommeil lourd et une bombe aurait pu explosé non loin qu'elle ne s'en serait pas aperçu.

Elle en était à des réflexions philosophiques sur le temps qui passe et le temps des rêves, ayant oublié à force ce qui avait amené toutes ces interrogations à l'origine - à savoir : quelle heure est-il ? -, quand Alexia sembla s'éveiller non plus d'un sommeil lourd et cauchemardesque mais d'un léger laissé-aller tout contre sa fidèle Poufsouffle. C'était bien dommage, tout de même, elles étaient bien toutes les deux, dans ce câlin qui aurait pu ne pas en finir, ces étreinte chaleureuse et ... amicale ? Peut-être. Mais, encore une fois, il fallait bouger.

Teddy se saisit de la main d'Alexia et tenta de bondir agilement sur ses pieds, mais, étant dépourvu de souplesse et surtout alourdie par ces instants de sommeil, elle faillit se rétamer lamentablement sur le sol et dut lutter, en s'agrippant plus fort encore au bras de sa Serpentarde, pour maintenir son équilibre. Une fois redressée, elle fit mine de défroisser sa robe, pure coquetterie sans réelle utilité, mais c'est un tic que beaucoup de gens ont quand ils se sentent embarrassés. Après s'être rapidement craqué le cou et avoir remis ses cheveux en place, elle releva la tête et contempla un instant le ciel, toujours dépourvu de nuage, qui s'étalait, clair et pur, au dessus de leurs têtes. Quand elles étaient arrivées, il était extrêmement bleu, elle s'en souvenait, et le soleil tapait fort ; c'était peu après la pose repas, et il devait donc être autour de 13 ou 14 heures. Maintenant, il faisait plus sombre, le soleil luisait toujours mais avec moins d'éclat, et en observant bien elle finit même par apercevoir la lune dont le fin croissant - c'était un fin croissant aujourd'hui - se détachait légèrement sur le fond bleu pâle. Elles avaient bien du passer plusieurs heures à dormir, alors, et les cours devaient sans doute se terminer bientôt.

Mais les cours, les horaires, tout ça passait bien au dessus de sa tête, maintenant. Elle s'était faite à l'idée de manquer la moitié de la journée, et elle trouverait bien le moyen de s'en excuser et de rattraper. Même Alexia, malgré ses fameuses absences dont plus aucun professeur n'ignorait la régularité, pourrait s'en sortir relativement bien si elles se présentaient ensemble. Alors plutôt que de se faire du soucis et d'angoisser inutilement, elle pourrait bien profiter de cette petite balade que lui proposait sa chère Adorée, et qui serait sûrement bien agréable.

° D'accord, ma Déesse, dit-elle simplement - mais qu'y avait-il à dire de plus ?

Et tranquillement, elle s'apprêta à lui emboîter le pas, et, peut-être, si l'occasion se présentait, à lui attraper le bras pour se balader avec plus d'intimité.

Un léger sourire apparut sur le visage d'ange de la serpentard alors que son amie lui attraper le bras pour se relever, d'ailleur elle failli bien perdre l'équilibre quand celle-ci tenta de se relever avec souplesse >.<. Un jour la vert et argent lui donnerait des cours de gym pour améliorer cette souplesse, ce n'était pas de sa qu'elle manquait elle, il faut dire qu'elle a beaucoup bougé dans son enfance et s'est habituée à se glisser dans des endroits ou une certaine souplesse était nécessaire. Lentement elle glissa l'une de ses mains dans sa poche en attendant que la poufsouffle se soit étirer. Les heures passaient inévitablements mais la louve s'en foutait royalement, si on commencait à regarder les heures passait on finissait par oublier de vivre et de profiter de ce temps qu'il nous était accorder. Mais même si elle disait sa, comme tout les hommes elle ne pouvait pas s'empecher d'apprecier les moments où l'on laissait le temps défilait paisiblement sans rien faire pour en profiter, en se contentant de vivre sans rien faire, ces moments si rare à une époque ou on à toujours quelques chose à faire, toujours occupée, toujours overbooké, qu'on en oublie de vivre. Déprimante notre époque vu comme ça non ?
Doucement la jeune sixième années commença à avancer sur les chemin de terre qui se déssinait sur le sol au fils des pas des élèves. Le calme régnait encore dans ce lieux, Alexia en profitait pleinement, que demander de mieux, se promener dans le parc ou le calme était présent, avec la personne qui est le plus chère a votre coeur. Rien de mieux pour être heureux, quoique si ce n'était pas une école que l'on voyait au loins >.< Hantée par une école, quel enfer, pourquoi ce n'était pas un terrain de Quidditch là-bas, enfin y'avait un terrain de Quidditch alors pourquoi ce ne serait pas hum... Une grande vallée avec une petite forêt où l'homme n'aurait pas poser sa marque. Mais aucun endroit sur terre n'était ainsi... Malheureusement.
Elle ne savait pas quoi dire à Teddy pour briser le doux silence qui s'était installée entre les deux jeunes filles, la vert et argent n'était pas vraiment douée pour trouver des sujets de conversation. Mais bon éspérons que la Poufsouffle sera plus douée sinon sa allait être dur de continuer comme ça ( surtout pour moi xD ). Elle continuait tout de même de marcher entre les arbres et autres végétations du paysage, suivant toujours les dedales de chemins déssinés dans le sol.

Comme elle s'y attendait, marcher ainsi avec sa chère Déesse s'avérait des plus délicieux. Elle avait réussi à lui prendre le bras, et s'y agrippait désormais fortement, comme un gamin s'agripperait à la main de sa mère. Elle en aurait presque ronronné, et n'hésitait pas, de temps en temps, à poser tranquillement sa tête sur l'épaule libre d'Alexia - mais elle la retirait généralement rapidement, d'une part car elle craignait de faire virer, et d'autre part car à chaque pas elle se prenait un coup dans l'oreille, et que ce n'était franchement pas agréable. Mais c'était bien, c'était merveilleux de marcher ainsi, de marcher simplement, sans autre but que celui d'être ensemble, sans aucun soucis en tête. Elles ne parlaient pas, elles étaient tranquilles, et cet instant de silence pouvait être savouré avec autant de plaisir qu'une longue discussion passionnée. Il arrivait à Teddy de fermer à demi les yeux, non par fatigue ou par lassitude, mais parce qu'ainsi la vue pourtant magnifique du Parc peu avant le soir ne troublait pas les sensations divines de cette balade.

N'allaient-elles vraiment nulle part ? Il semblait pourtant à la jeune Poufsouffle que la Grande Alex' avait un lieu en tête, ou du moins qu'elle suivait un chemin tracé d'avance. Ce sont des choses qui se sentent, surtout lorsqu'on est collé à quelqu'un ; il y a une nette différence entre laisser ses pieds se poser où ils veulent et suivre, même inconsciemment, une route toute tracée. Cela l'étonnait vaguement, tout de même ; elle ne voyait pas où Alexia pourrait vouloir la conduire à cette heure-ci. Elles venaient de quitter son lieu favori du Parc, et c'était peu probable, la connaissant, qu'elle se soit mis en tête de retourner au Château - à l'école, aux salles de cours, aux Salles Communes séparées. Teddy se tut pourtant, un moment, et se laissa entraîner, tentant de savourer simplement l'atmosphère sans chercher plus loin. Mais ça l'intriguait, tout de même, et au bout d'un moment elle n'y tint plus.

° Déesse, ma Déesse adorée, où est-ce que tu m'entraînes ?

Pas qu'elle soit contre aller où que ce soit, au fond elle se souciait bien peu du lieu tant qu'elle pouvait être avec sa Vénérée, mais elle craignait de se rendre trop loin du Château et de ne pas pouvoir y rentrer avant la nuit. Il faut bien avouer que, si elle n'avait pas particulièrement peur du noir, l'idée de passer la nuit dehors, même avec Alex', ne l'enchantait pas vraiment.

La jeune Serpentard continuait d'avancer comme si de rien n'était, sentant la préssion qu'exercait son amie sur son bras, ce n'était pas dérangeant au contraire, elle appréciait cette proximité. Rien de tel pour passait un bon moment, pourquoi cela ne pouvait pas durer l'éternité ? Ou au moins plusieurs années, s'il vous plait faite quelques choses pour arrêtter le temps, cela serait si bien si on pouvait faire cela, mais bon on finirait forcément par se lasser. Vous vous imaginez devoir passez l'éternité avec la même personne, dans un même endroit, sans que plus rien autours de vous ne bouge et ne semble avoir de vie ? Sincérement les deux personnes en question finirait inévitablement par se trucider même si ce sont les amoureux les plus passioné de cette planête.
Enfin bref, elles continuaient d'avancer sans réel but ou déstination, enfin c'est ce que la serpentard croyait mais elle avait tellement l'habitude de se laisser guider par son instinct qu'elle ne se rendait même pas compte que ses pieds la dirigeait sans hésitation vers un lieu où elle ne s'était rendue qu'une seule fois. D'ailleur elle y était presque arrivait quand son amie lui demanda où elle l'emmener, la louve la fit taire d'un signe de tête préférant lui laisser la surprise.
Continuant d'avancer, elle passèrent derrière les serres, et après avoir descendue une petite colline, à la lisière de la forêt interdite la Serpentard ralentit légèrement. Elle tenait à savoir si il n'y avait personne d'autre dans les parages, surtout pas un prof cela ferait un peu tache, puis elle se remit à avancer. Elle n'alla pas loins dans la forêt, vraiment à lisière juste derrière les premiers arbres mais on y trouvait déjà une petite clairière. Mais c n'était pas vraiment une clairière comme il y a communément dans la fôret avec juste de l'herbe à perte de vue, mais plutôt un petit jardin où poussaient toute sorte de fleu innofensive xD, je tiens à le préciser. Une douce odeur de printemps malgré la saison se dégageait du lieux.

D'après ce que j'ai compris c'est un jardin que font les prof de botanique depuis plusieurs années. J'aime bien venir ici O_O.

| Qu'est-ce que tu me fais pas dire n'amie pour trouver un lieu >.< |. Bizarre que la vert et argent apprécie un lieu aussi doux et fleuri, mais comme on le voit souvent sa partie loup garou ne s'éxprime pas que les nuits de pleine lune, la jeune fille appréciant beaucoup la forêt et toutes les merveilles que l'on pouvait y trouver, c'était bien l'endroit où elle se sentait le mieux.

Brrr. La Forêt Interdite. Le dernier lieu ou elle aurait pu souhaiter se rendre ; pourquoi fallait-il que sa chère Alexia se sente l'envie de s'en approcher autant, et même d'y pénétrer ? Elles ne restèrent qu'à la lisière, cependant - et heureusement, car nul doute que Teddy aurait pris sans attendre ses jambes à son cou si sa Déesse avait tenté de l'entraîner plus loin là-dedans. C'est qu'elle était un peu peureuse, des fois, surtout quand la nuit approchait et qu'elle savait pertinemment que personne ne serait plus là pour les surveiller une fois le soleil disparu - si ce n'étaient les créatures entre les troncs, aux yeux luisants, aux crocs acérés, aux babines retroussées ... Kiark ! Horrible, quoi. Elle avait beau avoir confiance en Alexia, la vénérer dans tous les domaines et l'estimer la plus Grande et la plus Forte pour tout, elle n'était pas sûre que la Serpentarde face long feu face à une chose du genre ... Un loup Garou ? Quelle ironie ; si elle avait su ... Mais elle ne savait pas, et au fond rien ne disait qu'elle éprouverait un quelconque sentiment de rejet si elle en venait à l'apprendre. Elle n'en serait sûrement pas très heureuse, mais bon, tout ça ne pouvait se prévoir à l'avance et resterait à voir si un jour elle découvrait, par quelque moyen que ce soit, le lourd secret de sa Déesse.

Elles parcouraient donc la lisière de la forêt, de ce même pas tranquille, et Teddy s'accrochait un peu plus, peut-être, au bras de celle qui la guidait. Quand enfin elles furent arrivées au lieu qu'avait choisi Alexia, la petite métisse resta muette un moment, contemplant le spectacle qui s'offrait à ses yeux - elle ne s'était certes pas attendu à ça ! La forêt, quoiqu'elles ne soient pas encore bien profond, était sombre, comme elle s'y était attendu ; pourtant, la clairière dans laquelle elles se tenaient resplendissait d'une étonnante clarté, et présentait en fait un charmant jardin qu'on se serait attendu à trouver derrière une petite maison bien soignée, bien gentille - et pas dans la Forêt ! Elle observa tout ceci, étonnée, estomaquée - charmée. C'était joli à voir, vraiment, toutes ces gentilles petites fleurs, hop, hop, on avait envie de gambader dedans en riant comme des gamins attardés dans un dessin animé pour trois ans et moins. C'était chou. Mais qu'est-ce que c'était ? Teddy n'eut cependant pas le temps de poser cette question qui lui brûlait les lèvres, car déjà Alexia y répondait.

° C'est génial !

Grand sourire de pub dentifrice.

° Mais dis-moi, Divinité, comment est-ce que tu connais cet endroit ?

Dans l'esprit de Teddy, une personne normale n'était pas censée se rendre dans la forêt sans savoir au préalable exactement où il se rendait, ou sans être accompagné d'une personne bien informée. Si Alexia était normale ? Peut-être pas ; mais elle ne l'imaginais tout de même pas s'aventurer seule dans un lieu aussi dangereux. C'était idiot, d'ailleurs, parce que c'était tout à fait son genre à la Serpentard, mais Teddy préférait s'imaginer sa Déesse bien sage et prudente.

La jeune Serpentard ne bougeait pas, décontractée comme si elle se trouvait au milieu de la salle commune des Seprentard et non dans la forêt interdite connue pour ne pas être le lieu idéal pour un pique nique, sauf si vous êtes un loup-garou ou une autre créature. Quoique, elle se sentait largement plus en sécurité dans ce lieu infésté de créature néfaste et affamée, que dans la salle commune infésté de Serpentard assoifé de pouvoirs et rempli d'orgueil >.< Entre les deux sortes d'animals le choix était des plus dur non ? Mais bon ce qui était bien avec les créatures de cette forêt c'est que soit elles évitent les êtres humains, soit les attaquent mais le plus souvent elles se contentent de les observer pour ne pas les attaquer pour rien xD. Surtout si ils risqueraient la mort xD. C'est donc pourquoi on avait moins de chance de se faire trucider lorsque l'on se trouve être en sixième année qu'en première année.
Un léger sourire apparu sur le visage d'ange de la louve devant la réaction de son amie, cela ne l'étonnait guere qu'elle réagisse comme çà, c'était tout à fait son caractère. Mais la vert et argent devait avouer qu'elle n'avait pas réagit différement la deuxieme fois qu'elle était venue, oui la deuxième fois car la première elle était sous sa forme de loup-garou ce qui n'était pas la morphologie la plus facile pour être fasciner par des fleurs. Et oui cette nuit là elle ne se trouvait pas dans la cabane hurlante, ayant reçu une autorisation spéciale voyant bien qu'une semaine dans cette cabane ne réussisait décidément pas à la jeune fille. De toute façon à cette époque c'était les vacances de paques, il n'y avait donc pratiquement plus délève à Poudlard, donc trois fois moins de risque de se faire voir.

-Je me promener et je suis tombée sur ce jardin ^.^

Lui fit la serpentard en haussant négliement les épaules, comme si c'était des plus normal de se ballader dans la forêt interdite, seule de surcroit. Mais pour elle s'était une des choses les plus normals, elle faisait partie de ceux qui dans cette école connaissait le mieux cette merveilleuse fôret. Oui merveilleuse vous ne revez pas, tout le monde classe cette fôret comme dangereuse et ne vas jamais plus loins. Mais si on creusait un peu on y découvrirait une faune et une flore des plus surprenante et magnifique. Il n'y vit d'ailleur pas que des loups, araignées, et autres créatures dangereuse, des licornes y vivent et d'autre. Lentement la louve pris une grande inspiration, remplissant ses poumons de l'air pur du lieu, comme pour se purifier. Puis lentement elle dirigea à nouveau son regard vers Teddy en lui souriant, et se décidément soudainement elle l'attira vers trois énorme rocher qui tronaient au milieu du jardin. La vert et argent s'assit sur l'un d'eux et contempla en silence le jardin.
Des flots de pensées traversaient son esprit comme d'habitude lorsqu'elle se trouvait ici, elle y venait souvent d'ailleur juste pour réfléchir. C'était un peu comme son jardin secret, qu'elle venait de dévoiler à son amie comme si de rien n'était. Bizarre à tel point on peut se confier à une personne qui ne vous ressemble mais alors pas du tout.
Ou tout simplement devenir amie avec elle. D'ailleur cette chose elle ne le comprenait pas notre jeune Alexia, comme Teddy pouvait l'apprécier elle qui la traiter le plus souvent comme un chien, la faisait travailler d'arrache pied et rapidement sans s'occuper de ce qu'elle pourrait avoir à faire d'autre et la forcant même à délaisser ses autres relations pour se consacrer à elle ? Sans parler de tout ce qu'elle lui faisait souffrir depuis des années, voilà même qu'elle l'incitait à sêcher les cours >.<.

-Dis Teddy... pourquoi tu ne me hais pas ?

Autant il y aller répidement, elle n'aimait pas tourner en rond avant de poser une question, mais elle éspérait tout de même ne pas prendre son amie trop au dépourvue avec cette question plutôt étrange. C'est vrai on demande souvent a la personne qui vous tiens le plus à coeur pourquoi elle ne vous deteste pas.

Une promenade ? Bigre. Alexia était douée pour avoir repéré cet endroit de l'extérieur - c'était ce que songeait Teddy en cet instant, car il était évident à ses yeux que sa Très Chère ne pouvait pas, ne pouvait absolument pas s'être aventurée seule et au hasard dans la Forêt. C'est de loin, grâce à sa vue perçante et surhumaine, qu'elle avait repéré l'éclat d'un rayon de soleil sur une fleur en train d'éclore, et cette incroyable vision l'avait amenée directement dans ce jardin extraordinaire ou sa nature poétique avait enfin pu s'exprimer librement. Vêtue d'un pagne, une lyre à la main, elle avait chanté une ode à la joie et ... Halte là ! Sors de tes pensées, petite Teddy - regarde Alex, elle est là, devant toi, elle n'a pas de pagne ni de petits anges autour de la tête, et elle n'en aura probablement jamais !

Dommage.

La jeune métisse, que sa - vile - conscience avait sauvagement tiré de ses charmants fantasmes, ne trouva rien de mieux à faire que de s'abandonner à nouveau à la beauté du paysage (sans Déesse en pagne). Elle se trouvait près d'un petit bosquet de fleurs blanches entouré de fleurs bleues et violettes, et tout ça était si bien organisé qu'elle se demandait même si un jardinier méticuleux n'avait pas tout arrangé exprès, même l'apparence plus sauvage du reste du jardin. Elle admira cette étonnante disposition, le regard assez vague, une main passant nonchalamment entre les tiges fraîches, comme si elle avait voulu, par une simple caresse, capter toute l'essence de cet ensemble de plantes. Une abeille, ou un bourdon, peut-être, elle n'en savait rien - bref, une bébête apparut soudain de derrière des pétales encore à moitié refermés, et voleta un instant à quelques centimètres de ses yeux grand ouverts. Elle n'avait rien contre les insectes, mais les trucs qui piquaient lui faisaient légèrement peur ; elle eut tôt fait de retirer sa main, et se retenait encore de crier quand elle se fit saisir sans ménagement et entraîner plus loin.

Alexia était quelqu'un d'autoritaire, tout de même : si elle voulait s'installer sur un ensemble de rochers, là, pas loin, il FALLAIT que sa fidèle suivante fasse de même. Mais Teddy ne rechignait pas. Elle ne rechignait jamais lorsqu'il était question de son Adorée ; elle faisait tout ce qu'on lui ordonnait, et elle le faisait avec plaisir. La raison ? Elle ne pouvait être expliquée aussi aisément, d'autant qu'elle-même ne la connaissait pas vraiment. Elle savait juste qu'elle suivrait Alexia jusqu'au bout du monde - oui, oui - et que la manière dont elle se faisait traiter lui importait peu, très peu, tant qu'elle ne se sentait pas complètement haïe et rejetée. L'égoïsme d'Alex à son égard lui prouvait qu'elle représentait quelque chose à ses yeux, même si elle n'était qu'une simple possession. Il était tellement normal que tout marche ainsi, c'était ainsi qu'était faite leur relation depuis le début et elle ne l'avait jamais imaginée autrement. La question de sa Déesse la surprit grandement.

° Mais pourquoi est-ce que je te haïrai ?

Bon, au moins une chose était relativement positive dans la question d'Alexia : elle reconnaissait, elle savait pertinemment que Teddy ne la haïssait pas. Mais la façon dont elle était formulée semblait impliquer qu'il était normal de la haïr, et que le cas anormal était l'amour que Gillian lui portait. Allons ! Un coup de déprime ? Ou était-ce plus que ça, un sentiment plus profond et plus complexe ?

° Vénérée, personne ne te hait ! Ceux qui pourraient ne pas t'aimer ne sont ... ne sont que des impies, ha ! Des fous. Vénérée, je ne sais pas pourquoi tu dis ça, mais ... mais tu sais, tu dois savoir que je ne te hais pas le moins du monde, et qu'au contraire je t'adore comme certains adorent le Soleil !

Teddy avait un grain quand ça venait à Alexia. Mais elle était sincère.

Si Gillian avait été blanche, elle aurait tourné pivoine. Un ange ? Allons ! Lui dire ça, comme ça, avec autant de sérieux et de calme ... Une horde de papillon s'était éveillée au creux de son ventre, et ils battaient tous sauvagement des ailes, et ils se précipitaient avec force sur toutes les parties accessibles ; la horde montait, montait, elle venait lui chatouiller la poitrine, se glissait habilement entre ses côtes, faisait frissonner ses épaules et son dos, titillait son menton, et enfin se perdait à picorer son visage tout entier, ses joues, ses pommettes, et même jusqu'au bout de ses oreilles, avant de disparaître en glissant, frisson léger, sur sa nuque. Les coups d'ailes stimulaient ses glandes lacrymales ; elle avait les yeux tout humides ; ils forçaient ses fossettes et lui tiraient un petit sourire, tout ému et tout tremblotant.

Sa première réaction fut de rester plantée là, à sourire niaisement, les mains gentiment posées sur les genoux, comme une bonne petite nonne. Ses cils battaient l'air avec un rythme étonnamment vif et régulier, et derrière eux son regard était indéchiffrable. Toujours la même douceur au fond de ses yeux, bien sûr, mais il aurait été impossible de savoir ce qu'elle pouvait bien penser d'un tel compliment. En fait, elle n'en pensait rien. Parce que les connections ne s'étaient pas encore faites dans sa petite tête, et qu'elle n'avait pas encore compris exactement de quoi il retournait. Quand enfin ce fut clair, elle aurait pu passer pour folle.

D'abord elle sentit sa gorge la chatouiller. Pas comme les papillons de plus tôt ... Non, c'était différent. Des chatouilles plus douces, plus guillerettes, plus concrètes. Peu de temps après, elle n'y tint plus, et se mit à glousser légèrement, et c'était presque inaudible ; puis de plus en plus fort, elle n'était plus capable de s'arrêter, et bientôt elle riait franchement, presque pliée en deux, tant et tant qu'aux coins de ses yeux perlaient des larmes de rire. Elle ne se moquait pas, ce sentiment n'existait pas chez elle. Elle ne riait pas non plus parce que quelque chose lui semblait drôle. Non, elle riait simplement parce qu'elle était heureuse. Il n'en fallait pas beaucoup pour faire éclater une petite bulle pleine de joie dans le cœur de quelqu'un comme Teddy, et là c'étaient des millions de bulles qui éclataient au même moment. Après un instant de franche rigolade, elle se jeta sur Alexia pour le énième câlin de la journée.

° Un ange ! Mais c'est bien normal, pour accompagner une Déesse ...

Alexia observa quelques temps Teddy qui semblait avoir du mal à assimiler le compliment qu'elle venait de lui faire, bon c'est vrai que c'était rare des compliement d'Alex' mais tout de même ce n'est pas comme si elle venait de lui annoncer qu'elle était victime d'une maladie incurable et qu'elle mourrerait sûrement avant la fin du mois. Surtout qu'elle n'annoncerait sûrement pas quelques choses d'aussi grave avec autant de sérénité >.< surtout si sa la concerner elle, si sa concerner le professeur de potion ou de botanique là par contre elle le chanterait presque xD. Perdue dans ses pensées elle mit un certain temps à réagir qu'un rire résonnait dans le lieu, même si il y avait eut une tonne de personne dans ce lieux elle aurait reconnue du premier coup, la jeune Poufsouffle avait un rire si crystallin qu'il en était facilement identifiable. Elle leva alors les yeux, qui s'equarquillèrent à nouveau, ah non pas encore ! Et si Teddy venait de lui sauter à nouveau dessus, mais il semble qu'elle n'avait pas prevu quelques choses, c'était qu'Alexia se trouvait sur un rocher et donc si on lui sauter dessus elle tomber à la renverse :


BAMMMM ... Aieuuuh >.<

Et oui malheuresement les fleurs ce n'est pas vraiment un amortisseur très efficaces il fallait l'avouer tout de même, elle aurait préfèréait ce que lieux soit un jardin de ... matelas ? oreillers ? Plumes ? cotons ? Pourquoi les professeurs de botanique se sentait obligé de cultivé des plantes aussi normal et peu pratique en cas de chute. Décidément elle n'avait pas de chance avec les sol, entre celui des couloirs et celui-ci, surtout que c'est toujours elle qui tombait la première. Mais le pire c'était que pour rajouter un peu de poids, bon elle n'était aps lourde mais tout de même après une chute rien de tel pour vous couper le souffle et vous ajouter quelques bleue, Teddy était normalement tombée sur elle.
Quand la jeune Serpentard r'ouvrir les yeux et elle eut la surprise de voir le visage de Teddy etrangement proche du siens, sûrement dut à la chute. elle pouvait sentir le souffle chaud de la jeune fille sur son visage. Plongeant son regard dans le sien elle n'y tenan plus et se redressa légèrement pour venir coller ses lèvres sur celles de la jeune fille, qui surprise de ne réagit pas vraiment XD. Après quelques instants la louve détacha à contre coeur ses lèvres de celle de Teddy et détourna le regard :

Désolée...

Que dire de plus ? Elle ne voulait pas que la Poufsouffle le prenne mal, elle ne voulait pas qu'il lui fasse la geule pour sa, elle ne voulait pas la perdre. Elle n'osait même pas la regarder dans les yeux après sa de peur d'y voir de la haine et du dégout.

Elle ne maîtrisait pas sa force, décidément ! Réussir à renverser ainsi la Grande Alexia de son royal rocher, ce n'était pas quelque chose que tous pouvaient faire ... du moins le songeait-elle, car tous savent très bien qu'un peu d'élan et hop ! la position bancale de la Serpentard ne lui permettant pas de se rattraper, il était absolument inévitable qu'elle dégringole. Et comme Teddy n'avait pas prévu ça - elle ne prévoyait jamais rien quand elle était dans ses états groupiesques et en pleine crise -, elle n'avait elle non plus pas pu retenir leur chute, et les deux demoiselles étaient tombées cul par dessus tête à bas du rocher. Et si toute cette herbe, pourtant plus molle que si elles étaient tombées sur de la pierre, n'avait pas empêché Alexia de se faire légèrement mal au dos, la Poufsouffle n'avait quant à elle rien senti de particulièrement douloureux, car sa chute avait été parfaitement amortie par sa chère Déesse. Déesse sur qui elle se trouvait en se moment complètement affalée, comme la fatalité l'avait décidé au moment même où elle lui avait sauté dessus.

Gillian continuait de glousser bêtement, cette fois à cause de cette imprévisible dégringolade - enfin, imprévisible pour elle, la plupart des gens normaux se seraient douté de ce qu'ils risquaient de provoquer en sautant avec autant d'énergie sur Alexia. Les cheveux sans dessus-dessous, le bout du nez à peine un peu douloureux de s'être cogné sur l'épaule de son amortisseuse, Teddy tenta comme elle put de se redresser. Retombant lamentablement plusieurs fois de suite, riant trop pour effectuer une quelconque manœuvre, elle finit cependant par se calmer quelque peu, car trop essoufflée pour continuer. Elle en profita et se hissa sur ses petits bras jusqu'à surplomber Alexia qui, trop empêtrée avec cette folle de Poufsouffle par dessus, n'avait pas pu se dégager.

Et là, elle s'arrêta de glousser.

Non, non, il n'y avait rien de dramatique, elle n'avait pas une vision atroce devant les yeux, Alexia ne semblait pas particulièrement fâchée de cette chute - quoique pas ravie non plus, bien évidemment. Mais les deux jeunes filles, dans cette position assez étrange, se retrouvaient soudain toutes proches l'une de l'autre. Quelques centimètres à peine séparaient leurs deux visages, et Teddy n'aurait eu qu'à se pencher très légèrement pour que leurs bouts du nez ne se touchent. Elle n'en fit rien cependant, et resta là, tout simplement, reprenant son souffle après tant d'émotion, ses grands yeux azur plongés dans ceux de sa Vénérée. Mais la Vénérée en question ne resta pas inactive, elle, et avant que Gillian ait pu comprendre ce qui se passait, elle se faisait embrasser.

Les yeux à la mode soucoupe, le souffle complètement coupé, un frisson terrible qui vous roule le long de la nuque et sur l'échine, et bientôt les papillons qui reviennent à l'attaque, mais cette fois bien plus agressifs, en feu. Teddy ne bougea plus, toute crispée, et son corps entier semblait congelé. C'était une réaction bien naturelle, tout de même ; mais contrairement à ce que d'aucuns auraient pu croire, seule la surprise la bloquait ainsi, et elle ne ressentait pas une once d'horreur ni de dégoût. C'était pour ainsi dire très agréable, ce léger baiser, et comme elle avait pu le constater très brièvement ce matin, les lèvres d'Alexia avaient un goût merveilleux. Elle fut presque triste quand ça cessa, et aurait même été tentée de se rapproprier cette bouche fuyarde si elle n'avait pas eu la vague sensation que ce n'était pas vraiment le genre de choses qui se faisaient.

° Désolée ...

Mais non, mais non, il n'y avait pas à être désolée ! Pourquoi détournait-elle les yeux, pourquoi semblait-elle presque regretter ce geste ? Teddy n'avait jamais su comprendre parfaitement son Adorée, mais cette fois elle l'avait complètement perdue. S'agissait-il seulement d'une taquinerie, comme ce matin, comme d'habitude ? Mais si c'était le cas, Alexia l'aurait dit, elle se serait peut-être mise à rire, et elle serait passée rapidement à autre chose. Teddy ne comprenait plus rien, plus rien du tout. Elle se demandait ce qu'elle était censée faire, maintenant : se relever ? S'éloigner ? Attendre ? Et puis elle décida que c'était décidément bien trop compliqué de réfléchir, et que le mieux était encore de faire ce qu'elle avait envie de faire. Et elle avait envie d'un câlin. Elle ne se priva donc pas pour laisser retomber ses bras qui, jusque là, la soutenait ; elle se retrouva à nouveau affalée sur la Serpentard, mais cette fois pour une étreinte plus maîtrisée, et se lova en ronronnant presque dans le cou de sa Très Chère.

Pas un mot, elle n'avait franchement plus rien à dire et n'aimait pas parler quand ce n'était pas naturel. Et au fond, ça ne lui semblait pas nécessaire.

La louve continuait de garder la tête tournait, les yeux vaguement fixer sur un plante ou une petite coccinelle montait le long de la tige pour atteindre la fleur. Mais elle ne le voyait même pas, elle était ailleur, noyait dans sa peur de sentir le poid de Teddy la quittait, peur se sentir la main de celle-ci se plaquait viollement contre sa joue, peur d'entendre des mots qui la blesserait comme une lame. Elle avait peur, peu que se geste qu'elle ne regrettait nullement, qu'elle retenait depuis des années ne lui coute sa relation avec Teddy, elle ne voulait pas. Elle sentait son rythme cardiaque s'acceler durant l'attente qui régnait dans ce lieux ne sentant pas Teddy bougeait. Et pourant elle n'osait toujours pas la regarder, elle se mordit légèrement la lèvre.
Mais c'est que, surprise, elle sentit le corps de Teddy contre le sien dans un énième calin, elle ne put retenir un profond soupir de soulagement en prenant Teddy dans ses bras. Elle ferma doucement les yeux, sentant son coeur se ralentir considérablement pour revenir à une vitesse normale, elle était des plus rassurée après ce geste. Le contact du sol ne lui semblait lus aussi dur que cela, ni aussi froid, elleé tait bien là dans l'herbe et les fleur avec Teddy blottit contre elle. Elle ressera lentement son etreinte, sa peur envolé sous l'effet de la chaleur du corps de Teddy.

Je tiens trop à toi, je veux que tu sois toujours avec moi.

Murmura t'elle, elle ne savait pa si Teddy l'avait entendue mais cela lui importait peu, elle lanca un léger regard vers Teddy avec un doux sourire puis tourna la tête pour vixer le ciel. Les arbres laisser les deux jeunes filles découvrirent le ciel bleu, un peu nuageux. Le soleil allait se coucher dans pas longtemps mais Alexia n'avait pas envie de partir, elle était bien là, la forêt était plus son environnement que les dortoirs où elle se sentait enfermée, et si il le fallait elle attacherait la Poufsouffle à un arbre pour qu'elle reste avec elle. Elle ne voulait pas se retrouver toute seule, pas aujourd'hui, pas maintenant, elle avait besoin de Teddy.
Elle sentait toujours le doux goût sucrés des lèvres de la sixième années sur ses lèvres, elle en revoulait encore mais ne voulait pas risquait d'abuser, elle ne voulait pas l'effrayer. Mais cela faisait tellement de temps qu'elle attendait sa que sa en devenait dificile de tenir, on ne s'en rend pas compte tant qu'on ne ressent pas soit même se desir qui vous ronge de l'interieur.

Il faisait bon, on était bien. L'air extérieur était un peu frisquet, certes, mais les deux corps enlacés sur l'herbe en une chaste étreinte se réchauffaient suffisamment l'un l'autre. Alexia avait passé ses bras autour d'elle, et Teddy se sentait comme une chenille replète dans un cocon blindé - c'est à dire : bienheureuse derrière une invincible protection. Elle aurait pu rester comme ça des heures, des jours, pour l'éternité - enfin, n'exagérons rien, elle n'avait pas cette patience ; mais il était évident que l'idée même de se détacher de la douce tiédeur de ce câlin magique ne lui traversait même pas l'esprit. Elle avait complètement oublié qu'elles se trouvaient en fait au milieu de la forêt interdite ; même le jardin n'était plus qu'un paysage lointain, une simple toile de fond pour la scène merveilleuse qui s'y déroulait - à savoir : le câlin. Les insectes pouvaient grouiller sur le sol ou venir leur frôler le bout du nez, elle n'en avait plus rien à faire à présent, et elle ne craignait plus rien - car avec sa Déesse à ses côtés, elle était invincible !

Mais elles ne pourraient pas rester ainsi éternellement. Déjà, le plus évident, il faudrait qu'elles mangent et qu'elles boivent ; moins poétique, il faudrait bien qu'elles aillent à leurs besoins naturels, et la nécessité d'une douche se ferait sentir sans doute assez rapidement. Mais dans l'immédiat, un autre problème assez concret empêchait ce rêve idyllique de pouvoir ne serait-ce qu'effleurer la réalité : la nuit tombait. Elle tombait de plus en plus vite, et malgré le peu d'attention que Teddy portait au monde autour d'elle, elle ne pouvait s'empêcher de distinguer très clairement les ombres sombres des grands arbres de la Forêt s'allonger, s'allonger et s'allonger encore, jusqu'à plonger sur elle et les ensevelir sous d'angoissantes ténèbres.

° Je tiens trop à toi, je veux que tu sois toujours avec moi.

Elle en oublia un instant ses craintes, et à nouveau le jardin et la Forêt s'éloignèrent d'elle jusqu'à disparaître derrière le rose et le blanc de son petit monde à elle. C'était tellement trognon, cette petite phrase, que Teddy en fondait sur place. L'idée même que ça ne ressemblait pas à la Alex' qu'elle connaissait de dire ça lui avait complètement échappé ; après tout, sa Serpentard n'avait fait que se distinguer ce soir, et elle en venait à se demander laquelle était la vraie : celle-là, qui semblait si sincère, ou l'autre, plus froide, mais dont elle avait plus l'habitude ? Elle aimait les deux, parce que les deux n'étaient en fait que différentes façades de la même Déesse, et qu'elle aimait tout de la Déesse.

Elle voulut croire qu'elle pourrait faire comme l'exprimaient implicitement ces paroles, qu'elle pourrait tenir et rester là, pour Le Câlin, indéfiniment ... Mais c'était impossible.

Le froid l'avait rattrapée, car elle était toujours dans sa petite robe légère, et même la chaleur d'Alexia ne parvenait plus à lui faire perdre cette vile chair de poule qui la recouvrait toute entière. Elle s'était mise à trembler légèrement, et tentait de son mieux de se coller davantage à cette source de chaleur humaine. Mais le froid n'en était pas la seule raison : la peur avait elle aussi gagné du terrain en même temps que la tombée de la nuit, et l'obscurité grandissante effrayait décidément la petite Poufsouffle. Si cette atmosphère plaisait à Alexia, ce n'était pas son cas, et elle sentait bien qu'elle ne pourrait pas tenir longtemps. Et elles étaient dans la Forêt, tout de même ! Elle s'en rappelait bien à présent et ne risquait plus de l'oublier. Après un moment d'hésitation, car elle n'osait tout de même briser aussi brusquement la magie qui s'était instaurée, elle se décida enfin et redressa doucement la tête du cou où elle s'était enfouie. Toujours toute proche de sa Tendre et Chère, elle murmura, n'osant plus levé la voix maintenant que les lieux étaient presque plongés dans le noir :

° Divinité, je serai toujours avec toi ! Mais si je pouvais être avec toi ailleurs ... Au chaud, par exemple ... Eh ben ça m'arrangerai !